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l’ gasayés par feljrfeutfaî dé Mnpijktdn
de Ùartbagéne.
La Cathédrale?, ainll gue fes; Couvens, font bâtis à pierre & à. chaux.
Avant l'incendieil y ,%voi^ Egjyÿfes de. bois, mais on as compris
la méeeffité de bâtir- plus folidement. Il y a des Dmriimcams,, des Cordeliers,
des Auguftins, des P. P. de la Merci t & un XoHégevde JèjuiUs-i
un * Couvent Hè Soeurs de Site. Plaire, & un Hôpital .de San jPuan Je, Bios.
Les Communautés, font eu général peu nombreufes, parce que les Cou-
vens n’ont pas d’affez groflès. rentes ; & par une fuite de cette médiocrité
^ les Eglifes ne fontpas extrêmement ornées, quoique d’une décence
convenable au Culte. ;
Les ameublemens des maifons particulières font affez jolis quoique de
prix médiocre, parce qüe l’opulence ne régne pas dans cette Ville comme
eifquelqaes autres des Indes. Il y a dés gens r ich e â f& l’cm-n’y trouvé
aucun habitant qui n’ait de quoi vivre} mais en général on ne peut
la- compter ni parmi les Villes opulentes, ni parmi les. pauvres.
Le Port de Panama eft formé dans la rade même, & concert de diverses
Iles, dontles principalesfont Havos PéfîM, ScMatbéneos. Lé mouillage
eft à celle du milieu, d’où il eft appelle Mouillage de Périco. Lés
Vaiffeaux y font en dire té , '& il eft éloigné d’environ s | ou 3 lieues de
la Ville.
Les Marées y font régulières ; & nous obfervâmes que le jour de la
conjonction * le flot commence à trois heures du loir. L ’eau monte &
bâille confidérablement ; ce qui joint àJa difpofition de la plage, qui
eft unie & au niveaude la Mer , fait que le-flot en fe retirant s’en-éloigne
& la découvre trop dans la baffe marée. C’eût uûé ch’mS cligné d’être
rapportée ici v que Indifférence qu’on obferve entre lesdbux Mérs du
Sud & du Nérd par rapport aux marées. Leurs mouvemens-ont une cor-
relpondance admirable, & ce qu’on regarde comme uné hféguiarité dans
la Met du Nord, eft une régularité dans celle du Sud. Quând eeHedà éefié
dé cfdïtré-on dë décroître*'celle-ci s’enfle ôu baiflb, attendant for les
plages, oit (a)désélârgifraftÉ, dëMfift'ë c’éftd’effet pidpre dü"flux‘& reflux.
Cette Angularité eft fi confiante, qu’on la remarque dàhs tous les autres
Ports-de la Mdr du- Sud: pxâlqtfàManttt, qui eft.ptefque fous i’Ëqüinoxial,
la Mgr cToî£-&dimiiMe-fégüliêrëmèmpendârttfiVheuresjJ pltfs ou moins,
& 'l’oiÿvoit allez l’effét'de ces déinstmOuvemens: ItiHeS plages. La même
çhol^
* Voyi? ce. qui a é6é dît ci-deflus,
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ehofé arrive dans la' Riviere de Guayaqml, quand le fond-de ces eaux n’interrompt
ordre ^ s marëéâ 'Il en eft dë-mêihê à Payta, à Guancha-
c è , au CÆ^,'dédans’les autres .Ports de cette Mer,-avec la différence
que l’eau monté ou baiffe plus dans les uns .que dans les'autres j délorte
qif on’n’y faurdit vérifier ëèt’té opinion: bienTondée & répandue parmi les
Gens dé mér, -qu’entiè les- .Tropiqu es les marées font k-régulieres, tant
dans fa di (proportion du terns que -la Mer employé dans fe flux avec celui
iqu’ele met dans le reflux, qu’à l’égard^de la quantité d ’ea» -qui monte
ou baiffe à chacun de ces mouvemens, puifqu’on y- yoit tout le contraire.
Ilneifëra pas-fâffé.de'trouver 'laraifon de ce Phénomène fi fingulier & fi
digne de remarque. Tout ce-qu?on peut dire y.c’eft que l’Ifthme qui fépare
les deux Merscen qncftièà,: endivifant -leurs ieaux, çft. un. moyen par lequel,
renfermées dans leurs Hb0rnes:d’unéi|&".l'ài*tre. Mer- fobiffent des
loix différentes.
; L'Aiguille varie dans la-.iBLadede de 7-dég> 3Sf min. en.Nord-
Efti -fCettg Rade^ tonte da Côte labohdent en plufieurs fortes dfexcellens
Eéâffons. -Lo rivage fournit auffi quantité ^Coqiiillagesy& entre autres des
idpitæes graffes'At petites., mais dentcelferci; font beaucoup plus eftimées.
Le fondde:.qetÊe.Mer eft'très-propre à la formation des Perles, dans
la nacre desq^éfeii®»r|ieiiî?eE<dft^ibmfîbÇ & dont la .pêche, eft
fort abondanterdans itoat^ f e dtesfdé ^ rlSplih éf, ■
,^:îC'eft^anrp®rt^^;^^^sqd^,ordent Jorsqu’efies
vrennenton Pohe. Ce, Port; ,âIors.-n’eft jamais-fans Vaiffeaux qui apportent
des vivres ^u’ife ont chargédàns f e .autres Ports-du ;Pêrou, fans compter
rpranrt-fé <fe fiârques fedong- d e l à c ô te . -quirVOBt dédà- au ‘ÇbdÇQp OU ,aux
•Ports déjà dù-.'ipême Royaume.
Les Vents, qui fqufifent- ici -fontdes -mépies,.que ceux' qui fe font fentir
fur toute la "Côte. Les marées font plup ifenfibles dans les.-Iles qu’à quelque
diftance.des mêmes Iles. Qn<ne %urok donner déréglé certaine fur
fe r.rnmh !qn’-èllës- fareent ; Car cela .'dépend du lieu- oùde trouve un Vais-
feau, refpeédvexpenp a?.tesrjCanaux forment .enpre elles. D ’aîlfcurs
dans les:nfemes;pgrgg'es,i, elfes-yarnent leion les v.ents qui régnent. Il
.Tinns -faf^ra • donc id’avoir dit-,qu’il y .amaréc, for ces Côtes. Chacun pourra
pmfiter de .cet. avis comme il fe ji^era à;propp&. f