des Blancs avec les Nôirs, où Nègres. Nous commencerons par les
Mulâtres\ fi-eofiiüs de tout le monde,- qu’fl feroit îuperHif:d’eipliquêÿ
k fignification de ce nom: après ceux-là vient là troifîémê-®%çce O®
ClaiTé »-appelée Ctaffè dés Tercerom, qui proviennent, de f union des
Mulâtrefles avec les Blancs, ou -des Blanclies avec les -Mulâtres, &
commencent à approcher des Blancs, bien-que leur couleur les décéle.
La Ctefîe des Quarterons’, * ou quatrième Clâifo^provïent du - mélange dès
Blancs avec la Glaflèidës ^Terc^ns; la derniere ienfinv-ou la-Clafle-des
Quinterons , Vient du mélangé des'Blancs avoe les"" Quarterons ,Vu quatrième
Claflfe. Quand ils,font arrivés a cette Clafle, jl n’efl plus ^queftkm de.
race ^Nlgre, & l’on ne peut plus -les- diftinguer des Hancs' n f pôurléûrs
maniérés, ni peur leur coùteùf, & qui plus eu Ifs Enfans d’jjftf Blanc &.
à'un^Quîrittf-onhe. fonrâppellés Ëfyagnok! & pn les-regarde ,^înme Irers
de toùte rac'e de Négfes^; 'quoique; -leurs Grands-peres 3 ]quitfouy^t font
encore envie.,ne differeat-guere des „Mulâtres.. Ils fonofi jgfouX'de.£or-
dre de/leurs Caftes ‘ou, Race ,y que p par hazard on s’y-méprend,, & gju-og.
les trvaite un degré plus bas, ils s’en foîm^Hént,,-^fe tiennent àrinjsfej
^^^u©iâo^né'quiônîait/ét% # tes y#doh* offenfer.!; IsTreprennent ççux
qui ont commis cette faute par mégarde-, & -leur difent^qsufe %e_,font; pas
îêls'qu’-iMes ont-nommés, ,& qu’ils efperent ;qu’a%;ne>vou4ra pfe les priver
d’unbienque la-fortune; leur afait- • 'Avant-que - d’v i v e ! ? l a Claflè
dés^Mintmm, il- y a plufieurs of)fÉaetes<qui quelquefois les, en éloignent;,
car entre le Mulâtre & le NégpJI y a.eip;qre uneRace- intermédiairequ’ils
ùpfteitentSarnbo■ 'laquelle,eltforméedumélange de ces deux.raçes- avec
Je fang Indien, .ou des;;dëux races mêmes.‘ On les -diftingjuq Suffi- par la
raC^ de-leurs IReres.. Entre les Tercerons & 'Je$; 'S^tart&rmi
& les Tercerms, & ainfi de'fuite, font-ceux qu’ils âppellen£ÏVK|0 eipftftyre,
pAmmé qui diroit les Enfansren l’aire parce-qu’ils n’avaneent', ni neréCOr
Jent. Les Eniàns nés dmmélange des Quartermr,,- ou
le fang Mulâtre ou- Tercerm,. font appellés Suite 1atrâs, c’efo-à-dire, Saut en
arriéré^ pâtee qu'au-IenÆavancef &'dedeyenir Blancs r ik’ont,|èGp|,éj, &.
feront -rapprochés de la- Cafte y ou Race des Mégrgs_ Be-mèmg tqqs les
. Enfarts iïfus du-mélange depuisr|e»'Négre jufqü’au "Qumtçron .hVêCiie- fang;
Indien'! iont'nommésSambvs de ’Nègre,, ; de Mulâtre, , de Terrer oftysôcc., g,
'Cè fônt4à tes Caftes ou R-aces tes plus' connues ’& les plus communes-»
nén-qu’il n’ÿ-en. ait beaucoup 4’autres: qui "proviennent deJunibn, des^uns
avec les autres} -mais les efpéces font fi différentes & enîfi grand nombre?,
qu’ils lié lèvent pas eux-memes à-quelle Clafle ils’ appar,tiennent,, & qu’on
ne
ne voit tes dans les rues delà Ville, dans Tes qu'eux Ëftdnctas * & dans les-
"Villages. C’eftpàr hazard que l’on rencohtré des Blancs dans ces endroits,
fur-tout dès fonimes ; -car celles qui tf ont pas renoncé à toute pudeqr, vivent
fort rètarées d-ans leurs mtofèiià. -
Cesdaftèë où Races, à compterdepuis tes Mulâtres jufques aux Quint eron‘sr
font tùutès vêtues a-VËftiignole1, & les unes & les autres d’habits fort légers, à
caufe de'lâchaiem-dû Glimât; Ils n’eXercent que des Arts Méchaniques dans la
Ville. Les Blancs, Créoles & Chapetons, regardent ces occupations çommefort
'aù-deffous'd^eikj&rië s’adonnent qu’au Commerce; mais comme la fortune
■ ne prodigue-pas ëgateméhtfès faveurs, & que pluffeùrs ne peuvent fe foü--
-tènirparle crédi^'om en-voit qui afoïent mieux vivre diatis M-mifêre, que
d’éxercer tes profeffiahs'qu’ils ont apprifes ori Burépe’, & qui bien éloignés;
• d’àcquétir'tes’ri'ëiëffes dont ils s’efcôlént flattés aufeul nom dès Jftdes ytorii^
beht d'ails- la:dernieré; indigence;.1 I
i,.üp^mï1fôÙt¥scCésn0^ÿ/'Æ,'2iâ!(;ey, ceDe!'des Nègres n’efÉ pas là moindre.-
' On les:’dMfé ^p-deux Glàfles, en Nègres -Ëi&ré's, & èif N^rës Efolàves^
& on-tes fobdwi'fe fMfcèrê 'Qxr-Cfyfîtes'&. en ÈÛtiesJIoli nouveaux-venus;-.
Iune partie-de^efes derniers efl; employée1 à la-culture des Haziendas \ oq
•WdriCias.- Ceulé- qui habitent "dans la Vhîe y font employés aux travaux lés-
plus rudes ; au moyen do qtipiÜls gagnent leur vie ƒ' en payant néanmoins
àte'ùfs'‘Mâîfei^ùîfe certaine pQf'tïon dfelem'falàtfé'j^^ir, & du peu qui--
leur re’ftë îlfaüt 'qu’Ss- fe'nourrîffent. L'a vtdfeh'ce des chaleurs ne leur peir--
' met pas -de potter -aucun hâbiltement, & par eonfequent ils vont tout
nuds, -àda réfêr-ve 'd’un- petit pagne, ou- morceau- dh' toile dè coton" quils
portëfft pOür^Ouvrâ- ce:que la pudeur détend de montrer. Les Efclàves ;
NégtoflèB-nteut pas d’autre habilement. Les ùnês vivent dans les Ëfîs--
tanciasy mariées avecles Nègres quhcultivent ces - champs; & lës autres
dans la Vile»,; ocelles gagnent à'vendre dans lès -places tes chofes,.cofruits^.
lès cohffturea dü Pays, ïk
divers autres mets tels qub les gâteaux ou-’bignefs de Maïz, & la Càs-
fàve dont on. fait Je pain pour les Nègres.* Celtes qui ont de petits'En-
fans, -(Sfqui lèsnourrifTent,-'tômme elfes-font prefque toutes, lës. portent
flirtes^ épaulés, pour, qu’elles puiiTent/ agir & avoir' tes bras ulres^
Çuand^
*' EJlancias fignifië proprement'/^/orrr, liéa' oâd’oftts'arrêtc pour repoférr mais à-Càr--
tbagéne il s’entend- pour une JVÎaifùn .de Campagne, qui quelqufefois-forme- un Village cons-
üdérable ,- à, caufod'e fa quap.tité.ides’Elclaves, qui«n' dépendent.
j 'Naziitic/a^^W^'en cët endroit une Maîfon*pè, Campagne avec les terres, qui cm
é^ieiïcîent; fl-a auifi 'd*ïutrCT CpifiilïrrottS qQi ne Viêilfient-pas à notre-fujet;