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doit en divers endroits-à trois, qfiàtre lieues*qu même davantage au-dtlÿ
de ce qui eft â'ujourd’ftui le rivage^ qui le voit dans un petit Gôlfelf
environ 5 lietfes au Mord de Ca//a«V*qu dlinoînme^Page *d§ Marquès, ccftK
firme la conje&ure. U n’y a pas bten longtems,'félon totifè apparence^
que la Men-rempliffoit. ce golfe ou 'bafiarV & <qüe par • conféquetttielle en-
t-roit au-moins à demie lieue dans-i’intérieiïr de ce que nous appelions aujour*
d’hui terre ferme , & environ à une lieue & demie 4e long; de lar côte.
Mais laiflànt ce bafïïn à fec, & fon^terroir plein de .cailloux, -îacMer ne
fait plus qu’elever la plage pat la terre qu’ellé yjpouffe, & rend:lefterrain
plus i|Ëcieux. déNb^oaSÆÉg dates îa parâf*ia plus intérieure*
de cette plagé, font percées & lavées tout-de-mêm|^|u%r-celles
que la Mer bat. . Marque certaine que la Mer a dû venir jufipesdà, &
qu’etîey ademeuré affçz longtems pour avoir pu'ouvEir'lescdncavitéà des
unes, -& en abattre d’autres fort grandes qui- font tombées à terre, effet
du continuel battement desleaux. Cela étant, il eft tout fimplciqipteda
même chofefoiÇarrivée au terrqir de> Lima} & que.tout'de.terrain q.ui'efi
couvert de cailloux femblableigfb^eux. du fond delà Mer, en’ affrété-*»©^
cupé dans un autre tems. .
üne autre particularité de ce terroir, c’eft qu’il eft*remplkleSources,’
& qu’on y trpuve l’eau pour peu que J ’on'creufe] quatre-à cinq, pieds de
profondeur fuffifent quelquefois pour donner de l’eau. Gela peut*venir, de
deux caufes.: l’une, que .la terre devant être fort poreufei, .comme .il pa-
roîpçar.les,matières quelle contien^Ceâu de-laMJer-s-.y kfinueaifemonfe
»Ss feutre p^eéspores; l ’autre^:que divers juiffeâux & tortèûf qui bon-
leHt des Mofiïagqes,, & fe perdent dans ces plaines dufvallées, Savant
que devoir pu fejetter dans quelque Riyiere, ,inoiîdent;:cette terre*
pafîant par fes veines, & fe répandent intérieurement dans foh-fein ; car
il .eft probable que cette qualité .pierreufe du terroir enqueftxOîyinfeft
que feperficMle, qu du-moins n’eft pas. foroprofpnde,. & qudS&qüi eft
deiiôfs,cft ;fojideii.aiu|i l’eau devant couler- par^oùfelle trouve theif^dê
*éftftanée% s’mtroduit dans les pores, & conduits de la partie pierfonfe de
jee. terrain, laiffant la fuperficie à fec.- On a vu dans le premier-chapitre de
<cette feconde-Partie, que pliifieurs Riyieres des Vallées/jqui durant l’E-
té .déîjla Sfafa, mrPïJs des Montagnes,, -font àdfei*fuper#i^lemeht,
& quelles fiabitans des Bourgs & Villages font leur provMon^d’eau en
pratiquant-des puits dahsrle ^Nmêmeipm où palTe la Rivfeée e& Hiver.
On p^fle auffi d ’autres Rivières qui ne paroiiTent pas , & le t^fain étàni
pier*
pierreux;» dès-qufenammal y reijme fes pieds, il en fait fourdre l’eau- ce
quine vipnt.abfolument que,dece que l’eau,, qui couloit auparavant par
d^fes la fupegiefe* cqulealprsunpeu par-deflbus. Je ne doute point que
cela n’rnnvemmeme dans toutes ces Vallées, avec cette différence qu’il
y aura plus d’eau,en un lieu qu’en l’autre, & qu’elle fera plus ou moins
profonde.
ACe'tte abondance d’eaux fouterraines contribue plus que toute autre choie
à la fertilité du Pays, Surtout.à l’égard des hautes Plantes, dont les racines
entrent plus avant dans kterre* Tout cpla paroît un effet dé la fa-
geflède l Auta^de la Matpre »;»qui pour remédier à la ftérilité qu’auroiit
cauCé le .manque de pluye, dansées,^Vajiées^ a vèfulu que les MontagnS y
fùppléafient-ou par des Rivières, ou par des Torrens dont les eaux cour
lent par degeoncjnits fouterrafos. .»,! 1 Tour reqhadffer les terres de la lunsdiStion deChancay, t t f a recours
a ^qui-rfe .pratique,.dans plufie.urs autres Contrées-des,vôtes du Pérou
^ftà-d ire à la fient^ de c e r te s Çfcfeanx de mer ?qui’ fonê extraordinaire*
ment abondas dans, cptte,Contrée, & qu’ils p l i e n t Guarnes, & leur
fiente Guana,, ngm général dp l^Langup Indienne, „qui fignifie tout excré-
ment en général^ Ces Oifeaux, .aprèg.avqir^paiic,, tout le jour,à la pê-
c¥ , % f e sJt^ 6eJ ë e 13-Mer, yqnt fe gîter pe'ndant knu’iTdkns les fces voi-
% ^ d e o î f ^ ^ ë n eft fi grand qù’ils^uvrentJâ' terre dé
cesjles, à -y J a ife 1!, une£quantité;proportiqnnée d^ fîehS, dont la chaleyrdP
Sol^^rmeî,une1^ p ^ >|^<^|(|i^j qUi s’augmente journellement.
I B B q^Ædme|gmpt|té qu’on en-tire . on ne l’é-
puffe .jamais, parce queues qpimaux emombientôt remis d’autre à la pla-
ce dercelui qu’on enfev.e. p u e l^ p ^ è t tpm 'té n d ^ u %C£ Guano n’é-
tçit.qup delà terre,,mais une t^re qui a M p r o p W f è rechauffer
les autres. Ils appuyoiè^t.içurppinion fur la quantité' prodigieufe“qu’on
W loy | a # « t t e .m H f^ s Eépuifer j & fur ce que l’experjenSe fai-
fomyo^j;,qup^uoiqi^pn crepfàt.predondément eijé qtôlt la même au fond
du creux qu’ùfia fuperficie; d’o ie s concluent que telle'eft -la quaEté dé
ceffie-terre, que de. fa nature elle peut tenir fieu de fumier J M
perfuadejpient.afiez, fi la vue & l’odorat me feifoîenc
connoître que c’eft véritablement le funuer en queftion. J’ai été dans
ces lies lorfque quelqu^ Barque? venoient y charger de ceTuiftier & je
qu’i! répandoit.ëtoit infupportable, & ne laiffoit pas
]£ M K m la nature de Ja.cfiofe, Toutefois je ne nierai point
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