t l l i i f V O Y A G E A U PE RO U.
en maniéré d ’armoirës.,. dé-même que les deux réduits du tourillonles
niches de la ruelle » & leDonjon, ont des pierres en faillie de 6 i;8 pouces
de long, fur trois ou quatre de.diamètre. Gespieraes:fèrvcaexït:vraa>-
lemblablément à pendre les armes ufitées parmi ces. Peuples, ra
Toute la muraille principale qui eft fur le panchant de la colline., & qui
defcend latéralement depuis le tourillon, eft fort épaïffe efcarpée par dehors
, avec un terre-plein en - dedans & un parapet d’une hauteur ordinaire.
Pour monter au terre-plein du rempart qui.régne tout autour , : il n'y
a qu’un efcalief près du tourillon* Toutes les murailles , tant en-dehors
qu’en-dedans, font d’une pierre àuffi dure, auift polie & aufti bien joi&e
que celles du Calloï. & de-même que dans ce Palais tous les appartemens
font découverts, .& faqp plancher,- ni marque d’en avoir-eu.-. :
On? prétend qu’il y avoit k.Poi?ialla£ta,àa.ns la Jurisdi&ion è&fîmfmtoSf
:une ForÉerefFe pareille a celle-là ; & j ’opiûion vulgaire veut que .cçs deux
Fortereffes commumiquàflent de l’une à l’autre par un chemin ^reofé fous
terre; ce qui n’eft pas vraifemblable, vu que l’une étant au Nord, l’autre
au Midi,il y a une diftance.de près de ftx lieues d’un terrain coupé:de
•Montagnes d Cordillères & de coulées ôh paient divers torrens : maS?
fohm’dterait pas cela de Telprit de ces gêns> d o it quelques-tns-affuraieiît
que peu d’années avant notre arrivée un homme étafe entré' dàts” éefotî-
terrain par la bouche, qui eft dans la Forterefle de Çannâr ; mais qué les
chandelles qui l’éclakoient s’étant -ét^Éeh,- i nfSVoit pu continuer là
route. Ils difent que cette bouche eft au pied du tourülon cn-dédàiis • dè
la Forterê^ i Nous y vhpes en effet unie elplcdâétmppebéücÉifo avec
la terre, laquelle fervoit fans-doute à qudquê ûfage;: mate ce n’eft . pas à
dire qu’il y eût tme eommumeatibn d’ûnë Fortereffe à l’âutre, puifqu’il
aurait fallu dés foupiraux pour donna" defair dédu jctorau fouterrain; &
kces foupiraux n’étoientpas praticable à caufc des Montagnes dont le ter*-
rain eft coupé. -
On trouve beaucoup d’autres murailles & ruines dans tout çePays^tant
dans les.plaines que for les hauteurs, mais: parrieuliérëmÊntdans.tes lieux
.défërts, fans aucun véftige de -Village ou autre’ heu' habité. ’ Elles -font
toutes, à ^exception-des trois, dont noùs>Venons dé parler, de’briques
crues., ou de: piérresordînaires de maçonnerie r ce qui' fait: croire queéeft
l’ouvrage des Indiens avantuqbbiî fofleôé' fournis & Pbbéiifeïee dést En>
pérears-Incési àn-lfeu qùetléS müràiilêS'dû Cffltb & des deux Foftlttflèsî,
dont nous avons-fait mentxon,furèntbâfiés .depuis,- &• for dé lùéïiêuis
. idées
VOYAGE AÛ PEROU. Lit. VI. Ch. XL 391
idées que ces Princes feurfournirenÉ,' de-même .qu’à l’égard du-Gouver-
oement& de: Ja Police',? ihtroHuilànt les Arts avec les Loix, chez -tous les
Peuples'nû’iis rédoifeientà' leur dhéiffanee» - 'Les Indiens -donnent à tous
ces relies d’Edifces ântîqués le®qmi d’Inca-Pirca, qnrfignifie Murailles d’Inc a.
- Ces Peuples avaient encore, une autre maniere.de le fortifier, dont il
r-èl|e quelques veûiges. C’etoit de-^reufa> tnut autour dune Montagnç
efearpée, & élevée non pàs’ jufqu’m dégïé jele congélation.,, mais péan-
moins for4haute-, - & d’y?pr-atiquer trois ou , quatre redans , à; quelque -dif-
iÈace lés Uhs''Éès‘ autres 1 &, aù'*déHahs;}dèi^lie& ils ;;éltîihiept une^getité
•fiiuraiile à haùtéur-d’appui pour, ifé-couvrir contre ilénnemi & le, repouffer
'avec moins-de danger. »Ils formoient for.tifteatfons. tenom de Pucams.
Âu fond de ces foffës ils bâfiffloient des calés de briques, crues, onde pierres
qui ferve/ieht appareümèift -pour loger tes-Soldats deliinés à garder ceg
pdftes. Ucs fortesdë-fortificationsétoient li eDmnEmes*qu’iby a péude
ÉÎüntagnes ou f on Web 'trbuVe:fortespoih£^séèla Montagm&eÆoemframaiy
ca ü y 'en a trois oü.é&tefê ddètdfone ét®it-forla;hfoteÜE-oiinatw avions
|dacé Feftgnal qudfowoit-pourîa 'mqfor'e'de notre "méridienne; &inous en
ftfouvions fmprefqué-toutes lès autres MoiïtagnesiNous remarquions qudr
quefois que ‘Je premier foffé'éto|tÿ®Jpàrteükdansfaxirccmfërenfce,iqa’ilfQrr
moit une circoMàllarioh de plus duhè Iréae’^chaque foftaavsoit conftam-
înent'par-tout là' même prafdüdeUr-&laîriâîifëlargeur; ils difieàoien/néanmoins
les uns à fegmè >dé^ ‘autres, y en ayaùt-'qui avaient deux .teâfes *de
large, ' 'd’autres qui - en aboient'fifoii# 'd’utfe,,' * Âu-r elle - ils faifoient -tonr-
jours enforte-que lè bord Ml:érièur fot plus ^êvé'qifâ l'extérieur ai^meins
'de trois à quatrèpieds pour avcar- plus 'd’avantage fur les attaquans.-
Toiitrcé*qu’dh'îrouve dé ruines de murailles bâties par lés Indiens, &
où Ton admire les jointures & la poliffure ,foht-'fUffifananeHt>cannoîtreque
'cês"PeUpils fe fervorentrie pierres'poür polir d’antres pierres e n ,frottant
les unes cantte,^ car-il n’éft pas probable qu’ils ayentpu .en; v$-
nir à boufavec'-le peu d’ôutfls 'qu’ils nyoient. H paroît.hors de doute qu’ils
h’on't point connu Part de travailler 1e Fer*. ^îâ^eft démontré, parce
qu’ayant chez - eux:dès Mines dêéè -métal ilm’y a mtcun svéftige qui puiffe
feulement faire foupçormer qu’dis lés'ayent exploitées , ni qu’ils en ayent
jàiMis rien tiré en aucun tems r. cm‘nerm'nulle partiqu’il fo. foii traûviün
‘morceau'de for "chez euxtàTentrée dés é/ph^B^éJ-én'-'Voit . an- contraire
‘que dans çe tems-ilâv'ils faifoient grand-cas dé quâqlàès; bagatelles, faites de
cemétal. Pour avoir- une idée commette (Êmes;,Ediâîses^ .on;pourra--con