êhere & les -commodités fie' la : vie, qu’il : femblei què* plus' une chdfe. e t
fimple & chetive, plus elle eft conforme à leur goût naturel. ;
Rien ne peut les émouvoir ni les changer l’intérêt n?a aucun pouvoir
fur eux, & fouvenr üs> re’füfent derendfë un petit fervïce-quaifd ils
voyent anegrofferécompenfe.'La crainte né fait aucun effetTufieux, fe
r-efpeêt n’en produit pas dâvantage:i!humeur d’autant5 plus, fingitliere qu’on
ne peut la fléchir par-aucun moyen, ni la tirerdè4 @t£e .fodifférence. par
où ils femhlept défier les plus foges J^^ô>jd»lidonn«f •
çette grofliere ignorance qui met1 en défaut les -perfonâes les prlus^ prudentes,
niJesfiQtrigefrde leur négligence par laqhelê- ils TOnaffit inutilés les
efforts & lês foins des perfonn£s les .plus iVigilantësï . "Mais pour donner
une plus- jufte idéedfigénie dé; çès 'Peuplés, noüéirapporterons fiuilques’
, traits particuliers de leur gêniedfc de leurs coutumes, làns. Ce" fecoterS il fe-roit -
impoffible dé rien âfofipéndre à iemreait&ete.
: Généralement les Indiens-, font for t ients, &'mettent'bèaucoûp5fië tems
fifiairoqUelqué' çhofe; cfeft ce qui paroît par les ouvrages qu’ilê foift“: delà
vient le &*overbe qu’on applique auX-chofes3 |Ü'3|^'®bèiÈBdéÉblès‘
, foi requièrent beaucoup^de fe’ms’& fie quil
ptijjepairê m tel ouvrage:’ Dans leurs Fabriques de- tdpis^de ridétax & de
couvertures de lit, & autres1 fembîables étoffes, ^kkité' leur inÉüftrië çon-'
fiflejà prendre chaque fil l’un .apres l'autre y fi les -efempter drague ‘fiais,
& à y faire enfuite paffer la trame, deforte quéfiourfiâhriquer une pièce
de quelqu’une de ces étoffes", Hstefeplbyent jufqués à deux. ans..oüjnêr
;iaè davantage. Il n’èftpas doutteux
fie contribue autant que leur lénteur naturelle à ^ t ^ É n g ^ f ; à - ilfift ’
Certain que fi on leur enfeig’noit les ’ inventions qui’ abrègent, lq travail, ~
ils y ferment de grands progrès , ayant fiatüîtlîefiieltt "b'èlq,co.up "de
conception & defiacilité à exécuter ëë%u®deifi montre darrs tbuté fb'ÿfe
d’ouvragé de mains-: fi’éft & qui paroîmvifi&tement; dàhsfiés ruinés de
divers ©uvrages ancSeris, qnî’îfe îbhtboi^r^ééà^ïqiiés fi firefent dïüfi le
Pérou, & dont nous parlerons ailleurs plus àu long.
Au-génie îeôt & grave des'ÀBfiVnj le joint la pareffeVqnî en eft lacom-
pagne .ordinaire. Cette pàreffé eft ehez eux fi enracinée /que niletir propre
intérêt.;, ni celui de leurs Maîtres fie:'les touchent ^ ‘ ‘ni 'fié' jjecâ lés
porter, au travail. ^S’il faut qu’ilsfaffeht qu e lle chbfe pèdrëux-mêmés,
ils eh laiffent lèdoin à léurs femmes. I Gélleÿ^ filent , TOrit ïeS chêïhffettes
& lea caleçons y^mlique vêtement des* marifi Elles préparent fié' îfëajSBf
tagèj xféï le nom général qu’ils donnent .à leur nourriture.1 : On les voit moumoudre
l’Orge pour la Machca, faire griller le Mais pour la Camcha, & leur
préparer la Cb&b$ pèqdanc/ce-’téms-là''^ à-moins que fon Maître ne l’anime
au travail*', -Mndien effacroupi -(©’'efi-la pofture ordinaire de tous les
IndtBn§.i& regarde travailMrfiafiefeme mernattendant il boit' ou fe tient
préside fon petit foyer, faiis fie remuer/jusqu’à cefiu’il Ibit obligé deféle-
ver pour chercher à manger ou .pour actompâgnèr fesaéis.. La feule
chofe qu’ils faffent pour leur propre compte, c’eft- de faÈsourer le terrain
qui forme leur Chacàrit^ mais ce font encore lesfemmes&icurs enfans qui
tenfemencéht, & qui'font tout'.ce qu’if fautde plus pour la culturçdéèet
elpâce de.térrev Quand unefiois ils font dans lfifiofturé que j ’ai dit^nul
mot-ifid’intérêt ou de .lucre ne tes fait remu^cfâbrte que quand un'Ytî^r^
geur §,é‘gfiefi4?e' qui -arriveraffezT fouvenf ; ^ qfi’il’1/âdhèfiiné vers une
cabane pour-iprier fiufin lui montre le chemin/ V Infante «fiche dès'qu’il
l’énteüdà la porte, & envoyé fa* femme&répondfe/fiïi’il n’eft -pas au lo-'
| ië , aimant fiifeux relier daaisfiéi.feifivet#/q’i^fe'faire‘unqHafrde“Jîeue
pour-gagner unfirèale , qui’ eft ce- qu’on leur dodne ordinairement pdurcêt-
îéforte deforviefi • r.- Siête 'Voya'gefiÿtletfiiéd *â terré, entre dans la
cabane, il ne luèeft pas aifé àembWèvlWMmn^pàiee qHe -câ cabanes
étant tout-àfiait obfcares^fi un peu definmiêre près qui’ èntre par un trou
d e -p o ^ e fifi^ IMroit diftinguer tesfofejets-quand ofivimtda grand jour.
Mais fupp àfo quuf viénne¥ §Mî lé îlfcM uW ir , ilfifin ’eft pasplusaVan-
eé pour cela/fiar-m offres^, fifipromeffesç'nifirterê'séfie peuv^é“renga-
ger à le. venir guider jusqtfàmme 'petite d iftaû^'. Il ài-ielbde-menïe f
fifigpd dg's autres, accusations oùd’onr vedteïesvfempldyéfô' dit
--Pourengager un fiî^wa faire l’ouvrage quefan Maître luiprefcrit, & pour
tequel#ilfipaye, il *jnejufflèpasfifié#e MàlÉre luidife ce qu’il doit faire^mfisfi
fout qu ij aikçofifiuellement Jestjepx lur lui. .lfi’il tourne% dos pqurun mo-;
ment, U 0 ien s’arrête & ceffe de travailler jafqu’à. ee,qu’il entet^ô^éhii,移
Ini dont il cpaihtfbs réprimande^.. -La feule:chB^Nfi’ils nedefufènt jamais,
toujoursdifpofoscfeft'de fedivêreinmls nèTdfontjamais
tirer foreÿg pourdter aux fêtesfiù fi ty.ades^danfess, ni à^âucune aatré
L^cafiqmde ^^©uiq: mais il faut* qfié ik, b©fflan':foit deitôut:es::ces par-
ties; ,c’.eft-làde -comfite de ? leurs divertiffenaens j' c ’eft fiardà qu’ils commencent
la. jouæt^ee & parfir-qu’ils da finiffent^ne celîant de trinquer
qu’après -qu’ils, fiat perdu lefidtfsftuB
;Leur panehant à l’Ivrognerie eft fi grand, qu’il n’y a ni Dignité de
Emploi, d - t f i n n ç . - t o u s ^ à^çqurant. également -aux
fêles folemnelîes, <Si c’eû à qui^oira davantage* jusqu’à cèfiue la Chigha
WSm-L I ■ " y V ' ait