& noir, qu’elles'nomment Mcllà , & voila tout leür âjuftement|leurs braà
ïâEeKt-'nàSy 1 \ ’ J
-Les Caçl^Jefi .M^Psélcàldet
Mayorèi,- Gouverneurs'1,'* &fï antres, s’habilleSt^ d nîiëïUroifieme 1 manière,
qui eft un compofé des deux précédentes-, & confifte en-, une efpéce-de
jupon’de Bayéte, garnie de rubânsfteut autour, & par-deffusdaqn#leîel-
îés^ mîetîèn't"aiT'iiëu d’û4nùco
leur defcend depuis le chignon en-bas-: 4Peift ouvert-par un oônép plifle de
Baùt:en bas, & ceint avec m ;edrdoh%tFdêffns-de^^hanches, deamanier«,-
qu’il ne croiîe'pas comme la:Jupe ou -Faldeïïih. An-lieu de4ài&/Z»eque:les
portentfur les épaules, elles’en portent unebeaucoup
plus grande qiii leur defcend depuis le -coù à; peu près jufqu’au Bout du. jur
p0n. Mes l’arrêtent par-devant fur la- poitrjnè avec un grand poinçon d’arr
gént nommé Tupu, comme des- épingîeÿdevl’-^wÆto: Elles fo'couvrtntda tête
d’un’ linge blanc, pîlië ën divers doubles, dohede bout.pend.par.derriei1
ÿgg & donnent à cë'linge le ndm àc-CàÙai ::Mks s’en fervent -pour orner
;mènt , pour fe diftïnguer, -& pour Te garantir dmSdeil; mais :ce ,qui les
ditifegné lé'-plus,' c ëft qtféîlës portent désfouliers.^4Ge&'habillêaLent,.-&
^eiüideVâutrës Indiens & Indiennes, eft-lemêmë qu'ils, avoient »coutume
cSf porter du tehis-dé'leurs :Incas: celui-là. étok particulier/aux Gens de
dïftinëtion, & celui-ci étoit propre aux perfonnes du commudîti'; Les Ca-
ciquçs ne font pas aujourd’hui hkbillcsnütrement'que ks^Métifs ; ils pbr-
t à t là-cape,de chapeau, & desTéjaier^ e’ùïhioutvceidui'des• diffingue
dis^Bd^-ddeomiiM?2^'- m
Les Hommes.de .'ce Pays, tant Créoles q&EfpagnoK', Ïfeüt4>ieh;faits'i&
bien 'proportionnés. ’ Les Métifs1 font en1" général- d’une taillêî aû-deflus
de la ftiécîibcre, &'très-bie'n'bâtis. -‘-Les' Indiens & Indiennes ne-font pas
grands, mais ils font affez bien faits, quoique courtauds'& trapus. A-la-
vérité il ÿ en‘â qüan'tftfr'qui fonrmbnftraeux à foredd’êtrê petità, d’au-
trés qui font imbécïllés’, 5jM|;tsV 'aVéugles';:& d’âutres~àf‘qui il-fn'anqü'ê
màn è fe^ i: tê të b ië n ^ t^ ê qü’ihi
pe coupent jamais, & font aecoünrrhés-dedès laifler flotter \ Tans jamais
Jes attacher, ni aifujettir en aucune maniéré, pas même-pôur-dormir, Les
femmes envêlôjspéîffîés 'lqursjdans un ruban, -rèjettant fur le fr'ôfit- ceux
Quellesdnt dépmsïB Miifeü:dé sïà"tête ëh;avànt
<eur dés Toprcis depuis' h8e5# s f f e ^ T q ¥ â M i Ils- confiderent" leurs
pirevéux coiriîfîe fgifant patrie d’etix-nréinës | & c’eft pour ëélà -qifüs -n.e
Jes courent jamais, -regardant comme la plus- éruelie injure^ qu’on leur
puifle faire,celle de.les priver de leur chevelure ; deforte que ne fe plaignant
point des autres chatimens que leurs Maîtres leur itfi igent, ils ne
leur pardonnent-jaurais celui-là., ' Auffi cette peine n’eft-elje permife que
pour des crimes graves. Ges cheveux font d’un noir foncé, & pour*
roient plutôt être appelles des criijs.que dés cheveux,- tant ils font rudes
greffiers.-Ppurfe diftinguer; desJndiens, les .M^z/rife /coupent tont-
à-fait les çliêveji^; ..mais;les. femffies dé la-mênie .race n’imitent pas cet
Exemple. Les:;^à'fzï^ont; jamais- de barbé ; car je; ne crois pas" qu’on
veuille donpgr'Æe nom à .quelques poils‘fort courts défont-rares, :qui leur
tiennent .par-ci par-là dans un âge, avancé : les-hommes ni les femmes
parmi eux n’ont jamais.ee pojîfolej ^qu’ils devroient avoir généralement
après' ay-çir atteint ljâge de puberté»
Les» Jgunes-gens de djyfenëhop^afîs^e Pays s’appliquent à Fétude de la
PhBofophie & de.k T^héologff s.-quèlq&és-uns ' étudiant la, Jurifprudenc©
fans e%ypqlpir,.%ÿ:e prèfefficyi,--'. .Tls' réuffiffent, affez; bien- dans ces.'.Sciences,
mais ils,font Tune igporanpe:ëjarème- dans les Matières Politiques,
JKHiftoire, & les 5^^^%a^]^upiainjss>,t*»i. contribuent ’tant *à former
,1’efpKit, un^degrg .dejpprfeâion.où il ne peut arriver
lorfquilr ë%iéntué de-ceslupiieres. Tour, pelade vient .que .du peu d’,o£->
cationsjg^e je^ J'.gune^g|gi^ ontj^fjéquenter deslp'erfbnnes inftruites de.
ces'/Seignpes.^ & en éj;at de les eh«infeuir.e eug-mênies;'car les Marchands
j que lé Côrnmprce^rtire dans^ès^ays^§ n^©nTpàs' au' fait 'dë-!ces chofes :
defort^^p-aprgs jj^qu 8’annees^djgtude»jà^iis jes-ï’Gôliéges, ,ces"-Jeunes-gens
n’0£fi£ieMRP4 s qu’un P%^iqhç%ftiqijey'& ig d ^ n t parfaitement tou-
t e s ^a Nature,letu; adonné toutes les dis-
pofidon^^eff^es;pourr réuffir;fans beaucoup,^ travail jdans tout ce
qu’on lqur. e,nfeigne.,,r
T ^Çs Eemmesjdqdiflinëiion joignent aux.agrémens de. lëur figure un ca-
de douce%qui eff gênémfxheg cê.;Sex;e dans;.t'ouîeSilës-Indes: les
enfans font .pour amfx dire^pyésTqu^qs aîlesé|eiieura‘Meres,-&,l’éducation,
qu ils en-rgço^.ent neft^prpj^^qu’à leur-in^jirer-des lènthnens de vanité
& _d’?5gïed: f amour immodéré qu’elle^ontcpour eux^Iva, jiriqu’à leur,
Voiler Ipurs vices^ce'qui eft • la^,per-te des^Jëûnesjrg^tis^. la ruine des bon-,
nqs.Moeurs, &1 écueil,de laRailon. Non feulement ces^Meres aveugles
ne veulept poin^oirjlgs Jxjies*^les écag^pe Jeurs enfans, mais même
n oubUent.ripn pour les cacher aux Peres;, oui. pojaproient.y mettre ordre. -
> Gnpbfprve qu’il y adap&ce Pays beapcpupplds d^femmesqued’hemmes ;
& cela çft d’autant.plus remarquable,;que les hommes ne.voyagentni ne,
3 ÏPms G g ' ^ • s’abfen