ÿ t fait perdtek taifon âu Mâgiflirat eonin^iatt Mknine. Mais1 ce qui-pan
rôltiu le plus fingulieri Æ’cft qué les' perfonnes du fexe,. feit ffeinmes 'a»
filfcs, de-même que les jeunes garçons » font entièrement exempts de ce
défaut; car félon leurs moeurs» il- n’eft permis qu?à un Pere de famille
de boire à outrance & de S'ënivrér.j parce qu’il riyi a,-que les tPeresüe fai
l l e qui ayeht quelqu’un qui: prennefoim d»euxquand ils font borsdefens;
La maniéré dont ils célèbrent leursfolenuûtérteft^fingufiere
qu’op en faffe mention,
Celui qui donne; la fête» ou qui la lait célébrer,:fâit invfeer'ehezduivtoiu
testes perfonnes, de & eonnoiflànee, & tenir prêteunequmtitedeCfeê«
proportionnée au nombre des-Conviés, deforte qu’il y-en uit environ une
cruche pour chacun »: la Cruche contenant âu moins trente ohppines. »Dans
jgj cour du logis jdfi-.efefl én une grande Bourgade , ou; devant:1 la cabane^
fi c’eft à la campagne,' ils mettent unë table couverte d’un ; tapis5 de Tu-*
tuyp'i&Gifé pour ces oecafions. '-^èfttte-trepas fèfréd^ â'laGiawffe:, <Sg
à quelques herbes fauvages qu’on a fait bouillir avjeç-de F eau dans un pe»
tit p o t t e s Conyiés s’aflemblent i; on leur dehseia cbacéoe deux ou trois
leuîMes de ^ tte déep^tioft^ à ^qi-l’os (joint dix à dopfegràinsdè Çamcha?
& yoHkle repas fîiüi.: Aufli-têéfes femmes accourent & donnentà boire
à-leurs maris dans des rOwrdes pu Totunm ronds» qifA àp^ltent
ce qu’elles réiterent jusqu’à .ce qu’ils foient gais. Akfe quelquhin de la
compagnie touehitdu mmtoùrin d’ime mam-,&dèl’âutrejopd'duflageÆ>
lèt * tandis.que lesautrés formentlenrs.danfes, qui eOnfiftentà"M mou-
voir tantôt’d’un côté tantôt de l’autre fans ordre ni eadenGe. Pendant ce
tenM-Ei gûerquesilbdferâBW .chantent des chanftiris; dans detftqsr^pfii L in gue,.
& ê’éft:pardà;qtte l’on continue la j^duiffancu & la # te } fe tout
accompagné dé grands coups delCÈicha, quife'fuivént de près. Lé plus
beau: de l’affaire, c’e it quecèuçr qui. he; danfent pas ^eoeBsent à croupe-
tons, en attendant que leur toux viennie..'la''Udbiè^eflü&’$ ^ poi&ftepUç*
îade, iearil ffy a rien à manger deffes, & lëS.Gotwc^-»^^?pÉlfc6^
fis autour. Quand àfôrçèdeboire ils fe fimt tous enivrés. | feîpoîiifenf
plus fe tenir fur leurs jambes, ils fe coudientrià pêle-mêle hommes- &
femmes, fans fe foncier fi Fun eft auprès de la femme de fautre.,''dè^fo
propre fo u t, ou de faprppre füe , ouxme »t*e;ffttne'.poeiBiité;jplus.^io'fe.
•née j de manière qu’ils oublient tout devoir dans: ces; ueeafiotfs qui du?1
• ■ .: , ; • ; -• lié sènt
♦ 'Lês Provençanx fe férvrèt auffitteces topc flifrûffleus eil jofüfe’ÔÇ à'fa fèjs'- avèé
icaneoùp d’adwffc» pendaat que les autres danfent. E. d. T.
rent trois ou quatre jours, jusqu’à ce que las Curés prennent le.parti de
c ?y tranfportér enperfonne,de répandrela Chicha, & de les emmener
eux-mêmes de peur-qu’ils 'n’en< aillent acheter dkatre»
Lelendemuin dela^fêteriffappellé^ccÂô, c’eff-à-dire y le Jour où Y on,
boit ce qui eft refté dé la‘veille au fond du pot. C’éft par ces refies qu’ils
recommencent, & dès qtfils; font bus, ehaqueConvié court à fa maifoft
'Chercher lés cruches qu’on yrrient toutes prêtes, ou ils en achettentà
fiaistcommuns'. Ainfi il-refteun nouveau Goncho pour le 'lendemain, &
fiiCÇeffivemént d’üh-qour ^à- lustre, fi on lés- lahfe faire, "leur, coutume
■ étant ■ denefimriqüê'quâhd h^ ÿ# p lü §d e f<iMÂ''à ventfret, ou plus d’argent
pour-en acheter, & qu'On-P^^veut plus en donner à: crédit,
' Leur mariiere«de pleUter i lés B ^ t s , défit- de bien boire. La maifon
©ù l’o» lôéne-déûil eft remplie de crudies.. îrilnfi non feulement ceux qui
■ fbnt-dans F^Hiêiion-j ^ e eu x qui •îesaGCOmpagnent., boivent} mais même
ces derniers forcent dàns; la rué ^-arrêtent tous les: pafîânsde leurNatiom,
feus diflinétiôh de fexê:^ les font entrer dans-la maifon du deuil, .&lles
de 'b o^ ä l ’&önnecs dudêfut^;- ifleteôxérénxmte dure quatpe. a
cinq- jours ,. - quelquefois' ctevantagë} ^car leur plus grand fouet, l’bbjet qui
fés ^JèUpeile plusî -^ef^lat böi&njj C’êft^ qu’abburiffent tous leurs veeus^
.tous léurs'defirs.^ •-
Autant ^.que- les- indiens fênt-enclihs'^îffvrognérie,1 aufant feit-ils indif-
fdrens pour le Jeu,'^[hi pÄrbit peurtäHt une ftiite de l’autte paffion. On
ne Teihatque pas en éuxfêïiioindre goût-pour -cêf âînufemént^>■ al de pâ»*
toit pas qu’ilsuyent jamais1 connu d’oeÂre1 jéBrî^fe .'Cdyâ spu’ils sonnsieât
Pôjfeq qui fignifie- vènt, 'parce' qu’il - faut atteindre m M>abrë .pour gav
gner. e'ux depuispl^items de lai'âGmrisëjâ.
Pour le jouer ils fe fervent de deux inftrumens,;Tvïn eft tf»>aigle de bois
deux-têtes^, avec dix.treasde chaquec^é, tsù l’on marque par <£-
Zaine, & aù *rûôyéh dë: qüel'qués-'dbus^ les-pomcs: que chacün::fait ; ruu-
trédff un: difelèti t«Âë: enmaiiîèfe^ie'fe -fëpt facetter ƒ donel-ûnedifi.
riffguée pàr upè certaine marque-fe Hommd'Üw^ôy'einq autres font nommées
felomleur nombre & rang} & la feptiéme î-efte iblancfte.■ »La maniéré
dè jouer cfeft de jetter-l’offelet eft l’air, & en retombant.oricompté
lés points marqués par ia fàcette de- defftîs : - f i. c?eft .eeHe';q.n-ils ùom-
meni -Giï’ayro, ’ pn -marque dîi: points , <&-'On eh perd autant fi c’efl la
blanche. ^Qîlbiqüè Ce jétffeh psa^iéüiier 'à leui^fation , if eil rare qu’Hs
le jouent^ fi ce n’eft quand il& cohÂtiépeènt'àyboirE. s
d^';2»^i#W» ri^fty-; commu nous Favens' dit, le
V V'Z - ' hlaïz