4S V O Y A G E AU P EROU.
iguatriëme partie d’üîi nèyau... Quand on l’a prife il faut bien fegarder de
boire immédiâtemen^ adcünë liquëur échaufahte,co’nime Vin, Brandeyin,
& autres de cétte 'e|pecë. J Toutce qu’on peut dire de cela, c ’éft ffle l’ék-
pérfence leur afervi dé maître/ La Habilla n’elfc pas inconnue dans quel-
.ripes aùtfest'onfréesTes Inde/voifines de Caftkagêne. Elle ÿ eft renommée,
poür fa vertu pàrtieuliere, & on lui donne le même nom , parce que
c'eld le^ terroir dé Cartkagène qui jouit du privilège de la produire. .
C H A P I T RE VI I.
Des Animaux .fc? Qifiaux.. dm$iqfax& fwtoges qui Je trouvent dans les,.
Campagnes Ù Montagnes de Carthagène. Efpéces differentes de
Reptiles S Injèiïes venmeux avfc leurs, propriétés, *,
Après avoir parlé des Arbres &.des Plantes les plus remarquables des
environs 0Êiràagéne, reftë A informer le LéSeUr. des- differens
Animaux qu’onÿ.trouve, Ces Animaux font de toute foite* les uns do-
mëlH'ques pour la nourriture des Habitans, les autres: faüvages, dont les
differentes qualités & çfpéçes furprennent & font admirer là diverfité que
l’Auteur de la Nature à mifedans la multitude de fes ouvrages. Il y a des
Quadrupèdes & des Reptiles qui ont la peau tavelée de àiyerféFmânieres,
qui habitent dans des lieux délerts <& arides ; des Volatiles dont les plumages
brillent de diverfes couleurs & recréent la vue. Les uns & les autres
abondent dans ces Campagnes. _
Les Animaux domeftiques comeftibîes font les Vaches & les Cochons
qui y font en grande quantité. La Vache ne fait pas une viande
agréable, quoiqu’elle ne foit point abfolument mauvaife: îmaisla chaleur
du Climat , rendant ces animaux fecs & peu lubllantieuxy k chair n’en
fauroit être bonne; Lés Cochons au -contraire y font parfaitement
bons & leur chair fi délicate, qu’ils paffent pour les meilleurs de toutes
ïei Indes, <&Tôn'dfdit^ihême qdflîs font meilleurs que“ ceux d Eu*
tope. C’eft atiffi lé régal dés Européens: &. des • Créoles ^ de Carthagène, &
leur mé#ie plus ordinaire. Ils croient que c’eff k viande la plus famé,
& ils eiï ufent dans teuk'trialadiés-' préférablement aux Perdrix & à la Volaille,
comme Poules, Pigeons, Perdrix, & Oyes, qui font en abondance
& de fort bon goût. ■ îi«' ■ ^ //s •
Il ne me paroît pas hors de propos de dire un mot de la manière dont
ils: prennent les: QyesPauyages. jL e 7bas .prix.auquel on les vendoit nous
SPe nops^p apprî-
* mes Dans le voifinagè~de C'art^àgène àd’Orient.du Mo^de-Jg, Popd, eft un
grand Etahg noirppé} tyfiçwégq de Tejcgfy fort abpfcknt en pojffonsf peu
ejOtoés par k répu^atipn ,qp’il$ .ont. d’être malfàins -, mais renommé par
f°n eau falee. " Il né
croît / n S S e c rb ît tc a r j^peu dé. différence ju e la ppirée y caufe, ne'
à.cet PtanggCom^^g ;ë|te natur^. ac^qgur^t des campagnes
^jbiimés pendant le jpur pQUr^ry|:e^ître. Çeux^qui ‘font ‘
%é tie r'dpoe tte 'c® e^ ou jettent dans l’Etang
à'vingt gapdes Çaleb q|fe,s, qû^a^éÛetot Oyçs.à I fQrc£le.,V.oix cgs j^ ^ a jggs^otter fur fea^Sj’y accotqunj^t, & né les fü- *
"yeMpoint. Au d e ^ ô i^ ;^ ü ^ ^ grand
tià trousvpqurÆon^& pourere^ir^ tête'dans:,c$re Calebafle,
' c^sî^^Ide manière qu’il, n’y a quedâ ’ Çaleb alîe qui pâr^
ffe'au dehors'. ’ If s apprçcbëédes Dyes le^bas doucement qu’il'lui eft
' poffiblé^ils:M it <fqn main.par'Ie||âmhés ^ ks^tue^da^ j&au, puis il
: Jès'préncf dé j’autrê^ia&'.'^Ce manége^ihejuïqu a. cej .qpe n'en 'pouvait
y r r ÿ | t i à i r t ’i a pris. à'^n
: 'SmarSe^ qui effc auffid^s apres^qupy] va rè-
"^mr^Im^ u c ïïa T e & gontihu em îi |ufqü’a ^ quil en ait allez, ou que
foit venu le’ .tenff ailggef cés Oifeaux retpimejit: a la Campagne.
. La chaire'pKKme dç k yenâilqn ,-fiGpm^ Daims, Lapins, & une es-
béce' de Sangliers appelles par les gens^du Pays^, Clones ; mai^ il n’ÿ a
gueref quéjrW'^wî e? Scïes^Inîfms de la_ Campagné qui mangent de^ ces
animaui^a^xcfeption ^u^apin, dont les geps de la Ville fe régalent
affpz foir^^^Sà
%*Les BêteslfS^^Pfbnt ‘âeqîiîérenjfe^ fo|tes^} Il y a(desTigres fort dangereux
* , qui*'caufem Maucougaie' mal nonTeulfen\ent ^ux troup^àn^i
.iikis aux hommes ^ès qu’ils ^les^fentq^t. La peau de ces;\animâùx ,efl:
fôrLbellë;' Ilsfont'fprç grands, ,& op ejqvoit qui reffemblent ppur latail-
'le a d^poulains.' On trouve encore qgns les Bois,^des Léopards, des
Renards, desArmadillfs, + des ArdBles | , & beaucoup d’autres moins eoùfidd
' * Mais pas Unt. a:beaticoup: près què ceux à'Afrique. Not. dii Trad.
- ,It;»Sorçe: rfë Lézard:^ ^ouvert d’une AnnQrferi ' -
4 Scitt1?' d’Ef ut§uik » »
V Tome J ^ O