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®ke i & dont la,coque éft. blanche:coihnae celle^ùn-'cenfdeToole f ' ^ais
heaucoup.plus épaiffe.. Elle, en pond plus décent Æiïne fente portée dans
Telpace d!un:ou deux jours.. Dès-qu’elle.les a:miabas:,ijelle..les couvre de
fable, & a fattentiQn-de fe rouler, deflùstpouir cacher l’endroit où ils font*
pouflantLraêhoe la. précaution jufgu’.àKfe vautrer:.tout autour, pour mieux
defoirienter. legrennemis de fon efpéce.v: Après qvoir.ainfi pourvu : à leur
fureté ,..eHe.;fe replonge tfensT eau, &Jes.laiflê couver au® ltingternsque
la Nature lui enfeigne qu’ils doivent couver. Alors elle.-,vient fuivie- du
mâJe,; & écartant le fable îs. elle découvre les,oeufs * .encalTe la'M^ne^ &
auffitôt les.petits Caymans. fortent fans autre açcident,.,des,maniéré que
d’une couvée ilm’y a prçfqpe pas un oeuf deperdu.,. D.ès qu’ils A n t hors
la coque la mere.les metTur fom dos &; furies écaiHeslde fon;. cou* tâT
,<djant de gagner Peau avecreette jQQuvelie peiqdade.ÿXrtâis durant çertems*
là les Gallinazos, toujours alerte, en enlèvent qùeiques-ùns, & ;le mâle
même en;;mange amant qu’il-peut, jufqq’à ce qu’enfin ;la! ^ e j e ait gagné
l’eau .avec ;lç peu qui lui relie,- mais ceux qui .fe détaçhent d’elle ou
ne nagent pjas« .elle. les dévore; deforte que -d’une ft pombreufe,couvée à
peine eméchapp.e^>ilicinq1à W&&
n X^ea^ul/in^jjr.dont- nousr avons-déjà;;parlé ailleurs ;dans- farticle .de
' ^«r^Uféaeÿ:ibnt. ks^U5î Cri^ls ennemis des Gayfnansv, . Tk
tout. àJeurs .oeufs, ulent de beaucoup -de rafeipour s’en-emparer, JçL y.
-a^n Etérde ces GalHmzos qui ne font occupés qujà eblfrver: les femelles
dexlâ^an'ans j .car cèçjft .dans -cette qd’illes j.ôndgHtyr^tfqpe,, lef
bords des Fleuves né Tant-plus inondés.- Les nym>n<- fet]hj.
tinelk lùrxjudque arbre taüt prèsde-lày fef Çaehennfous Quilles &. fous
les branche ,. ppur.-que JaTemeàfe nepui0e.:
là laiflè. tranquillement pondre les roufs, & n’interrompt pas même, les .pré-f ■
cautions .quelle prend pour de»s^,
qu’il fond furJe nidy :.<& avec fon bec,, les ferres ^^aîlesy'illdéspuvre.
les oepfs^^&i lesgobe fans en laüfer que les coquilles. Z Le banquet Teroit.
grand ponr cêlui .qui a ..eu Impatience ..d’attendreg cette ôçcafio/i, fi : une
multitude de les, femblabks. n’accoiroit*pour d’aider dans cette opération »
ôt ne lut ênlevoit une partie du prix de Ton induftrie & defes peines. Vfe,
iheTuis fiîUve^îdiverâià yqit ^tte.manoE«vre;i<^sfjfJ«^%2^r. duyant.po-
ti&'pa£[agçAQ;GuaÿaqMil aux i!<?flegar àaMabaheyo, p% curipîàté-,jg pris»
quclque&unsde ces oeufs*. Lesper®nqp& qupnavâguent fréquenunent fur.
&Meuve, & particuliérement lés Mulâtres, ne font pas difficulté de syen.5
régaler quand.ils.lbnt frais... Admirons lalageile de la .Providence » qjiï^a,
' ‘donné..*:
V O Y A G E A F E U O ^ .-L ïv. IV; Cil. IX. iy'3
:<fenrié auXCàymans; mâles ce panchant à déverer-ces petits animai^
dont ils font peres, -& aux Qâïïind&os 'cé goût'pëür les oeufs des femelles.
Sans celades eaux du- FleüVe* ni toute là plaine-, ne lu£%oient r pas pour
contenir la-quantité de Câymansqui nafcroient de ces riombreufes pontes
f pui'fqüe malgré lai- déconfiture que- lés* uns & -les autres en font)' oft
ne? faurdit sUnïagineFcombié-niiïeii refl&.enfcd'ëP* m
■j- Les Caymâns font les plus- graridsdelkaÊteurs du pôiflbh qué le Flèavè
i»odürt) ils en font leur£pâtü¥e ordinaire, & *les pêchent avec mitant
d-’artifice" qüeles■ plüts habile^ Pêcheurs. En ëfFét ils-lè joignent 8' ou xo fen-
Témbley & fe'-vdht placer Fun près ?de l’autré à l’embouchure d’iinè Ri-
Viere ou d’un E/?ero; paï;ce moyen il ne fort aucun- poiffon qui ne de/-
vienne leur proye, & ’eepèndant il ®uV que l ë !poilïbn tâche -cfe fortir)
parce que pendant que ces S -bu‘îf©' Caymans forment en Cbrdon-âl l’emî
bbüehurë de la Riviere ou du Canal ^ il f en à d’aut-res qui & chaflent par
en Kàüt.-' Ee Caÿman ïie peù^mâttger foûs’ 'rcaÉr:| é’éft-pourquoi quand
î l ;a pris quelque éhblè, il éléve la tête au-deflils dëTëauy & peu â péu il
introdioitfa proye dans'!’intérieur de Ta: gueule, -où- ilia-mâche pôurfa-
v ^ r i C^ànd iliont finrleiir r é t i|^ ^ ^ 'lfe rd s d e s Rivi^
res pour fe Tépdfér;à teÿré, lanx être-détouimé par les ténèbres de la'nuit.
‘ ' Quànd' cfe àmmàux fôrit pi-effès de; la faim ¥ ils ViennéÜt à' tërfè', &
courent dans ‘ les plaines Vâfiirfes de quelque Rivièrë'- bu Ruifleàu ; les
Veaux & lés Poulains né font- pas à l’abri>de leurs poiirfuites,& dès-qu’une
fois ils Ôht goÛté* dëlêiir chair ils en font lï afriandës ; qu’ils ne le Ibucientf
plus dé poïlîbiir: • iAlorS ilf;ÿàrit à là chafle des Hommes & des Bêtes a la
faVeur des téhébres. On a'vullë'trillés êxèmples' de leur vomcité , <jüand
Ijffil^e^éMknt'màî^àvifé s’e® trouvé âëces hétm^^la'horsf de la maiïon|
faès em-âtre cependant fort’ éloigné. Un Cayman efl: venu ,'"a' prisj rea-
famt dans la gueule & l’a emporté dansla Riyiere, pour nep.oint s’expo-,
1er a ' ' C r S ’dë pëtî¥e“Vxêtmië -pdd^SienttT&ë'àsc'côurir~à
fcàii fecôurs.i r-Leur noutume eftide porter ces fiâtes de prove jufqu’au
f&d ifed’eâti^ & après lés avoir etourees* <fè les“venâr manger au-deflùs.
_tt;:Qn a des. exemples; quîjls‘Sn.^ht ufévde-même à fégard-de quelques Canotiers.,
.qui s’étann imprudemment, endqrmis fîmqM planches de leprs
Cânots, .^vecjune j,arabe-ou.un -bras hors du Çanot^ont palTé des bras
du. fommeil dans teux, ^lavmprt,;. .car cês animaux les "fàîfilîant les
ont tirés dans l’eau & dévorés incontinent. Les "Caymans qui ont aîrili
goâté'ùne foisfdedaTchàin>humàiné^ IbfiE-toujoiirxles plus'redoatâbles. Les
pqrfonnes .qui ont leurs habitations dans des lieux où ces animaux font én
Y '-3.; grand