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où 4’on Te pique.de yivre fomptueufement. La plupart des mets accommodes
à-la. maniéré du Pays -ne different pas peu de ceux â’Efpagne. Ce-
péndfln^ls en tinrent apprêter que^ues-uns fi délicatement, qu’elles ne
font pas mbins Âgr'éables aux.Etrangers qu’à, ceux du Pays même qui font
les plus accoutumés àp’en rqgakr. L ’^§î-«fô eft unde4eurs mêts favoris,
'& ife ft rare qu’il manque à une table; il eficompofode divers ingrédiens
qui fofEr oient pour en Paire .un excellent ragoût. ïl y entre de la friture
,V e r a S , des CTeâuX, des Platanes^:de la-pâte 4® Mai'?, & .autres in-
f^eâ^sfài&quâs on ajofite ;:le .JBiment, ou . Agi, connue ils l ’appellent,
-LésrïTaBitàüède raffÂage«5,'fcmt "régIém^t deux repas par jour, & un
. troifiçine.plusJ.ëger., CLe premier fe i^it. Je piatin çpo^fte .en quelque
îprîtüre, & pàtifferièPâm^tée'îaiteTge date de Mal?;, èü autres chofes
femblâbles, qui font forvie? du cnocblaq ~ X e iecojjd fë lait à midi ayec
«plus d’apparat-s & le troifiéme éflfk repas ,du foir, , qui hielt proprement
qu’une cotation, confiftaat en confitures & uhoçoJat. fv^uoique plufieuïs
‘familles foupent.foimeWmeat comme ôh.Mt en Europe,- ils ne laiflent
pas de dire communément, qué.Ies foüpésfotÆ pernicieux à Carthdgéni:
mais pour nous,- nous ue remarquâmes rien de fembîable, & en tout cas
le mal fera’dans fexcèsr& non dans la Chofe même. .
•t50J 5G3 ^ 'SCî 'ÜCJ 'iX^OCX£Ä! ^0 ^ SC; SO XCÎ'iSCi'^SC! ^5Cî îSCî'iÂJ
C H A P J T R £ a x .
J)u Commerce de Carthagéne après Tarripèe dés GâlUinp.y.& autres Vm^eaux
,soe»<m d’Efpagne. Eu Commercé^M élk fait dùJSfarchanaifi.s
£f Lntàts défwtcw 'ièoec Ihdes, .
LA Baye dé Canho^énedes J^d^:efola;prexni®;e échelle où fe-rendent
les jQallions ; qui viennent, MÆJ^agne^ .& par confoquent elîéloiût
desprémices du Commerce,parTes vent® qm-siy.-ïpnt. Ces Rentes., :fqkoi-
que dçj^ujïïées^desparmahtés ^u’#h;€fofeve .à la Eome de Æertghéio, sis
, È t e t pas d’êtte eonfidérables! ;Les Négoeiafis des Provinces intérieures,
ccomme S^tt/s-Édg^Me^n, ^Quito* y apportentfleurs fonds propres
& .ceux qiCop leur .à ççmûfs por Encomienda, <d§&*à-dke ,/pour des
lesquels fonds , ils enpjpyenjbià dgs marehahdifesi."■ & à des
proyifions.. Les deux premières P r o v i n c e s , - P eu*
.vent recevoir lés unes ni les autres que par la voye de .Çarthagéne. C’e0
pour-
V O Y A G E A U P E R O U . Lir. È C h. IX. 71
pourquoi k s Màrch^eS partent de ees: Provinces & viennent dans cette
Ville avec âe-'î’aFg:ent'& dô l’ca--monnoyé;'-en lmgots & en poudre, &
avec défrEmefaudesy -qui fotttlespierrâiesles plus eftimées de ces Pays,
dans lefqùekptetïé les Mines & qui
s’augmentent tous'fëslottfs par de nouvelles découvertes, il y" en a d’autres
qui produifenvks pîus/belles'Emeraudes qu’on puiffe voir. A la vérité ees
Pierreries ontWucôup’perdu de leur prix en Eürope“&. furtout en Efpa?
gj$‘} .ou l’on. ô’eifSiitplus grand ca^;;fce qui à fait diminuer le falaire des
Ouvriers & ‘déchoir ce CommerceI qui'étqit autrefois fort confidérabîe.
Les unes & lesJ autres produisent beaucoup d>lof quê l’on tire â Choco, &
qui paye le quint;au Roi dans le Bureau établi en cette Capitale. -
Ce Commerce fiit. défendu pendant quèlques années aux preffantes fol-
licitatiBhs des Négocians’de Lima, qui fe plaignirent qu’ils reeevoient un
grandpf éjudice dé clique les Marchandifes d’Europe paffant de Quito dans
lè rm iiS fe 'Ïtï&cti&dirdë1 el{,Rbyauniè' s’erf fourniffoient pim cette voye,
pendant tïü'efÈP Négociais tfe Lima étpient occupés à faire leurs''-achats
aux Foifës d'e Panama -& ‘àèporûMo ; & trouvoient à leur retour le prix
des Marchandifes fort baiffé,“ cè qui leur caufoit des pertes infinies. On
èuralbl^e^â â dans ta foite onPt réflexion
qùe de dmeMifé àtût Marchands de Quito & autres, Paehat des Marchan-.
difes à P^^Bs'auffrtÔt que ïes,‘GaIlit)ns arrivent, e’étoit leur'caüfer
û nifëtjtt& âm éit'^^ôh é f;&préjudiàbîe. O’eft pourquoi il fut décidé,
pour contenter ks'uns‘fins préjudicier aux autres, qu’e dy'moment qifoh
publier oit 'dans éel;Ptbvincés l’afrivée 'des'>Gaüibm. à Carthagéne, tou|
.^mnierce^de MaièhàndifèS <fEurope cefièroit bntre Oûito & Lima, &
que.î^'b'o.naes'alës. de'üx 'Audiences foroienf Celles du Cdmmerce de ehacudé
fchfiere
du Corr^î/Bé»1'DU'iSeaechauffée de Lfoj'a & de Zaniore , fpà appartienp^it .4
T Audience' Royale d"e ,Quito ; & que Pium, qqi efl un Corré^îtnent de fAu-
^ehce^é^^l^'fePmt je4 forme dü/Udminèrcé de .cétte.Capitale du Pérou.
Par' c â exnédîeïit oïL.parviht au but que^’on fe prbpofQ'it.“ Ce réglement
lut éxédîté^pôur la'preqlî'erè'foi|Veil 1730“ a l’arrivée dé l’Efcadre.ebrp1
maridée par le' Lieu tenant- Généiÿ Don Manue$Lopez .Pintâdo i que le Roi
ayoft Chatgé de tétaHljf 11 Commerce -d'é fytthagénë, .s’ il' trpuvoit que le
nouveau Reglement remplît les deux‘ oWet§ qu jj’avoicnt occafionné^ &
qu’pn'fie' pùt' t'roüvér kticun' ëXpédfenit ’'piüs' commode' pour accommodel
lesJparties,;<..mais ^ e‘
ment il rempliÜQk fo.bjêt .mis ■ k^^.€ùI3^IS5^|oit mi .-autre
avan