C’eft une -obfervation affez fingufierc- pour ne devoir pas ï être paffée
fous fïlence, qu’à deux ou trois lieues de $?Lima, depuis midi jufqu’au
foir, les vapeurs, fé diffipettt beaucoup plus que dans cette Viüej-püifi
quelles laiffent voir ie Soleil à plein & fentir fes rayons, qui modèrent le
froid dans ces lieux-là. AnGaîM, parexemple, qui n’eft qtfà deux lieues
& demie de Lima, les Hivers font'beaucoup moins dêfagréabfebp & le
CM y eft moins enbrumé dans cette faifott-fâ. - Les jours!- de Liiaat
comme nous l’avons déjà remarqué, -font gn Hiver öiftes & ejmuyeoec4
tant à caufe de fobfèmitéjcpndiiôâlë qu-il ÿ-feit, que parce' qu’il' arriva
fouvent que les vapeurs fe maintiennent tone le jour dans la même denfi*
,té, fans fe féparer, ou-Véleyêr au deffus- de la tente.
: Ce n’eft que dans cette faifon que ces vapeurs fe réfolvatit en une brui-,
ne fort menue, ou une elpéce de rofée,. la terre eft' humedtée également
par-tout. Ils appellent cette rofée Garm. Au moyen de cette bamidité
on voit fe couvrir de .verdure les collines & les cdteaux qui avoient pa*
ru arides tout le rèfte de l’année, on les Vô ft,'d is^ f énteiUés'4ës-’diver*
fes fleurs que chaque plante produit, &■ qui recrdenc k vue des habïtanfa
Ceux-ci-, dès que le fort • de l’Hiver oft palfë ,vont a la campagne fe. di*
vertir, & jouir du plaifir que leur offrent ;ëes objets! agréabîeÿ. -Jamais
.ces.Garua, ou rofées, ne font aifez fortes pour^rendrè féÿ chémiïSpimr
praticables ; à peiné peuvent-elles pénétrer Jeqr
auroit été expofé un alfèz lôHg'efpaée-de^terns^- & 'cependâÿftMles fuffi*
font pour pénétrer la terre-, & pour fertil'ifêr-le plus> aMde & plus- fté-
rile de fa fiiperiioie, parce que le Soleil ne peut fä:dd0eeher. - Par la
même raifbn- elesrempliffehf dê'fê'ôuêf les‘tuêS- és~ Lima, ên ^trètnpant
cette fiente qt#eaifö tanb'd^KaMiôodivé^ Eté.
Les vents- qtû régnent en Hiverne fönt pas précîfémëHt deux dë Sud>
quoiqu’ils leur donnent ordinairement ce nonf ; mais ifè Xe tournent un peft
vers le Sud-Eft, & foufflent continuellement entre Sud-Eft & ! Sud. Gteft
du-moins ainfi que nous le remarquâmes pendant lb coins de deux Hivers
que nous paflümés Fuir à Lima, l'autre au CalIao; *fë premier en
le fécond l’année Savante 1743. Ce dernier fiit d^' plns4fig^)ttfëhX qqë
Ion ait jamais fénti, & ett général dans toute cettë^pmôeldei^m^ài?
Julques au Cap Dans le CbS$î, a J^ativoia, '1 ’ ftoid y ftit
proportionné à leur hauteur du Pole ,;& à Lîih$l\. caulà des conftipations
& dès-fluxions-qui emportèrent ijeaUtmifp de monde,& qui parurent con_-
tagieüfes: & quoiqu’elles y foient aflez communes dans cette'
tes ne furent jamais fi dangereufes.
Une
0 Une' régularité jwifli gfaffide tÉ£b .celte ;qu’.o&;rémaK|ue. dans tes . Vallée*
du Pérm où'il;--uè'pteut jamais il ou.* pour parler pins pipprementj: où les
nuages n e^ ï^ lv en ffo jn t'en eapg formelles,, a donné ©ccafion à plu*
fieurs Philpfophes d’en rechereh^lgcaUte , leur'«, fait imaginer diverses
>fi^(^9floj^J^^qugi,te8'iïjôiy9^(.jqueiJftIsfatwe employé'pour opé-;
rer pn effet üpeù; commun^j r J^sruns cmticru'les.trouver dans tes vents
de Sud,-.qui foufflant .conftamment <5t fans difcontkuation, tiennent dans
une: agitation continuelle vers-Ié mlme 'côté! les ? vapeurs- qui s’élèvent
ftiit ftelk terre, - neis’arrlÉent en(aucun
fieu de l’uneml. de laytre^-fttufe d’ântre vent quitesrepooflèjiüs concluent
que le terQs -np tenrifwrnit^point'd’oecaion de fe-gêndenfer, (^ dès-mur
tes unes .aux antres * nipaj jgpjùplùfst dé.ê)Hn^rdéa@outes d’eas pari’union
dlune :quaiiiSté'; fefiSfantg d§’tours, par$igntoslï(tofçrte.qsiiqe§ mâmùsÿajgeprf
converties e%îpi|yf^nhrgntife précipiter fiit to';£Mrepâr JeUBprepW poids.
D ’autres ont prëtÉ^âqngl§*fi!oidîiatuîélque lesventsde-üûd portent avec
foi , tenant • dans un certain & égal degré cetfe 'atmorphere pendant toute
l’année à^tnefiare qu’ils -groffiffentles particules deif.âir par tes.pârtidqleslàli-
hes idoSt ilsdeagéhétrént^'&dohtilsfediai^qnten^p L’atmolphere
maritime, ainfi- qirépar tespartteu]mnitreuiès.4es.Miiiérauxdontice*Paysâ-
bonde, ces -vents'n’ônt pas un mouvement affdz'fortpbur uni ries vapeurs de
b teire|dêfGfte;qù^]tesîpniffentformer des, goutesd’eandonttepoidsSfur-
paffe'éelui'dés particules de; l5air : . à quoi il faut ajouter.*pie les’ray<wk du
Soleil.'n’ayaht pas Faâivité néceüîàire poter 'mettré çes vapeurs em mouvement
, & pour;Ica. unir, vanqun ip;même froid- deces vents diniinae .tiQp
leurrçbalënr;, elles rite fenrciienfcfèréfQudié ;en pluye yffirfeimq ’péiîquc tant
quête pôids'dêilk mieitfexcède pas celui de l!air qui la foüfieètp'ifeft
jmpoffihle que celte-làJe précipite, ni par conféquent-ifeCormè en pluye
’r&àj,e.ne m’^&rjteraijpasÆïir^uterçesÈ fèlüiciqns^niiplufcms-auttesqu’Qp
A données"fur-lë fujet qui je ^kis traiter, ATétànt pasmcdimêmSibiÈh fÜr
d’enavoir- trouvé la Vïaye oaufc^.e,me co’ntenterai .de:dire--montfenti-
gaent fw-jqng; dilSIifile^ail&qiriaax 'PhlloFopfie& ’le'.èhamp libre
pour e^çr'der ]eurs,.Coqj#(3;uresj ï On.me permettra d’abord de pofer quelques
principes préglabjqg* qui pourront feyvir defondemenkià céuxiqni,fè
dé'vonqfqgt ajCCîtêi recherche,- & de ^uide kceux.qiii-voudront juger db
îtéipropcSesiuricefiîjctij! -,
Pbemieremgnçâ! fautrfup^plèi'que dans trustes Pays ;des: VallèeL il ne
régne d’^u-tres y.ctits en ;t,qt{fe j ’ann.éq, que ceuxjgtÿ viennent du Poie Auiftral
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