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fiertés des r.oiitMfoiït employer üh. tems.^#|>raptt|0fiaié 4 ak.diftanee
xéelle, fenn. çhatnin gu’en pourrait faire ailleurs dans une heure, oudeux,
eou|e qjidquefpis'üp joift enfief^ns oe'Pâys-fâü /
Le Climat de. Jatn & de tout deJPayside fa JurisdiÊHcm n’eft pas différent
de ^ u i de excepte qu’il elïimffiins pluvieux, & qu’il jouit comme
celui de Macos de quelque, intervalle d’Eté. La chaleur ty efl plus-tem-
parée, & tes, antres incommodités ordinaifes .de ÜHiver y font' beaucoup
moindres.. H
-, Le Pays efl fewâîejen Denrées propres au climat. Il efl-fempli d’Arbres
fauvages, parmi- lesquels de Cacaoyers croiffent & donnent, dû fruit
eh. abondance* :lequeî.égaie en. bonté le -.CaMo^cultivë jumais qifhten pro-
fite guere, vu qu’il s’en çonfomme très-peu,dans le Pays ni aux environs*
& qag^de l’envoyer. ,01 Europe y. îes-fraix diïtranfporL.le feraient monter
à un prix qui-nç permettrait pas de: lé: vendre. G’eft pourquoi f h ’le laiffe
à la difç,rétion„des..Singes .& auprès Animaux, ou .fejperdre Yur, les jsfe
jbres.. 1 -,
•Dès lecommencement deià conquêté’&'de la,décoirv ef tente'ce Pays,
ji paffoit .pour. renfermer Ae:grandes= ticheffes & .en^effetrôn. en:tirait
beauooup'd!Of;înaisLcela,eeflâ lots Aed^é^teAeiO/Nî^o^ <epiniott
commune éft .que cette révokeLtfut occafiennée-pair la dureté aSvecla^helle
m -Efpaeriols lesoutroient de travail.dans l’eXploitationdeSiMines. Aujour-*
d’hui l’Or qu’on en tiratefl èmpetitërquantité., encore n’efbce pas ,dès Minières
qu’il vient, mais dercelque les Indiensjçaxnaffèw: en lavant le .fable
$es Rivières qui fe débondent,' par-là ils trouvemydès grains j.desda, poudre'
& des •paillettes^teE, qui Jemffërvent de.mon%qyépfur payer dés.trî*
buts, pu le pourvoir Aes*chofes dont Usent lé-plus befoin. Leur> indifférence
peur, ce métal ê f f tele^qmquèBqa’âls puffent enamafTer beaucoup
en continuant à laver du fable ,- ils ne veulent-pas stem donner la peines
& ffp’y^ftrgféréiqnédesplus pauvres d’oitre. eux qui layenféreepufs ; à^ ce
moyen quand la néceflitédes preflèb dQuajÿt mwMaiiemM^0 âsx indé-
pendahs, il% ne^méttent;paspJusten!pepe,^porqnsfcde la-bone. . ..
: ; LelJGoavéraèment. de. ^«t^.dllrleîittQmement Jèrtiîê en .lEa%e-./La culture
de-tcOtte ,planter fait la priqeifafe .Qbcupatioiï des habitons«. Quand
ils ont cueilli- & Teché:ié& feuilles,, ils en foôt .des csafdtles',•'chacune de
^entr&uilJ^>ï^Eileapréparent,«vendes bouillÔJis d’Hydromel ou' des dé*
--èi(ÿ^#iSjude^qn^q^ddhrbesirpfi©prfs.,pt«k}iiteWerverl Im force* «C’efl:
■ dans cette forme qu'on le tranfporfce au Bét!ou%, danswtqute la Province de
Quito & d^^bqt; te <fh IfànJîte d’âuiïe dàbàc ^buf |ui
ü
VO Y AG E.'A'U P ER ÔÜ.' Li-y.'-VI. Cil IV. 30$
fumer dans dés*cornets de panier félon la coutume de tous ces Pays. Ce
tabac n’èff i rebherchêl qu’jdcaufïclé la pr effara tiÆ. qu’èh lui Adonne en
1 humediant" dans- cette décoétion a meliire qu’on le forme en carottes ;
càr par-là il reftd tjiie ffraîée plus forte & d’un goût partieuliér, eh lin mot
telliqulon Mfouhaite, polir-.cet üfage. - Le,Coton croît abondamment
dans ce terroir, & -foti y éléve beâücoup de Mules. C’eft dans ces trois
qtfeteé jpâys fait âyéfc - les Ôbrrêgi-
foens' fdedâ' Province les 'autres Entrées ùaPÿrouï ■’ :
*:,^DahS'tes':pàys du .G^Vernëment de'-fïé^ide^mâmôiès^'; de Quixos
&ï$kïÈ[aëm, il y âune<quantité étonnante de Bêtes féroces des mêmek
êïpéëë&rêànt on* al parlé en traitant dé-Pays ffembl’àblès à ceüx-îà pour le
M'àat. ^rOutre4 ês Tigfees,'èîi y ’voir dûs ^Wons bâtards * , des Ours,
dés Bânm'Miü-'Grafî.Befiîlis^ jG'éS trois* efpëces .néfont'pas communes dans
ïesteiîhë's^Pâys dont-il a été fait mention -, & c’effc'Jlè vôifinage' des Cor-
iMsres quîfàiî'qüe-béPanimâuxife’ trouvent plus ordinàirémént -dans ces
^npagnes ; r«^? pbr-tés-de'leuiïnaturel a-vîylreHans*dés lieux froids, ils ne
laiiè'nt pars-de deféendiréiquelquefois de cés Mpntagneâ voiïïnes, & de venir’
dans -'dés' Pays-ôidëls-Æfe paroîtroient -peiit-êtfë -point fans-ce' voifmage.
-Parmi' lés 'R.eptiîê'S-qa’cm! voit-dans ' ievPaysdde'5M^«f il-ÿ-en a un fort remarquable*:
.c’éfl un- Serpent quelles '-Indiens, .'nomment Cüri-Mùïïinvÿ.] 'nom
qtfiflâà^a'féPédonh’é1^ câuffWüîîe"peau^de couleur’ d’or & t-avelée .commè
'Gèll'e cles^'Mgr&sq ' car Cw^bn Indien ïî^-rtifîb Or. ' ' Cétt'e’ peku efl toute
qeavette?dte<M3||Si, &'-la1&gure-;dù.'ûeptiteiniêmet efl* a'ffreülé. Là tête
éfb'dlüMe-i'grofreür'démefarée'jà^le corps â%fôbo^ti5n. Sà gueule eCt
atoée -de -deûx rangs dè dents , & dé croclfets auffi-grands & plus aigus
qti'êïlëilx: dés" Chiéhs ordifiah-ësT Les Édiêfis 4 doiâùresÇ-poml le donner un
air plus tertiBlfe- &’ plus, vaillant, peignenttiur les rondàches oü targuettes
do®t ils fe fervent à la guerre,-des figures de-eeTerpentf qui au-refle efl:
fi‘ dângereü^que^uMl-ll -rriord il-énT^lîfe^fcreînêBti' notant pas
faèifeMè lui fhire llbhir'^prife quahd 'unéfois il a^faifi quelqu’un'.1 '
* (ÿeft aTOareniBient f animal que .d’autresi Voyeurs..appellent. Lim du Pérou.
Tome I. C H A