foin avant d’employer ainfi cet argent, ,:d’en pMeveriétribut qtïe char
que Village, où *plutôtchaqueS^p^e^fïSiSilbmmesribnt-
yées aux Cgiflçs Royales* fans’autre retrmchèmenriô&qdécoinpte:que.ee
qui revient aux Curés pour-feurs âppointem'ÈnSj &ies penife:destGa£f^zzeJ.
Les autres Denrées que le terroir produit , .& le Bétail qu’e^y.noumt,
fervent à là nourriture des habitans ; le tout ieùr ,eft diftribué avec^an.. ordre
fi admirable, que^ceièroit faite tort aiaïâgé condùite de ceux,qui dirigent
ces Mifiions, -que de; ttè pas parler de la-police qriils y font-régner.
! Chaque Peuplade des Miffions’du Paraguay a , à l’exemple des Cités <5e
autres grandes Peuplades des Efpdgkük\ - un 'Gouverneur, desiRegidors&
des Alcaldes. Les Gouverneurs font élus par les Indiéns mêmes confirmés
par les’!jCurés, afin qu?oô»4te puifle élever à cet emploi une : perfenne ^n-;
capable d ’én bien remplir toutes les fondrions. Les, Alcaldes. font nommés
•tous’ les ans;.par les Corrégidors, & conjointement avec eux le-Gàuver-
neuf veille’au 'maintien du bon ordre parmi les^habitans ; & pourJque ces -
MagïflratSj-dost les lumières font dortg b.ornées, ,ne.puiflent abuiferlde
leur autorité , & commettre des injuftices en fe laàfiTant emporter à la væn-
geance-tcontre ies: autres Indiens\-iUeur.'eff défendu d’infliger aucun châ-
riment fahs:enavoir auparavant -donné part au.Curé.,^qui examine d ^
febrdri’afîahèi <& s’il trouve', que facbafiücft véritablement coupable,» fl
le laide prendré:& châtier lur le champ felon.Pexigeneefduîcàs ^quelquefois
k ’éft la prifon, quelquefois le. jeûne.- ,Sr.le;déht,^ftï.'grand,rié^CQUi
pablKreçmt, quelques èoups .dezrfonëu làJa_plus grande péinAjLV»
que parmi ces : gens iPn’arrive. jamais de eas» é ffe htAAter'
plus idvre punitions car 3ès rllétaBliflèment de, ces ; Millions >î Jes Néo»
phytes ; furent errfiéârinés de maniéré à.n’avoir que de' l’horreur ;pqur; -Iq
memtre,.ï|s affaffiflats &. autres crimes Semblables. Les châtimens font,
toujours précédés;d’une remontrance deJa part du;Curé,au.eQrip3bfe$'R
lui reprélente doucement fa-faute, .lui eninfpire de^lhorreur^ le fait
tonfeeÈid’àeeord'dë lajùftice du châtiment, le.diipofenrà le recevoir,plutôt
comme une corredtion fraternelle que comme une, punition, , dsfcoegg!-,
que par-là le..Curé’fe met à couvert des effets, de Jùfiaine & de la .vent
geance dexefùiqu’iBfait châtier;: & bien loin même d’êtrejhaïs,.ces P* P,
font ap-contraire fi .chéris, fLrefpeétés .de leurs.Paroilfiens, que quand
même ils. les. feroient.ichâtjerrfans - raifon, ils, croiroient- l’avoir .mérité.,
fûppofant par.un.effetide jl’éftim:e;& de la-confiance qu’ils qnt pôur eüX j ,
qu’ils ne font jamais rieç fans qaqfe légitime,
■ ' | — ‘'cjia-
V OY;AGE AU PERO U . Liv, I. Cii. XV.
•" Chaque Peifpladë 'a ûn'Arfenàf particulier où l’on renferme toutes-les
armes tant fufils-' (pj’#ées & bayofmetfes, dont’ on arme les' Milices^
quand le cas arrive de fèmettre êâ’e’âmpagne, foit contre les Portugais,
fo ïtcoû fi^ e?cïïndieÆ infidèles du voifinage ; & pour fé mettre au fait du
maniemept^es' armés', ils font Fêxefcice tous Tes' foirs des jours de Fête
fur -lés Pièces des Villages, les'quillës-font fuffifammenrfpacieufes pour cela.
Tous les hommes en état de-porter les armes foimén-t diverfes Compa-'
gnies dans chaque Village :fôfi êhoifit pour Officiérs-ceux d’entre eux quiî
%àê^le plus M’infeîlïgen’ce ; ils font vétùs^d’unifafjfies galohnés d’m? Où
dargent,-av^la Jfetifé'dê’ lè’uî^Cântorî. C’eîPdans cet équipage qu’ils
paroiffent l’es^ jtrarsiriêï.F|te-, ’ & quand ils affiftentaux Exérckes Milit-ai-
ris^-Le Gdù^ërnehr, -les 'Rëgidorà , lés-’ Alcaldés ont auffi des habits de
Cérémonie différens-dê èéix- qu’ils- .portent journellement.
BShs cMjué'VMgèal-y~4': ctés'-Bc^es publiques poür-apprendre’à lire’
& .p.ébM^Pil y en à? p^^KÔaHfe & ’ poutdâf Mufiquey «où l’on en-
feigne ' les je^ ^ ^W ^ S^Ô ù l'on faHb dkxeellens' élèves,' parce que l’on
_,dè chacun tdfeux, avant de les pouffer
daffs què'Iqhkn>àeftgës|Arts. :iOn 'Æîeigne le Latin- à’-plufietirâ en qui l’on
rèmarq-àê'' ''i.ls;.s’y ^éfldènt&tthabiles. . .Dans. là couk de la
màïld^uJS^'^uiubp&t1jp,l_'cIans.'chaqtié ^ y a^r^eïs* atteliers,
ou^bÔtTtiques-dfe Pénîtrés, d|-^capfp£êùfs ‘s ’de Doreurs, d’Orfévres, de
''Se^^ÿ^^^^fàrp^rièfïi;i'^é'TiffÊràfl"s, d’Horiogers, &'de toutéfor-
r i n e c e i T à i r e s , où ceux qui les exercent travail-
lent/j oui>nèHepknt^po.irr^tp'ut-. fe -‘Yhlagjé f^ F la direAiOtà dés Vicairef èu
'Secéndakes î lk Garé. Les jëünes - gen&jWâu'enteflt c'ésîattéliefs pour y
■ ^|iîèAdrèqeVp/o'fê^8^^Sûr‘]æ^iéflès^o^îe pksde gôût.
Les-'Eglifes des Viïïagë's foht^ïtldeÿ <Si três-bienri^P^, ^ n e ie c é * '
derit én iftâgniScéifce à-uucane'-riu Pèrm. j Les1 mâifons ‘Indiens roné-fl
hiefi cHpofeS3, fi-commodes, & fi- bien^fournieS'doriiemens^& des ameu-
î^^&^L'pééfeffairés^'qiifil ferèit biéh' ^ÜShâîfier qué‘dans plufieurs Bourgs
^de l^Éihériqm êtàlêbdës^Ejpàgffîls lés egalaffenti 'Là plupart'he.foîit pour-
t^it b^SësÙqùe' de bauge, qllë$juâs-tiiies ^de briques crues , & quelques
-aiÉSesdepîëkâ'ÿ''inâÉ;' tâîutës*fSatcouvertes* Jê; tuiles. Tout eft fur un ïi
qs^Sp&d daiïs^^îflag’éë ,- qù’il>y â jufqu’à ùné^maifon- particulière où l’on
fabriqué Me la poudrera-' oto® poin: qùon n'èh’manque'jamais- quand il
^4 queftie:SMe’p|eBd'rb. ]e| anqesÿ'& défàkè lèsîifeû^d ’artifice avec les-
’qW^S bWolânnifè'fes Fêtes de^Eglifè ou' aüïrés ^vdont ils-ïi’ometient pas
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