remarquable & digne d’attention, îa plus finguliere eft fâns-doute la di£
férerice de poids qu’elle donne au même coton fdon'les différentes Heures
du jour. Je ne pus rien apprendre de? cette propriété • k,Punta de Monta
Mena ; apparemment les Mbitans de ce lieu, peu curieux -de,leur naturel,
n’ont pas pouffé leurs fpéculations jufqu’àTe mettre aùFait-d’u-ne Angularité
fi grande. Mais quoi qu’il en foit, ceux de Micôy.asie l’ignorënf-ipas, &
les Marchands qui achettent d’eux dé pareil coton-, né manquent jamais
dê fpécifier à quelle heure il fera pefé, pour éviter to$te 'tromperie , le-
Vendeur & l’Acheteur Tachant fort bien quelles-font ks --heurest ©ùvéette
marchandife péfeplus ou moins. On peut inférer que -ce - qui arrive à
Nieoyaà l’égard de la variation du poids, dans le-coton teint^en pourpre,
doit auffi arrivera Punta de- Santa Eknayvu que le* Limaçon eiffde.l&,»ê*
me efpéce dans l ’un 8c l’autre lieu; & queda teinture* qu’il,dorme n’eft
point du tout différente.• Une autre'particularité.affez remarquabkque je?
tiens de perfonnes dignes^ de toute croyance >fur .cetf^ matière, V-eft -que
cètte teinture n’eft jamais fi belle ni fi parfaite dans le fi^de lin que dans
le fil de'coton. ' Il feroit à propos quë-cét-te, particularité - fttt mieux examinée,
&,que l’on fît différentes.épreuves tant,fur du lin, quejur de la
foye '& fur de la laine.
::' Quelques-uns pht prétendhbqùefenimalqui donne-ëëk-e teinture nais-
foit dans une nacre: il fepeurqù’ils entendent par?ce nom toutes lés, co,
quilles ëh général, tant plattes que rondes & lpiraless; mais pour ©ter, tou,
të équivoque j avertirai qu’il ne?$éjtroave gué dans, les eqqiaiilfs < de ^qtte.-
demiere çfpéce : c’eft pour cela auffi qqë k fil ainfi teint ,de cette ppur-
pre eft appelle CataedHîo *^
Ge^Baillage produit outre cela des Bêtes- à cornes,.,dés. Mules, d é jà
Cirer du Poifibn.: Il ne contient que peu de Vijîâgè-s-, mais Jls Jont plus,
peuplés que ceux, des autres.Baillagese.’ Le. Portée la Pw^fdbforkfif^*
qpiente par les Vaifièaux, s’entend .ceux qui-voiit de r Panama aux Ports
du Pérou -, ils s’y pourvoyait de Veaux, de Cabrits & d e -^ k file , enfin-
dé toute forte de vivres qu’on? y trouve - eh-' abondance. 1 &>n' y: voit anffi
tres-fouvent .(jes Bâtimeqs de cent & de deux cens tonneaux qui y- viennent
charger-du fel pour le compte .des Marchands de Guayaquil ^.qai y:
font de gros profits, vtt qu’il y eft à grand marché.
La Puna-di le tcoifiéme Bafikge qui vient après 'cehû-là, dut-’cpïé mé-
• ridionah-
* Diminutif de Caracol, qyi én' C/pa^noi'fîgniSê en-général tout'ce-gui. a la figure d‘u*
ne ligne fpirale-, en -particulier un limaçon;
V O Y . A G E A U P E R O U . L r v . IV. Cir. VIIL
ridional.; CequVmappelkia.pMTM! eft une lle fituée au milieu du Gdl-,
?:phe que. forme l’embouchure déjà Riviere-de.Gmyaquih Elle a la figure
dkn quarré lopgj & s’étend.,de Nord-Eft à Sud-Ouè'ft environ fix onfept
lieues.„'SH’on-eajcaroit la tradition, eMç*étoit ançienneùkîft fi peuplée
qu’eHè contenait *12, à i^poQ-diabitans; mais aujourd’hui elle eft réduite
à .un . petit #illage .fitué. près .du|Port qui, eft .‘au Nord-Eft. Les habi-
tans de ce Jieur font la plupart Mulâtres* avec quelques Efpagiiols & -très-
peu. d’A?d«»J. Le Village dé Machala,fiïr.la jCote.de Tumbez appartient
à.jce.Baillage; ainfi'que le Village de Narmjal, Pdh où Ton débarque, fur
le Fleuve Je même norrp, - *qu;®appell^gùffi Riviefe de Suya, par où l’on
paffe,dans, les Jurisdiâipns.de '•jÇuç@c.a & d’yÉfew/T: l’un & feutre’Village
.ne font;-pas plus^gonfidérables. que c^tûjdê* J1B©j Ils. dépendent» tous du
lieutenant dm Corrégido^.'pQurJe Jl,eniporelï & du Curé?pour .le Spirituel:
ceux?ci font.leur réfidencë .dans- tant.parce, que. Puna t eft le Village
principal, qu’à-caufe.dë la.eommom&é de Ton-Port- eauFon charge les gros
Vaiffeaux, ce quihedie peut faire dans l’ii|tériêU^^là’Riviere de Cmapaquilà-
caufedes,ban^^ShlW4ikFa: d’àùtiês'y.affl^èaux y viënnent-fairédu bops.
Le terroir.àQjMmh&la-* & ^ J § J u i , d e . p r o d u i f e n t quantité.de
Ckcà©> celui.de leimeill.eur.quiffe* cueille dans, toute, la Ju.-
R aIï? environs, ainfi ..que, dans - toute File, de
.la Punai ^ trouvé.üjie.grandej quantité de Manges, oü Mangliers. Ces
./njKrps cQuyrént.par leuc^bïjipches, e^ e jà c é e s le u r s trônes, épais.toutes
e®s Plâines^qui .étant, fort, Unies ^^.fq^thaffes »fontjeontinuellementjnon-
dées par lëj&ux dé la Mer. „ CpmmeskxMwgliur eft. un arbre peu;Çonn» :
en Europe j ’en;donnêrnuçi la4 o^i>'$ifn;^>:ï‘
Cet Arbre fè diftingue dçs autlesypn^qu;’ i j; cw$ & fe nourrit dansles
tpwés q^léteflgr dejat Mer mc^de t o u ^ j e s <&..q.u’dl demande des
lÿnY bonrj^fe,n.y^ùJ^enjmptjQnJ s’engendre atféip'gnjv - En effet dès que
l’eau s-’eft retiré-tous, les,lieuse, ©uji^a des AJangliers répandent unq vir
laine odeurs de bourbér -, Pèsfqu#Qçkarbiii|kfort^4ie ÿ e il commence à fè
divifer enjaranches nouojfëf &,à produire par, chaque noeud
une infinité d’autres hanches., .qMhfe^fnukiplient jufqu’a ce qu’elles.forment
un entrelaffement imp^ngtrabk : quand l’arbre eft déjà un peu grand,
on ne peut.difcem^ fe^xljgttpns des branches principales ; car putrç qü’éh
les ffent^plusffgtnbr©.uillécs -qu?ùû;, labjrinte, on nè rremarque^aucune différence
. entrq. celles deJa^fixiénie oelks^ Jle Ja première produélion pan
rapport, à 'la,g-r.offeur, „ qtü ..dans tgutes^eft prefqae d|mx, & . demi ou deux
■ ùoaç^m diamètre,. Ejlle&-font fffqpples & .fi maniables qu’on a beau les
• - V a tordre,^