d’une ligne & demie à la tóoëilé* qui; du-rèfte frit-tó fu ’s frais &dcûx.’.
L’Arbre eft à petóprè^ comme-les deux ci-deflus.
La'Grenadille eft faite coriiirie un oeuf de Poule, mais plus grofle. L’e- ’
corçe en eft fort liffe, luifantê âu-dehors^* Si. de-eouleur incarnate* En-
dedans elle eft bknche & motief* elfe a< êfevirMne ligne’ & demie d’é-
paifleur. LaYubftancéqu’ellemenfermë^ vifqûèufe-& liquidé' Dans'
cette liibftanee font'êhvéloppés dès pepinâ-ou graines fort-petites, âëti-
cates, & beaucoup moins dures qUe l'es -grains *S'ês Grenades ordinaires ^
tóe membràhe extrêmement fine & tranfparente enveloppe téûte la fub-
ftanced'e'ceae moëllë, & la fépare de l’éeorce. Le goût dé la GrenadiMe}
eft aigre-doux, fort agréable, cordial & fafraîçhiflant ; deforte quetjuoi-î
qu’on en mange avec-excès il ii’y-a point à craindre qu’elle faffê du mal,
hon plus i}que lès deux autres efpécês défraie dont je vffen's-'de parler: Au-
refte éë fruit n’eft point produit par un Arbre, mais jiarhïhe Plante, qui’
gonfle une fleur femblâblè à céfe^qu’oSnomme Fleurs de Fa Pâffton, laquelle
rèptind une odeur très-fuâvd II eft bon- de rapporter iqi -Une - par-
mrularité que l’on remarque généralement' dàns 'la plupart des fruits dfebes
Pays, fiirtout ceux des Climats chauds;- c’efl qu’ils te meu-riflent-pasfut
fes Arbres, ■'Öolmfle ceuX d'Europe; mais-pouf qu’ils méarifféht il faut fois
cüeillïr & lés garâeV quelque tems, & alorf€s font borirà- mari^rpcàr
fi on neies‘cueilloit pas ils ne meuriroient-jamais, maisferflétriroieôt, &
fe dêffécheroient au point qu’ils ne fèrôient -plus-bons-a rien.
Le dernier Fruit dont il me refté à parler , *efefï%’ FmtMe-on. Frai-fe du'
Pérou. Elle'eft fort différente des Fràifes' $ Europe 'far fk '^roffëüf; püis^
qu’ellé a ordinairement un bon ^©uce-dë-loi^y fur-deux*1 tierS.de poüqè
‘ltósi.fën:%ïlÉi0! Il y en a dé' plus grofîes%core en A’àdtreë* lieux du
Pérou: elles n’ont’pas*fi borf goût que d'elfes ffîEïfroÿey parce qu’elles ont
trop de jüs elles ne font'pourtant pas mauvrifes# La- Plante fnddlffere
du Fraîfîer d Èfpagrîe'F^a’en ce que lés feuilles dé cêlle-là font bn peu
plus grandel.ff
Les Papas font une K&cine de^îimaffrBid. Ils font communs en Êfpa-
gne St "en d’autres Pays cfEurope. ' Erï ÈJ^àprtxm fes connoîtfoüs le nom
de P'atâte’s *. Il n’eft pas néceflairè d’en dire autre choie;, "finon qu’il y
en a-eïï kbtópffiëdktó1 ce pays, & ‘ que; les ftkbitans. W mangent en
g u ild e pain. Ils en font écrite- forte de ragoûts , & én géheral ‘c’eft
leur principale nourriture.1 Les%m)fef1W'prëfêrent à là Volri|fè'& aux
meilleures Viandes, ils éfi font im ràgôût particulier qu’üs nomment L i er
* Ên Frÿi$Qis Topinambm, ou Pommes de terre.
cn^ & que;f®hif^tifuf touteeriles. tables, '& toujours, à la fin du repas,
po&tokéfde l’eau®près.:up’réeàuti©ntné.ceflai3)eïfelomeux, pour que l’eau
,qUifflbdiyentIapr.éstfe ièpas~ ri©lèur, fafiê. poihttdë'n&L Lés gens pauvres
nfoiripasrd’*àat^fëSbMçe,tquelqsf%gÆr. 'pQur fe nourrir ; ' ces racines leur
tiennent;-lieu de£ tout‘autre mêrplus folide. .
-yp’Fiea^fttûnsîraçhifedoM^ueÿHejdeux ou. trois-, pouces.,: & grofle d’environ
un-demi po,uce ;; mais, nop pas dans toute -fa .longueur^ car elle forme
divers- noeqÿj^qpi l^re^gnt in‘^gglfd& tor-te.: 1 ; ;EUe ^eft coüverte d’une
peâte mince F’qui' eft'jaune dans quelques-unes, &. rouge /én d’autres,
& :quequefoîs&lÎp} participe (fed3dnef(& .dj^ipantne f codeur, " - Geüte ' racine
a&magge boâiDie'qu^jte, & a.lë'ri§j^ lpl la^Chataigne. avec cette difie-
rënfee,|rïiftfiidiftinguédesfruits àe$’'Ind&$-^jfMleHe-.eft /flopefe.. ï;,)Qiwèn frit
• dés-cènfewes .aurikisæb; • quèairig^û#ïdes,gens-,4u Lgÿ&fiïnl délideufes.. Qn
la fertfnrdestables^iariû^le^autrest métST1, ■ 'étantjbonneaàj^iaoger én tou-;
te--faifon,|%@'eÆte'faciàe. eft, céllefcfôàé Plant-é^fes -petiteîqqe. l^uCrnm^
tes‘j i. l e s -Æ f a u t i^ d e n t ;
t.' Priîni*lès^Grain«iqüeîÆeâ®aysipiodust?,.J^id^û,iÿ‘n’eft pas’ néceflaîre, de
nommer-bufesde§iei|iéees,, étanttlestihêmes quë,eeuX d’lE&wpe, le Maïz
& rOrge^^nt^cëuXjdon&fe: Peuple- fiirtout au-libu
demain. ' Ilsmaogeritde Maïzdeéplùftetur-sfagîons.; dagplus commune* eft
dellëfairêfôtir, & ‘aJçrÿils f sCfeftde. ce ^eme grain
q u - d l f -bq,3fti|nÿordmak:rides Pndiensi,avaiit là conquête, &
dbht-*ils§bl&épéèië 6rls^an^.^®oioqc0mi»ejiJf^la-.préparent l’Ils .font
-tremper lé Mafeyt ,%4'©rlqu’il -dq^nmeneej.à poujîèüi un. pgwijbd gétmç , ils
;fefètiirejn'è.d®é'eau r tefont^bten fêéher autSofeil ,‘f puis.-fe.font4un peu rô-
'■ tir'^ïï^^u j- éide-msiilêiit' enftfite: nllsbtetflèril- çettd farine .jdqu’à un cer-
tàin^poïflt, -& la- mettent-enfin'dans de grandes-zeruebes, yjajoûtant au-
tanfd’eau qn’if’eft ifëdeffîri'e1-*'Cette.eau, fermente fe. fecondt ou tyQifié-
^Bljoui^ & quaiîdt efië'aîferjrfesîtéliaucant, de tems ; ils qn’-boivent. Cette
-'boiffôh-ei^pdfeom, rafraîchiffantei: - dexquîil,ty ardà>fûr gîélefîbqdeye eni-
vrei.quan^fem--'em,bpit. av^e aufli peg d^mod^éraÿLQmqué les,Indien/.' Çeux-
ci,quândîïls'en ont une- 'Otushé,' n© la quittentpoint qu’ils ne’ l’ayent- vuidée,
qtfilS-n’^jreæifr perdu’Jæ-rrifon: Leagoût de-la C^l^ribrilèzbôm.&ref
'femble-affezrau gaâttdü Çtâre-;.
•fépéer pltg ,dé;.huit'jours, elle :s’aigrit aie bout* dejfsee tems. Outre quelle
rafraîchit, elle dieircore d? autres .prapriétésimpdicinales, &■ entre autres
'’célle-d’être fortrappéritive. f Ont attribue-aüffi- à-.petteiboiffort l’avantage*
qu’'om remarque, que les.Jndiens 0nfe5.de p’ètre jamais fujets- à desfuppres-
I Tome I. I P i • fions