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H À P I T R
E 11 O U.
Befcription du iGouvemementAelMâyme, & deAü'Ritière Marânnon.e» des
Amazones, Découverte
AUx Gouvernemens dé PopaymM- àè Jaen dè Bracamoros, qiû font-
4 les limites de.JaProvmce de jQwita.par.le. Sud & le Nord*. il .faut
joindre celui dedkfaywîparilètjuel-eeÊteîPrû^iûee èft terminée à l’Orient ,
& gui eft le termede lajurisdièriom del’Audience. 4e hie fuis détesmi?
né à. dire un mot déo€B‘;.G_quyejmemejit, '.parce que.?youlan&<-trait;er du
Fleuve des Amazones., il m’a :gmuteQnven^hledéî^,r)P1?.fr■ mffiriHéfv.d’un:
Paysque ce Fjeuye aÿrofes, Jk 'g^d^e»rS)^^vdSa«môjijplan..
; Le Gouvernement dft Ma^^r;s’étend.;^vers l’Orient ^ & fuit immédiate^
ment .peux de Ouixqs .& d& ^aen de-Lraûamorns^; -■ G’^[l>dangîi!?%»terrimirç
que prennent leüm fdiirees les\différentesr Rivières,.’„qui après .avoir par?
■ couru une vafté détendue de pays, fe réunidiajt& forment entse: elles la
fan^glè-lUyigr^d§&[rAmaz^s^^:Mèrann.on^ dteslBâves Qgîlé-â •&
plgfomrs antreâjqpjui rendent lë < tribut dé leurs " eaux-r criftalMtres, en?
foùrent çe Pays & l ç trayerfent. • Att«éfte[fesMmi£es.âuaJ^brd^iam'SHd
ibntdi.pemÆpmnnjs j.gtie-j^it ^ gu’ont: en peut dire^ é’éJi^pdiiJfepeÿd dàns -
les terres ;habité<g, par „les Indécis foilgles^ Ê^quJon je® fait déplus ne •
peukjme que fur : le raporp^es^^ités
mentiSpirituel des l^atiops :BarbaiPeSf,guijrbabitënti; § b^ihOriept; il ëprifi?
ne.aux'terres, des Pwtugajs^^ & el|„ borné pax là fiimeifè Méridienne;; ©u;
Ligne, de^Jéparation , gui .
dCLjpagne & de Portugal en jtmèttfÿffy : g
... Comme .le Fleuve çet gu’il.y a de.plus remarquable
dans lé_.Gpuvemementrde„ teldtfsppâgtnvpwticuliere
de'ce Fleuye?. Jagpelle contiendra [§a flnlme-jtesM-JftidétailrÉè M GjOHÿgr?
nement, vu lalîaifôn qu’il y a entre ce Pays & ce Fleuve ; & pour, ng. rien
IailFer àdêfîftf ICëâtW^miun rajefa’aufantplStsJ mtérefo
fêh& qu’il efl peu.connu, aut^;;;^j^?d^|îciie à connoïtrr qu’il .efF
plus éloigné, je diviferai cêttei^il^.én^îk'ôis. paragraphes quejerem-
fgrmerai dan*' ce Chapitre.;* y ?
§. L Où il elt^parlé des Sources d^^rannon, & de dîverfes Rivières qui
groffiflènt ce Pleuve ; du cours qu’il a , & des divers noms fous lesquels il;
I B S p O
VO YAGÉ MM FE&O& Xiv.TL Ch- V. fby
3MÎÎ eri éftdtf Flêiifé A ts'A n ia im e s- comme d ’unrgrànd. & puiflant Afm
q W o i a ï ^ ^ f ^ ^ - ,aè* ^ ^ ^ 8 P“ *5® **“ * ? * j^fÉrer^ëfl* &r èÉÎlé-dbî«rïiL tire -fbn originè.
ï[rà[êiéffi--te-çrèffiiare-&-la principale
fouice l ’unFléiive qui en à tiant, & de la lui affigner dans le Pérou, tan-
dis qué tant d’autres î Rivières fôrtant des Gordiïïètes, & groffies par les
né'ïgeS & les glaces1 qui le fôndexit^dans lèurs eaux, vont former un Fleuve
qui dans fon principe ne mérite pâs même le nom de Riviere. :?
*5 Les racines,5 }où pdur parler plus^irdptêmént> les fources de ce grand
Pleuve foht en fi grand nombre, qtf 6n peut, fans éraindre de le tromper,
étf cckïipiéi? aûïdnt^u’ iî ^ ÿde'Ri^ere^‘Ata'défcendénî de Ist Cordillère
èrié.ntlie forit les
fêûfces delà: R i^M d e 't^ ^ E 'd ii1 Tupûra,' jufqi?à l î Province, ou Cor-
îigiM èàt^ ëüMèo, à^olieuesdu;environdè'iE^--'Foutes les eaux
qui defcendent de cette partie orientale de' la Cordillère' croiflant a-mefure
qU’elles s’éloignent de leurs fôibfès fources-, & qu’ellesî reçoivent, d autres
éaux^^'l forment 'èês^M^ëi&^dnlïàfedlSs , qui! fe réunilïant dans un terrain
plus fpadieüx■ çomjdfënt 'cét immenfê -Fledyel de ^Marannon, dont nous
traitons ici. Les uSés. traverfaht plus de1 Pays^tirent leursfources^de plns
Ibiri, fês~tiütrès venant de plus près font groffies par une plus graiide^quatt?
tité H^ruilfeaux;' &c fu^pléènt 'par-là à- ce Iqtii 'leur manque du cpté,- do
leur cours, & égalent càîes Jqui viennent de plus loinj délbrte quon né
peut décider p‘&tôf|our l’un que pour l’autre, & que bien loin de vous
loir prononcer ici défin'itivènSent fur cette qüéftiqnvj® me contenterai .de.
niommerrleS Rivières qui parcourent une pinâ'grande, étendue de Pays, &
cèlles qüî tombant en cafëade des Montagnes des Andes, groffiuent leurs
daüx eri ^eu de tèms, & fe précipitent avec tant de force•& de rapidité,
qu’èlles -iemblént vouloir devancer celles-là, & les recevoir dans le lit.
cômfnüri .donrâlés'font- dejà^n pofièifion. 1 Après cela, je laiffeçai^a cha-
cUn l^ifeèï£ëv'âèjjiger *d'é la véritâbfë inùrèë du Marannon, félon quil y.
ri'ôuver^ plus*'de raifoif-St'de'prdba'bSite^■ ' üS) uOo:
L ’opinion là plus générMèment keçue^dj ourd’hui touchant la fourc®
la plus reculé du Fleuve dep Amapmes, eft^cgHe qui la place dans la Sé-
hechauflee ou Co'rrégimënfye; Tamia, prenant le commencement de fon
coursàes la Lagune ou Lac de Èâàrkdèa, ‘près de la Otutmcdii
pair lés' ï î ’ -degrésf ’dti envirgn dè* Latitude Auftrale. De-la il coule au
Sud à la'hauteur de prefque 12 degrés, traverfant le Pays appartenant i*
ce CÔrèégiment; & tournant inferifibiêMënt vers l’Orient, ilpaffe par les
- ; ' 6 Qq 2 ' Terres