Sud eh certains teins qu’en d’autres. Quand ils inclinait au Sud-Eft,
qui eft le côté du Continent» ils font accompagnés d’orages & de tempêtes,
qui heureufement ne font pas de durée, lè s Navires qui font k
traite de la Cote du Pérou, de Gmyaquil pour Panama, partent de leurs
Ports refpeftifs pendant que les vents de Sud régnent * afin de profiter
de ceux du. Nord pour leur retour, & pouf abréger leur voyage. Ce
n’eft pas qu’ils obferveat toujours cette régie, & qu’ils ne faffent çg tra»
jet pendant qu’il régne d’autres vents; mais en ce cas ils rHquesc-d’êtfë
plus langtems en mer jufqu’à ce qu’ils ayent gagné lePort de Payté, Quand
il leur arrive de naviguer ainft dans k Saifon cqntraire, ils font obligés
de toucher aux Ports de Tumâco, à’Atacames, de Monta, ou à Punta de
Santa Helcna pour faire de Peau & des vivres.
Tels font ^ajvents’slifêsrjqni • régnent tfe&jggÉs dans cette travéïféèH! .
ce n’eft pas f i ’fl n’y àît queiqueffiis des cfîangefeenS à cëtf égard, mais
ils durent peu, -& le vent établi reprend toujours,, je defiiis.
Les’ cdùrans ne' tiennent pas une route fi. régulière que -les^vents ; car
dans k Saifon des Brffes'lès eaux courent depuis Mbrr'o its. Buenos jufqu’à
la hauteur de Malplo au Sud-Quëft & Quëft? & dcJà jufqu’au Cap San
Frwsifm ©Impartent à PEft de JEft-SuddEft en inclinant vgfs. k .fiewfc-
ne- Depuis le Cap, San. Frmàfço elles portent au S.ud âç; %d«Quëft, &
conferve-nt cette direélien jufqu’à qu 40 lieues en mer t.ayçc cette
différence que leur mouvement eft plus ou moins fort, félon
ou la foibleffè des Brifçs,
Quand les vents de Sud fouillent, les comans. portent depuis k Pointe
de Santa Helena jufqu’au Cap SanFrmciJçop^ Nord ^ ,NQrdA0 uëft,auffi
à s® ou 40 lieues. en. mer ; de-k jufqu’à k hauteur & k méïidiep. qè
Mafyek fts inclinent vers l’Eft avec beaucoup de force } de au Sud-Eft
depuis Mpm de Puerws le long de k côte , néanmoins à quelque diftaficés
puifque leur direérion tend vers le Çolphe de la Gorgone ; mais depuis MaL
pela jufqu’à Mom 4e Pumas par k Mériïkn du premia, fis portent; a-
vèc violence au NoïtbQuëft df à l’Quëft. De-unéme, dans la traverige
àeCaèo ÿlama à k Pointe- de Santa Helem les eaux de GuqyaquU fqrtanjt-
avec violence quand ce Pleuve eft enflé, comme on le verra dans fou
lieu, courent à fOuëft; & au-contmire, . quané k . IWviere eft feàfte*
ils entrent dans k Golphe de la Pma-, i& , premier eftét le remarque
pendant que .les Brifes régnent, & le fécond quand ce font les. vente de Sud-
Dans quelque tems qu’on fafife voile; de Pkm pour- Guayaqml ou pour
k Côte éa Péreti, on tâche d’éviter -file de h.Çnsg&tPi pour ne point
WÊL'
s’er^gonmry comme parlent ; 1er Pilotes de cette Mer; ce qui n’arrive
’ que trop fréquemment , ou par négligence, ou plus ordinairement quand
les Vaiffaént dut été attardés parlles àlmé&, 11%’eft pas moiàs néces-
faire dkviteH’ïl&‘.de Malpelo', dont le -nom * annonce aflez ce qu’elle
eft: & dans l’alternative de s’engwgomer> ou d’aller périr fur cette Ile,
il- vaudrait encore mieux choifif le premier que l’autre: on en, feroit quitte
à meilleur marché, & pour quelque retardement dans le voyage.
Dès qu’une fois on vient à découvrit l’Ile de la Gèrgetie,il eft bien difficile
de s’en éloigner en gouvernant par le Sud, le Sud-Ouëft, l’Ouéft, de
même pat le Nord; deforte que le plus fût en pareil cas eft de revirer
Vers Panama, eftfuivànt k côte, parce que e’eft-là que les eaux changent
de direction ; & il faut bien prendre garde de ne pas trop s’en éloi-
gher, -de peut de retomber dans le fil du courant qui porte au Sud-Eft.
Les terres de toute k côte depuis Panama julqu’à 1a pointe de Santa
Helem, îbititde médiocre hauteur; mais dans quelques parages on de'cou-
vre dans le lointain des Montagnes fort hautes,qui font partie des Cordillères
intérieures. Mme ChriJU eft l’endroit par où l’on commît Marna r c’eft
une Montagne aflèz haute,au bas de laquelle eft ün Village de même nom.
- Dans lés ahfes qnê- forme bette côte, particuliérement dans celles oit
il y a des embouchures de Rivières, il-eft dangereux detrop s’avancer
vér^ terre, àteâtrie qu’il y a desbaflèa qui ne font même pas aflez connues
des Pilotes du Pays. Dans l’Ânfë, ou tjôïphb, de Monta, iiy en a une
éû divers Vaifleaitx Ont- touché à trois ^ou quatre lieues de terre. Ils
s’en fbnritirés heuréufèïneht', parce que l’-éany Ml fort tranquille: mais on
a été obligé de leur donner k caréné d’abord après, pour boucher les
voyes d’eau qu’ils s’étoiént fait en touchant. É
Dans* toute cette traverfeè oh éprouve rarement la -Mat mâle. Les
grains de vent & de pîuÿe y font à'-fe-vérité plus fréquens , mais ils c i tent
peü la Mèr, & cëfibnt tnêmè dès qui le vint commence à faiblir. . ï
• PeMmt quMles Véhts feSUd r^nent-11 y a des brouillasiâ !fiir les cô*
tes, qui enîbôt fôuVent toutes couvertes p e ’eft-èe 'fâè nous * expérimentâmes
en partie dans notre voyage; mais 'c’ëtoit‘peu"de; chôfe,f pahque
nous ne teîËames pas de-défimer les divers -prolpe^s^u’eiîes formoieht.
C’eft tout le Contraire quand les Brifis régnent; car alors l’air étant tou-
jOUrs -fètèin ; les côtes; nè fënt point offulquées, l’ofi peut alors s’en approcher
avec plus de itifêté de dé confiance, du
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* Mafyilô p comme qui diroit Matipoil Ou MawuaispoB, : ^