nu-Bétail, & là ou le climat eft tempéré ouuh peu. chaud on recueil!©
force Froment, Maïz, & Früits; Il y a.auffi beaucoup #e Mines d’argent
& d’or ; & autrefois on en tiroit- quantité de ces-métaux qui enri-i
chiflbient le Pays ÿ mais aujourd’hui on en tire beaucoup-moins.
VIII. La Jmisdi6üon-du Corrégiment àé Canas & Cancheï^ u Tintai
commence à environ vingt lieues au Sud de Cuzco, &-;s étend tant du Nord
au-Midi, que â¥XEft à l’OuÉ!l^ àyvingt Ifeues de ch^aÊCÔ|^iLfcÇ##fee
ladivife en deux parties.; l’une qui eft haute, &fituée''dans.eesMontagne§;.
s’appelle Canas; & l’autre qui eft baffe,, fe-nomme Candies'% Gelleîéi. jouit
d’Un aiî'tempéré, & produit toute forte de Grains; celle-là plus expofée
au froid ne produit guere que des Pâturages, où-Ton.nourrit quantité dè
Beftiaux, -& l’on compte, que-dans les,grandes Prairies- qui«font entre les
cOllines il paît tous les ans -25-à 30000 Mules qu’on y .amène du. Tucuman*
On vend ces Mules à une Foire qui.fe tient pour, cela:, à laquelle; eeus
des autres Provinces de ce Diocéfe viennent, acheter, les Mules dont ils
ont-befôm,*& s’il en ®efte on-les envoyé vendre?dans.:d’àuges PrOii#,
ces -plus,, éloignées. -Dans la- Partie nommée^Btfx jl y a-.une célébré .Miné
d’argent-connue fous Je nom àa.Cmdonoma.
- IX. Le Gorrégiment d’Ayimraës.: càimnenceAi- quarante Jieues' au Suds
Outift de Cuzco, & s’ étend à trente lieues. If produit beàucoep-de Gïains,
de Sucre, nourrit.force Troupeaux, & renferme des Minés dk>r & .d’an-
gent,qùi étoiént autrefois-fort.abondantes, mais-qui rendent peU-anjour»
d’hui faute ^elgenslpom-ks^ploiter.
■ -X. AFOcddlentde Cu%t» g àuirpèu plas4 e'tqaàrariÈet,îieuès jdé cette
Ville, commence- la Jurisdiftion àu'Canégwnmués:hChumMèPHl‘eas,v\zcp!ié.-
le s’étend à trente lieues Ou environ, On .y-reèueitoHea'rfcQÜp.de Grains,
& on y nourrit quantlté.:de Beftiaux. 11 y a auffi .parrcirpar-là. quelques
Mines cfor-& d’argent,
XI. A «ente'lieues an Sud de la même .Cité,-, omêntre, fur les. Tèrfos
-du Corrégiment de Lafiipà, qui eft la Province prmcipale parmi'eelles'qui
font comprifes fous le nom de Collaa., Le Pays eft mêlé; de plainés
collipes^cpuvertes lés unes & les antres d’abojodan's. pâtjirpges., -dirfgn
voit toujours, paître-un. grand nombre de Troupeaux. Au-xefte, ,çgmm,e
c’eft un èlihmt frpidÿ il n’y^croît -d’autrési fruits que ■ des P0p'as: Midds^m-
nods. En revanche il y a des Mines d’argent ; qui font en bon état, &
^qui rendent beaucoup.
XU. Le Corrégioieut de Çaravaya commence à foixante lieues Sud-Eft
de
àe'Cuzco, & a plus de cinquante lieues d’étendue. L ’air y eft froid, excepté
dans quelquéslieux bas & plus expofés au Soleil, dans lesquels on
récaeiUe'qudqür peu deCom. A cela près ils abondent en Grains, Fruits»
Légumes, ■ & Pâturages. Tout Je Pays eft rempli.de Mines d’or, <5e
c’eft-là que font les fameux LàvOirs appelîés Lavadèfof de San Juan delOro,
y. PaJp ffiCbya, de-même qtiè cejubqiî-’Qnnomme Monte de Ananea, qui eft à
deux fieues„du Bourg cfo Pofo'^où réfident les Officiers des Deniers du
Roi pour perêevbir.'lés Quints qiî^ reviennent. à Sa Majeftë. Il y a une
RivierB’ qui fépare téttëPrqvmce’dês' indiens'Gentils qui habitènt dans les
Montagnes. '"Cette Rfoiere charrié tant d’or, avec foi, qu’en certains téms
de l’année les Caciques^- oü Chèfs '“dês.'Vîllages Indieds], font partir quantité
dejêürs gens qu’ils’ etfvoyent paf bandes fur les bords de la Rivière,
pour amaffêr Fbr’qui fe trbuÿe‘portai Jë foblë & le gravier, jufqu’à' ce
qi#ilf éh àÿefit'âlféz pour payer 'le 'tribut qu'ils“ doivent du ‘ Rpi. Us ap-
pëlléift éétt^'éfoécÉfdé CorvéëJCAfmm.fuatre^lés 'Minés d’or, il y a
enebrefoeaticoup 4e-Mines d’argent paris cettePrayinoeou’£qriégimerit,
lès^plfeg font exploitées Fo'rt-diligemment. En 1713 for la Montagne ap-
pehéé Ücmtàyaün décqprît une grande croûte d’argent presque maftif
qui renmt^lüffeufà'millions, mais qui'fui bientôt éryiifoe & rHa fait espérer
qufon'enttrbiÿyéfâJ efidble de pareilles'-' ' <pn rendront encore, davantage.
Entre autres Minières -dfor contenues^dans cette Jurisdiétion* if
y en dHihe fomente iiommée Jporoma qui eft fort abondante ; l’or qu’on
eh tjfë’a ving-trois carais d’àloi.
XIIÏ. A cinquante lieues^au^ud^d,e Çygco on trop e le Corrégiment
d’Afângaro & Â/îlo* oirhair eft froid,fyc^ le^ ro ir ne produit que des Pâturages,
dans lesquels Un hobrfit de nonforepTroupeaux qyi.font le prin-
éipàf éOffirhêfée1 de cette Contrée. Au JSFord-ÉftXy a quelques Mines
d’argent.pliez, négligées^; Les Racines propres aux,(clpats froids viennent
en abondance- dans ce terroirÆ|çs fp n U è s .i^ r , la, Quino^,.h
Qannagua;. les habitans fe fervent,d^ps deux dernier^ppur faire-.de là
Chicha, de la même façon qu’on la faitavec le Maïz. Ce Cofrégiment eft
du- refont de 1’Audien^*de 'Char cas ^
XIV. A foixan’te lièues de Cfeeé for’les frontières des 9ui Wk
des Miffions deà j fejüitet, on iibuye ^Cdlès qui appartiennent à l’Ordre de
Si- François. Ces cleÿefes con^enifnlept ‘Q a g e s <rln*$ensA^ diver-
fes Nationàn<mvellemé^| éppértis, & qui,s’étànt fournis à l'aboi ‘ÔÎrê^
ont ‘fëhQnëé "à d’autarîtë aux
Tome L T t t