fions d’urine: elle eft d’ailleurs fort nourrifTante; & l’on obfërve que fins-
manger autre choie que de la Camcha, du Motê yde h.Machea,.8c fans boire
que de la Chieha, les Indiens font forts, rab üftes,.& d’m tempérament..
Le mêmeMaïz cuit dans de Feau.Jufqw’à.ce que le grarn s’ouwe, tient
lieu de Camchay & non feulementfert à la nourriture det Indiens, mais
auffi des autres pauvres gens, & furtout des domeffckjues, qui étant accoutumés
dès leur enfance à. cet aliment, auffi-biem qu’à la Camcha, le
préfèrent fouvent au pain».
e Quand Je Maïz eft encore tendre ou en lait ,ils lè nomment ChogUos: on>
le vend en épis,. om-Tacc^nimode de éfâvedfes ipam^a^ & tûut leEUon!*-
de en mange par régal.
Le Qafma eft; mie. femence particulière &• naturelle à ce Pays.- Elle
reflembte- à nos Lentilles., mais çlle eût beaucoup plus petite & ’de ;cou»
teur. blanche. Elle fert de nourriture & de.remède. En la première qua?
Bté,.ellea fort bon goût; & eaJaieesmde eie eff.adiMuhle pour prée
venirrtopte fcarte d’accès & dJapaftemes. : Quand oada-fait .cuire ele-
steuwe, &iî;eu.forï m petit -filament tourné en fpirale, qui neflèmble
à; un vermiceau, & qui qft plus blanc que Jedeters de » L a .
Hante qui promût, ©ette efpéce de légume fe ferae,. ôt£e ooaape tous, les -
ans. . Elle Croît à la hauteur, de trais à quatre pieds., ou d^itoie ,.a»ne &
demie à peu près. Ses feuilles finit grandes & pointues, allez fembla-
fcles à e^fes- de la Mauve. Dru mfiieu de fe tigé» elle fou ie tin® Jlejgvde-
cinq adlxpouces de ïoag ou un peu plus* femMabte à gffife de;fe Pl$n$ § dé - •
Ma&i dans laquelle, comme dans un. épi, font les grains de-1® fenaenog..
©a mange la,Quinoa cuite comme le riz; l’eau dans
•fert d’apaçâwe étant quand .on veuf appEqtt«Jni%.#met.et ujêffle
extérkurensent, on la moud, & on la fait ip o i j^ ^ f^ t ..
nn emplâtre, qui appliqué fur une eontufion jj attire l'humeur corrpiÿpt^e .
qui commençoit a former un.dépâst; & eüe l’aftkê f i fMBêemenf, qig’ep
très-peu de tem® on.ea appergott les effets,
une infinité d’expériences.
Outreteg» Viandes ordinaires, on a aafïr du-fGrÜsâ»:^:defcl&llïflS^: *-
bondaaçe f e les Montagnes j . des Perdrix, mais en peât «ombre *<& d'ti-
ne efpéee qui reffembte peu à celles à’Europe ^ n’étant pas pltts .^offfs
de Tom ter dites: mais mwtMu^e;gfti -
ter, les'habitansn’étaiiÊ poi*û:du|t£^-pp®téaà.l8rÉalfe.,
Le Frèifia^ ©ft un des principaux aiiniéns des habitas» de j^d^-s ;’:@n :
compte qufiïs’y en débit© tous tes ans jmar.'Tcuk ffç»qa, éjeoe,: æ w > î e
. ■ ':vk - : s%ësÉëf du.
du Pays. Es l’apprêtent de diverfes-maniera. Les Beurre de vache qui
fe Fait aux environs de Quito éft fort bon j'& fis ’en confomme une grande
quantité, quoique moins que de fromage.
Le goût des habitat» de Ce Pays pour tes douceurs furpafîe tout ce
que nous avons dit dès autres Peuples. Il eft étonnant combien il fe
confomme de Sucre •& de Miel dans cette Ville de dans tes lieux confidé-
rables de fa jurisdiftion. Après qu’ils ont tiré. 1e Miel ou Jus des Cannes >
ils le laifietit cailler, & en font de petits pains ;en maniéré de tourtes, qu’ils
appellent -Rajpadum. C’efl la •nourriture la plus commune des pauvres
gens: avécunede ces. tourtes , du fromage .& du pain, ils font un repas
qu’ils préfèrent aux mêt^cÉauds. XXou jfeft aifé de conclure qu’on vit
dans ce Pays un peu différemment de la mamcteû’Ejpagne. Je crois ea
avoir dît iafFez pour fatisfitire la oariofité <te Leâeur à cet .égard.
C II A P I T R E VIII.
Gommerce de Quito £? 3è toute. Ta ‘Province âe ce nom, tant en marchandifes
- êf Efpagne qu'en celles du P.ays & autres 'du Pérou.
O ïŸ petit juger-par tout té qüèubus verrons de dire du Commerce âc
des Fabriques de la ft-ovince de Quito. Tout le Négoce-, pour ainfi
dire, ‘étïtrè les^^mains dès Ghapvtms on Européens, les uns habitués dans
1e Pays , tes autrèsqm y viennenfcdu dehors. ^Ceux-ci achettent d^ Man-
chandifes du Pays, & y vendentueltes à'Europe. Les Marchandfes du
Pays-confifffflit, comme il a déjà été dit, en Toiles de coton, tes unes
blanches, qu’ils nomment Tucuyos, les autres rayées ; en Bayé tes & en
Draps qu ils envoyent a Ihm.%Uùdls font vendus rde-Ià on les envoyé ^an«
toutes tes Pfôyfecdr'ai' téià tf^ 1tetô#-éÔBfîfte,«à Argent^ en Fils d’or &
d ’argent-, en Frangès' febriquées à Lima, en Vins, Eaux-de-vie, Huiles,
autres 'Marchandifesde-ees 'Provinces, comme Cuhne^Etaim, Plomb,
Vif-argent , &C. I.es Fabriquans «envoyent les Marchandifes pour leur
propre compte avec .îés ïusdits -Marchands, ou les leur vendent s’ils y trouvent
leur avanta&e.-
Quaînd les -C-aJHons font à ‘Carthagéne, ces mêmes Commerçans s’y rem-
dent par Eopayan ou :Sant&Fé, poùr employer leurs fonds en Marchandises
à Eurûpe, =& ies tépunéfent i leur retour dans toute cette Province.
•Quant aux-Fruits & aux Denrées du uru du terroir, elles fe confomment
f i z près