piaftres: or comme il ÿ a précifément Tefpaçe.dècjsans, depuisIadéK
couverte de la'Minierejufqu’à ce tems-jà / il:fuit qu’'ori a tiré par^an quatre
millions deux cens cinquante-cinq unie 'quarante-trois, piaftres d’argent
net: par où l’on peut encore juger quel doit jÊt-re,1e Coi&^rce.d^cette ■
Ville, pulfqu’il en fort .dès- fonunes/fîiconfidérables: en échange de ce
qu’on y apporte & qui s’y cbnfbmmè; car tout f©n;cbihmerce a&i£eft en
argent. L’Argerit eft fon unique Denrée.: les récoltés n’en font pas à- la-;
vérité aujourd’hui auflî abondantes qu’autrefois, mais^eUesme laiflhnt pour*
tant pas d’être encore îur un fort bon pied. Iiy a près àePotèfiàes Eaux mi*
nérales chaudes., dont-les bains font bons pour la fant-é:. on lés nomme
bains- de Don Diégo ; plufîeurs perfonnes les prennent par goût, plufieurs
autres par remède.
IL Le Corrégiment de Tomina commence à dix-huit lieues au Sud-Ouëft
de là Ville de la Plata,'& confine aux Indiens :Brabos ou Sauvages de lai
Montagne, appellés autrement Chiriguans, dont-les terres:font à l'Orient»
L ’air, de ce Corrégiment eft chaud, & le terroir produit des-Grainç, des
Fruits, quelque peu de Vin, & beaucoup de Sucre» q On. y nourrit auflî
du gros & menu, Bétail.. Sa Jurisdiétion a environ 40lieues dléten-dip*.
Le voifinage des Indiens: (âmgïians tient les jfepefpà Provint
ce en de continuelles allarmes, & la Ville même de la .Platâ craint leur%
fréquentes courfes, d’autant plus qu’ils ont plufieurs fpis tenté de, la
furprendre.' |fj
III. Le Çorrégiment de porco commen'ee(tQuj: près deJa.Ville lmpé?
riale de Potoji, à 25 lieues de laP'làtd; & s’étend vers l’Occident environ
^o . lieues. L’air y eft froid „ & par.-là meme peu propre aux Semences &
aux Fruits 9. mais fort bori-.pour les Tnoupes pour, lesquelles le terroir produit
allez de pâturages. . C ’èft dans ce Diftrièt qu’eft la Montagne,de.Por*
eo} rfou* comme..’il. a déjà, été dit, les Incas, tiraient tout l'argentdont
ils avoiênt befoin pour leur lervice & leurs ornemëns; & ce fut; la première
Mine que les Espagnols. exploiterent ap.rès-la.^jiquête.-,
IV. Au Sud de foJPfata à environ trente lieues, de çqttq.Ville,. on trouve
le Corrégiment de Tarifa onde Cbichas,^ qui a.enyiron ^lieues d’é-;
tendue. ' L ’air, eft chaud dans une partie, & froid dans l’autre., <S<: le, terroir
produit à proportion. Il nourrit,beaucoup .de Bétail, & on .y trouve
par-tout des Mines dl’or dans, cette partie-appellée
Chocàyas. A l’extrémité du Pays, &fu r les x^æfrnsÿès.Inâens Idolâtrés.;,
coule le Fleuve Tipuanys > dont le fable eft mêlé, de- beaucoup d’or.,
&.
& où l’on envoyé ,<3e|$$rpâil!eürf;$ comme: à la Rivière de Camvayar
V . Du même cô,té, en tirant un peu vers le Sud-Ouëft de la Plata r eft
le Corrégimentjde Lipes, qui a aufli 35 liêues d’étèndqe. L ’air y eft fort
froid, & lep^roir n’yproduitquedesPâçages qdpaiflent diverfes Troupes-
ds Vicunnas s^Â^pacas <x>u. Tarugas^/ôt de Hamas. 'Ces Animaux font
d’ailleurs allez communs dans toutesjes! autres Provinces dç Panai,., Q’eft-
à-diredes, Provinces ouiLy.a dêSj Montagnes h^jçes^ où le froid eft''Continuel.
, Le Pays de, Lipes a des Mines d’prqui font aujourd’lwkban^Qn-
nëesj mais qni,.témoignent avoir-été travaillées autrefois, particulièrement
dans uiteü des/Montagnes voïfines de Cfa&ha, à laquelle pn a donné
le nom dpJbiîanïsy qui dans la,.Langue du' Pays^fignifip Alinpfr’or. La
Montagne de St. g Chnjiofi\/^mhala a été une des plus fameufes du P<L
tou pour la.richeffe de7fes Mines ^.’argent.^fCé.Métal|î étoit en tele quantité,
quloin ry.coiipoit.avep le cifeau. Aujourd’hui qlles fen^fort (déehues
çn cornparaifon de’ ce qu^gUes-ont été autrefois quoiqu’on rie celle de
les exploiter; mais^^^Gjtrop^p^utde mondefaps quoi il n’y u,pas. de
doute ffip, cet^iMme,neregç^lqutant que par le, pafle., r
Le Corrégpnent, èl tfc^.rnengpàj^e^jde diftancpâ l’Orient
de la Pldta%l&‘ *^’éten,AJi^quiaux Çp£r£gim.eng,d&X&yJ.çbb 4 *» Sqnta Crux
de la Sfara,, & eqtre,autres j (usqu’à oeldi Le Corrégf;
dor de^cette.Proÿipc^d:.]^^ ks fandipns qui deT
meurent,à la: Ptya. Lejfroi^d^m^an^certairi^^^ti^de^qette Pro-j
vince,5Iavh^^prdans^d.frutrésf; ^léjndurr^Ê quelques Troupeaux, & produit
beaucoup de Grains, partipuliereçaent de l’Orge, donLeUç fait fon
principal Coxnrrierce. f gttjj
, VII. AuNorddè la S lata on trouve la Frovinee; d’Or^ro^doq^ Ja Capitale
eft appel‘lffeï?iS''âM Wwllfg 'de^JâüfiSfa de Gruro, & eft fttuée, t^gayiroq
40 lieues de la PJata. Le Paysjpfl; ftérïle,. excepté ,eu pâturages^ou pais-
fent. .beaueounnde Èknmas.^ uumaços, &c.Llamas. Qn^jrpuve, beaucoup
de" Mines ^or & d’argent :c jes,premières ^ quoique ’ découvertes 4^s le
tems des, faic-as, onqété peu .exploitées, mais les fécond^ çmt.pro^uiqde
grandes richeffes’'tp^ e fo is elles font aujourd’hui up peu^ déchues s’étant
remplies d’Egu'^ Tans qu’on aitpu venir à bout^O les,Taigjier, quelques foins
-que l§s Mineur^ayepè pris^p^r cela. 11 n’y n plus que.çellfs,de Paper, qui
-font des/Montagnes à,fci 2 lieues de la Ville,* lesquelles;rendent encore
Vconfidérablemept. Ce,tte Villed’Orwr« eft grande, bien peuplée, & frit:
un.fôrt gratîd Commercé ,’ •%!? les Mines y ont attiré. ^1 y à‘ dès Officiers
V v v 3, v ' ‘ ' dès.