continuel, quoique foible, qu’un tel Bâtiment ne peut manquer d’avàir,»
Il arrive neanmoins quelquefois çfae les InÊrns -négligeant fle vifiter les
Bejuques fe cfe'les changer avant «le-partir , quand ils font7, ufés par le.
teins & le travail, le Bâtiment chargé de marchandifes,ou d’autres effets,-
combat quelque tems contre des flots ; -mais enfla ilfedéjoint, la cargai-
fon fe perd, & les paflàgêrs/périfîerit. Quant aux Indiens ils fe tirent,
rhîeux d’affaire, & montahtfurla première foli-vé 'qu’ils- trouvent, celâ>leur
füffifpour fé fàùvefr, & pour aböfder-au premievflort; Il arriva uneIou'
deux avantures pareilles pendantquemoùs étions dans la Province de
Quito: trille ejfet delà"négligence <5c de là confiance barbare dès- Indiens
qui ne prennent aucune mefure pour prévenir de pareils accidens,
' La plus grofle folivey ou pour mieux dire la plus grofle poutre de la
Bafee;avance en faillie vers la poupéàm peu-plus quelês-aütres. C’efb à
cefle-lâ qü’0ftlâttaciie'la première poutre à flfoitè' &'à-,gâuclae,&'lës^âutres;
alnfî dë fuite. " C’eft la ffiaîtreflè-piéce* du Bâtimëiitfl fe c’effc' -auffi pour *
cela que le nombre des folives efl toujoui-s impair. Les grandes BalzeU1
portent ordinairement depuis quatre jùfqtfàpicibq cens quintaux de màr-
chandifesy ‘fans que la proximité de-reau y eaùïe -le'jflolâire 'dommage ; '
ëàr*lës çôüps de Mer n’y peuvent entier; fe leau qui bat entre les folives ;
n’y pénétré poinryparce que tout le corps dü Bâtimènt fuit le cours; & le
mouvement de l’èau. • ,
' Jüßpfici nous rfavons parlé que de la fabrique des Balzès, & du trafic
auquel.ohles emploie. Mais noüs ne devdns pat oublier une partieulari’*;
té bien plus extraordinaire: c ’efi qù^ ces Radeaux petivdnt voguer «Sï
louvoyer quand le vent efl contraire afofll-biefl qn’àuêiïn -Vâiffeau à- quille, '
Es’courent fl finement le bord qu?otf^eütiJlêûr fltifè -courir, q ^ f l 'elles
s’écartent de là route., Ce n’eft-jamais que de-peu.- Celafè-fait par un au*
tïê moyen qpe par le goHVetnâiiv On !a!dès planches-dß'3 à 4 aunes de
long1 fur une demie aunedëlarge,-qu’ils appellent Gwôw,.($yquhlsar*
fangënt yerticàlénreât à la-£oupe & à la proue,- entre lestfbliÿés de la'
Baissèy iÈ enfoneërft les iines'- dahs Pèâu fe en -retirent dÉt* peu leSf âutr^#t
& par .ce moyen on s’éloignèy on arrive, omgaghe le vent-pou révire dç1
bord, & on fe maintient à la cape, félon qu'on veut maneuvrêr. Invën*
tion qùi jufqu’à-préfent à été inconnue aux Nations le&plus éclairées dç>
ÏEüropep & dont les Indiens qutr l’ont découverte -ne copnoiflè-nt-' que la ma*
nêùyrè. cm le mdcfMfiflnie, fahsqbe leur'el^ritmäicuM'Ve àît jamais ehêF-
cl^ d’éff pénétré/la dâilfe «Sries raif0i ^ 4 ii pu lès côneeVoift- Mais fi la
chofe étoit connue & pratiquée efi Europe* il n’arriveroit pas tant de
m naunaufrages
lamentables., .& ceux qui ont-péri faute d’une pareille invention
auroient du-jrnçih-8 -confervé leur vie. Lorfqüe la Eregate au Roi la Gé-
«<??ƒ?,fitnaufragéà làS^ÎM^v ptafiettrs perfonnes ' tâchèrent de de iàuver
par. Te .-ttmyen-fl’une 'Jangflde C>u Radëauiqu’fls firent à la hâte, & fur lé-
quel ils s’embarquèrent ; jmais ils nd. purent venir, à bout de leur defleia
pofary’ètre livrés ,aUx flots, fans autre gouvernail que celui des courans,
fe s’qtxe-abandonnés au^gré dés -vents- Des -exemples fi1 tragiques m’ont
q ^ :qft fondée» la maniéré dejgouVèrner<ce&Bâ-
timens; «Stem quoi elle conlàfte,âfin que chacun. puifle s’en fervir dans l’oc-
çadoft /éuiflir dans mon deflein,. j et me- lëirvirai d’un petit
Mémoye$WP.'-^0)? fyorge $uan a compofé fur cette matière.
- î^jflëterminaüon., .flip-fl ^dans làqûeüe fe meùt un Vaifiëau potifle par
ie,yen,ti.,i efl unq:flgnc;peyp®diculàke-aà’t]fl.ÿoîlë, :comme:le démontrent
]yrî]S£ é^ifl^ï^ilrie/^^unmuvres, Gihap.iia. Art. 1. BernmlH
Çhap. 1. Art. 4.-‘& Pitot Se£l. IL,Art. J 3. Or la réaéHon.étatït éga-
^ & cont^^gfa: la fQseÇfquê ljeau -oppofbàu,mouvement du
j j^aifiëan gomme une Ugneiperpendiculaké à la voite^ laquelle
ligne^iggnençe..fous.,,lèvent.& . finit- amdeflus^ poufiant avec plus de
force ungraHd' corps qu’ un petite en raifoa-compofée/deleurs fuperficies &
dSneidence, c’éft-à-dire, dans la fuppo-
iition ,de l’pgafeé des vitelTes*: d’où il fuit que tontes les fois qu’on enfonce
xkt^Guaré dàns BeaU-à la proue du' Bltimoet^cëlùi-cL fm3a nu lof,
fe fi on buretire il fera à dériver Demême,, fi en enfonce^a Guare à la
poupe .dam.f eau-., le B|ëment‘ ferai à, dérive, & au-contraire’.fi oiî.-la re-
tire,ii&/a^au'lo£ /tTÇelle eflda méthodeadeà Xndiens pourigèùvemër leurs
fla&rr;;-4ls augm.ëntënt'le 'Guatces jufques a quatre , cinq 'ou
fix pourfetmaintenh fimieiventt- car il efl -évident que pitié oh ën en-
flraçe., plus on alimente ,1a rëfiflance que lé Bâtiment trouve à fendre
Beau par le côte^jy-u quede^ Gmr.es font l’office des Ourles dont les Mariniers
JèferventlfuLleslpetits Bâtimensl. Là manoeuvre de ces Gudres efl
fl'fa&ilei^/queïdès'rqu’on a mis.:le Bâtiment dari3fla dire^lion sdë fa route, > il
fuffit d’en enfonc^:au' retirer'üne fëifle uii OU deux pieds quand il efl né-
«affaire:, & il; fe maintient par-là d^ns fa'^reëlioni
. Le Eleuvèdè Guaydquil.& fes. Eflèros abondent' en Poiffons> comme
nous;ravnns..déjàlobfertvdii-. Les Indiens’ fe les Mulâtres, qui ont leiirs
habitations furfes trôrds, s’occupent quelque tems à îa pêche, & s’y pré-
parent-âuffitôtqued’Etécommeticeà-tk'er; vers-fa fin : -alors ils ont femé,
Sciait là récolte de leurs petites Chqatm.- Ils ne perdent qu’à préparer
: : Tome t M H H Ü Y . leùrs