de-là vient auffi qu’jfy. abeaucotip deFqrêts, ce qui.rend une grande partie
de cette Jurisdiktion inhabitée. Àu-relfe elîeaomine à la Rivière de
Moyobamba, qui commençant à couler de" ces Provinces méridionales du
Pérou forme le Fleuve de Marannon, comme il a été dit dans la première
Partie. La principale Denrée de ce Diftriêt c’eft le Tabac, à quoi ä
faut ajqûter les Amandes connues fous le nom des Andes, & quelques autres
Fruits qui font le fond du1 commerce de cette Contrée avec celles
des environs.
VH. Le Corrégimentde Pestas , o\rde Caxamarquilhy e& le’ dernier de’
ce Dioeéfe. Son terroir eft diverlement fîtué, & le climat y eft diffé-J
rent, aihfî que les Fruits, par la même râifon. Le Pays produit de l’Or,
& le principal commerce confifle à troquer ce métal contre de la mon-
àoye courante^ ftrtout pour des elpéces d’argent, qui y font plus efti*
fixées que l’or ,* pour êtréplüs rares.
II. Evêché de l’Audience de Lima~
Gwqianga.
La Viîlè d é Guanianga, Ou eft îè Siège Epifëopàl ', fut fondée par Don
Francifcô Pizarro en 1.539 dans le même lieu où Je- trouvoit un. Villagq
& Indiens qui àvbit' ld' même' nom. Les Èfyagnols en bêtifiant là Ville
lui donnèrent celui de Saint J'ean de la Victoire, en mémoire'dê la retraî»
te de YInca Mjmco, qui n’ayant crfé accepter la bataille que' Pizarre lui
préfentoit , abandonna la campagne & fe retira dans les Montagnes. Cette
Ville fût fondée dans la'vue de faciliter le'commerce entre Lima. &
Cuzcoi 'drf dans cette vafte étendue de chemin i l n’y âvoit -aucune autre
Ville, ce qui expofoit les Voyageurs aux courfes des Indiens de l’Ar-
ffièe' de Manen. Ce fut cette raifon qui fit choifir le lieu où étoit le"Village
en queftion ; lieu incommode pour les befoins de la vie, étant proche'de
la Çordiïïere des Andes» Mais auflitôt qu’on eut exterminé le par-
'ti de XIrïcd Manco, & que la guerre fut finie^avèd cfe‘ Prince^ on changea
la fîtuation de là Viflë, & on la bâtît dans l’emplacement où elle eft
Aujourd’hui. Sa Jurisdiéliôn, telle.qu’elle fût réglée dès fiffondation,
.çommençoit où finit, le Corrégiment àejauxa, & s’étendoît jufqu’au pont
de Vilcas. A-préfént elle a pour bornes les Provinces qm^ l’environnent ,
& elle renferme le Bourgou Bailliage d^ne^ qüi n’eft qu?à trois-lieues de
la Ville. Celle-ci eft-fituée furie panchant de quelques collines, - qui s’é*
- tentendant
vqrs le Sud enferment une plaine, qui eft à l’Orient de la Ville.
Und Rlvi'érdq&i prend fa’ fburcë dans *ceS;Cc3lineS tra^effe-lâ ihémê“plai-
fiej ’te qui nfen^cfiCpas que 1g, ne fouffre quèl^ùe dîfette d’eau,
étant fituéÿdâns un terrain plus* élevé que celui de la plaine ; de maniéré
que fes., Jlâbiéans m’on.y d’autre reftotirce que' quelques petites Fdntairies
qu’ellë'renferme.dansfon .enceinte..' On’compte parmi les Citoyens. de
Guanranga enviroj^yingt Familles dé Nobles, qui occupait, le centre- de
éette Vill'èÿ'd'ofit les maifonsifont' la plupart hautes-,, bâties d e pierres,
lâien travaillées, généralement couvertes de tuiles. L’efpacë qu’elles
deeupsüCri# fe borne'pas aux appàréemëns pour loger les propriétaires à
lèur aife, mais leur offre Un terrain-fuffifant poùr des vergers & des* jardins,-'
difficiles a, enbetefÉr^âf bàüfe de^a-dîfette d-’eau/- Les grands FâuxbotirgÂ’
habités- par- l<à. Ètdifens-j déh# la Ville - eft ' environnée, aj oûtént -beaücoûpf
à* fil grandeur-: les- mâifdns de ee-ùx-ci ^quffiqife bafiesf feint auffi; bâties dë-
gierrès, & e'duVtrtë^de tuitesq'-ce- cpîli-ehâ'“'k‘Ville Tdft agréable à "vofri-
Au-refte cê^é-ffa^en'Éê'bâtir eftigénëralem,eiftuiài-iïée dans les lieux éloignés
des^-côt^- ’
L’Egüfe Cathédrale eft* bien* Ornée. * Son 'Chapitré' eft’feompdfé' outré--
lTvêqù'e-,^31un- DoyeHi^dSQn^ArGMdiaere’, -d’un ChantreJ, de'deux Chav
lîoinesi d'onrles- Canonicats - s’o'bt-iiftheîlt pair- ' de déüxIPrében-^
diers, & d’un Pénitencier. ILy> a’un^Sdminaire $bur lè fervite de l’Egfflef
fous lëth,omide$t. §Urifl(mal. L ’f^liie^de ce Séminaire eft la Parodie'dés
Efpagniïb, & l’Eglife dè^Ste* Anne la- Pàroifle*deS Ihdiens, qui- a1 poift
SuccurÆles les Chzmïïmiek Sdèmen vulgairement GuhnencaÇde Éelêb , r'dè-
San SsbuJMïm, & Sa&Jrnn Baptifla. La.Parô|ilfe' de la Madeleine.; ccto^o-
fëè auffi d’ Indiens, eft deflervie, pS»ies'DbM.mam^àont l’un a le titre de
Curé. Enfin il* y- a*Une’ lIniverfit#^êc‘fes^févCTUsWcèîrùi|fes pour des
PrefeffeursenïTliÎ0fopliê)‘ TMôlàgie & Jurispnidence. Cette UniveVfi-
tijouit des mêmes-préébgatîves'1 que célè ^Èimà^WÆt1 auffi ’de' fondâ-
ûsn Royale^ Le Magiftrafr o*!5 dè oet’té^ftt^eft cdmpoledes
-Nobles-, & a pourTféfîdèm; lè'Côrr^iÿoK Tous1 les ans on élit par-
mi»les Régidor^esAlealdès qui:dMveùtJveiüèrfàTla' pàfi£e & au bohordrèl'.
Outre les Paroifles ibÿ; a^éhëore- dâiïsd’èn'éêinte de 'cèttjB Viliè?fes‘ .Coif-
vehs de -Su Dominique-, -:de§ ' Cor Mien?j de îzAMèrei., ~<Ê StrA^^iH, dé-
Sd JuanJe Dios., lirtÆollëgê dé'^réJMtè's^)&- un-fîbfpiëi^cllf StAFrunfdîs'
dJ-P«Mkÿ les'Religieiifesï‘de ù'^iX7# s & eeliës'd’^ i'Carmen,_&l une Communauté.
de:Dévotes*
Les