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-arrive quand ^ à jp e r ijb n ^ j ^ o^ ilte -v^ tid e s - M o n d e s &-iîautra
^ Guctyaÿuii<0_ :fe rencontrent ic i enfemble ; le premier trouve dès-lors le
Oimat fi.chaudqu’iffle .peut foufffir ^u’u n i i ia b i t .^ ^ ç r , & (autre
trouve aq-con traire que-le froid-j eftÆ fcn^le'gu’ik s'affuble de fes plus
.gros habits. ^Celui-là trouve J. eau de la Ri vitale fi chaude, qu’ il commence
à s’y baigner, & celui-ci la trouve II froide qu’il évité <fy tremper la
main,.| La .même ohofe s’obferve dans mâtpe peribnné .qui
-dans la meipe feifon de l’année fera ifiLV^yage ; de GuayaquiT,aux Montai -
.Montagnes fa 4?uayüguii,^JJnç différence fi frappante ne vient
que du changement, naturel, dent on doit s’appercev©ir,.^en quittant un
Cjin^auqnd on itofe aécquWé^^i)afrant à un autre qui lui. d t oppo-
fé: ainfideyx perfonnes accoutupées, l’une au Climat froid des Monta-
-gnc?» 1 aatte am.'G&pat chaud de-Guayaguil. doivent , fentir- |
.çe égale.,..l’un par unkxçès^çhakurjjf^trepar rm excès de,frpid,,.en
..arrivant dans un ÿeu . mitoyen qqinme Tarigagm: ce qui.prouve cette
ffameufe pjûpnm,que fes fenf|tiqns font %'eîstes à autant d’alteraions fgjL
parentes., qu il y p de diverfité dans los fens de ceux que les objets affep-r
Ç n |% î.,:^ n j| a differente difpofition des
pbjetseft différajte, <St les. organes font diverièment a ^ é s ^ ^ e qu’ils
^{trouvent.diverfement dilpc^es.. A ç~ du matip.jnoug*commençâmes
,à marcher par la Montagne de Saint Jntaitoe, qui commence à Tarigagm,
& a une heure après midi nçus-arrivâmes à un endroit appelle ,en Inclm
Guimac & enpEfÿ&gnol Cruz de Canna *. ^Cpft un petit efpace de plaint»
m 60 pente, g p fiufoit, à ce qu’on pops', dit, lejnilieu dêjajnçn.tée,
ICous frimes contraints de refter-là,n’en pouvant plys^eja fatigue duchepmr
~ B ûeft au jt^&d^preté.-dudq^eL-qulil; faut iraverfer
depuis Tarigagm pour paffer la Montagne à f -Saint Antoine. Tout
ce que pops,avions eudê mauvais cheminpf^uesrl^,n’étoit -que.bagatelle
.au prix de ;çelui-ci.; Qu’c m ^ f j^ prefque à plomb , ,.&
une^^^|e;ffrudeqiplec,mple&-c«ît tiiutesles peines du,mondedè,s’ÿ
tenir debout. En -quelques endroits ie chemin efffi étroit-qu’il.ne peut
prefque pas contenir une monture, & en dktres'ii efl fi bordé de pré*
çipiçes qu’à chaque.pas lOn^grpnt de tomber & de périmdans ces ro*
piers. Césehemins, qifompédîroit plutôt nommer"d|<petits fentiers
&p£ rempf s-datas ;$QUtetleur lou^eçr * & d’-uj^pas ài-|3u|p# de. tmus
profonds de | d aune & quelqaefoi^ivân®age,é»: ïes mules mettent, leurs
pieds
* Croix de tufeaux.
pieds de devant & de derrière ; quelquefois, -elles traînent par-deffus .le
ventre & les pieds-des Cavaliers; de maniéré que ces trous font des efpé-
ees dkfcalrcr’stèns lefqiiels les chemins ne feroient pas praticables. Mais
ëtt*révànche!rfe monture met te- pied entre deux décès trous, ou ne le
placé pas bfeh'dëda#, elfè^dhéfet & le Cavale* court plus ou moins de
langer, ;«ê«é--pàar©fe-il tombe., Quelqu’un.dira, pouiffepoi
tte pas aller à piëddkns <fe parais Chemins? Cela feroit bon s’il étoit
aifé dépofer toujours les pdeds fermes fer les éminences qui font entre
ïés’Wof^ car fi l’on-viient àgliflér, il faut malgré" qu’on; en ..ait slenfon-
èër dans le trou même,- c’eft-à-dirédans laboue jufqu’à la;ceinture; car
tous 'eèsfeotis Éi font remplis i & fôuvent même comblés!' m
Ces trous font a^pellés 'Cameïïèns-^a fes gens du Pays. Ils. rendent
fcçtte’r.oùte'périSëüfe & extrêmèfriéSt inOTmmode.. Cie-.fpiiîi autant de
trék^ètépourfes pauvrè^màlès.-'- Cependant; qnife.-crQurok.Mçspasr
fages od il ü’y a pas dé pareils trous foné encOre plu^ dangereux : la rai-
foû m efr ;• que ces’ Berges étant extrêmement efcarpées- & glif&nces, vu
ta" hatuçé dii tërrâih qur èfe^dé; (frayerclltinuellemeia: ; détremjpoe par la
pluye, il ne feroit pas poffrbleaux bêtes de charge d’y mareher, fi lôs
Voiturilrs^AâVto'ffâïïôièilf devant les mules pour préparer le chemin,
kfin qu’elles puiffent avancer-avec fïweté. Pour cet effet ils portent chaou
rig^es, à
la difeance cfHn'pâs l’an de l’autre, au moyen de quoi- les mules affermis-
fént leurs pieds & fürmontent l’âpreté du'terrain. Ce navail fe rfenour
vêïle toutes lés fois qu’il paffe une autrê traupe de mules, parce que dans
fefpacë d’une nuit la-plnye-défait''ee-que les Muletiers du jour précé-
fe t% > ié fit fdt.' I Off-fe^cbnfeîeroit etc-oïe d i f inçoimnoiité 1 qu’il y a
d*avdiï%ôàjôhrs‘des* gens pour; ptréparér• ainfi les chemins*, dés meurtris-
fures' que l’on reçoit •fréquemment, & du désagrément de fe voir crotp
depuis les pieds jufquà la^êtè; ét mmâffés jufqü’àla pem, fi cm navoit
fous fés yeux des précipités - & dès abîmes qiâ font treffaillir d horreur ;
Çar oii peut dire, fans outra: le tableau,' que ce font des paffages -où
B plus brave't(è' feurcnt marcher fans'!friffôker de ;crainte, un fpeêtaçfe
qui ff'fpn vient à faire
'réflexion fur la proximité'du dangers, & le peu de diftance qu’il y a de
la fo&leflê dbs animaux auxquels on confie un bien aüffi précieux que la
ide, &lesipi^êipkes:qùi;fêfelblêiat n’êtace^qoe pour voifô’englontir. ^
La manière de defceTïdre 'dè^ ces lieux élevés me doit pas caufer moins
de troublé , que. celle dont nous ,vendus de parler. Pour bien entendre cq-
H la,