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A» x. s’empare ; son industrie et son avarice rendent
Fri- tour-à-tour productives ou stériles les contrées
»aire. s’approprie j il chasse tous les autres etres
de ses domaines usurpés ; il ne souffre autour
de lui que des créatures asservies ; il voudrait
anéantir les espèces libres j régner en tyran et
disposer de la nature comme de son p a tn - ,
moine exclusif. Lorsqu’il a long-tems abuse
de ses conquêtes', et qu’il est enfin obligé d’à-
bandonner un sol dépou lié qui l ’a n o u r r i, il
ne le quitte qu’après avoir tout épuisé, et
quand rien ne peut plus y vivre.
Des maisons'et des magasins en bois et en
maçonnerie , dont plusieurs ont des étages et
sont fort bien bâtis , composent le village de
S a in t-P ie r re , qui occupe une surface considét-
ràble à cause des terrains vacans situés autour
de chaque propriété. Les ¿ fo y e r s sont à-peu près
les seuls arbres qu’ori y rencontre. L a chaleur
y est toujours extrême. A la nudité du terrain,
à la forme des habitations , à l ’ardeur de la
température, à la'clarté du' ciel' rarement voilé
par des nuages , bn se croirait transporté en
Arabie ou dans le centre de l’Afrique.
Dans tous les environs on cultive, beaucoup
de coton, .et cette denrée y est d’une excellente
qualité. C’était autrefois le r e v e n u principal du
pays ; mais , depuis la guerre de la révolution, J g ^
comme les productions coloniales n ’avaient ^
plus de valeur, ët qu’au contraire les vivres en maire.
avaient acquis , le blé est devenu, la grande
culture.
L e blé de la rivière d’Abord est beau et
bon ; on en recueille une tres-grande quantité,
dont on transporte les deux tiers a l ’Ile-de-'
France. Celle-ci péuplée. de moins de cultivateurs
¿ généralement peu. fertile et d’une surface
bien moins considérable, couverte de forets ne*'
cessâmes à la conservation des eaux courantes ,
ne peut guère, suffire, a la nourriture de ses
habitans. L aR éu n ion est sans;cesse obligée de
venir, à son; secours, et de liii fournir plusieurs
objëts de première nécessité. Il en est de même
de Madagascar, où les négocians du port
Nord-Ouest envoient chercher du riz et des
bestiaux-----
I l résulte de la disposition physique et agricole
du so l, de la forme des côtes, de la distribution
des habitans, et d'une foule d’autres
localités , une dépendance mutuelle des îles
Maurice^ dé la Réunion ët de Madagascar.
Nous prouverons cette dépendance absolu.e dans
le chapitre suivant , où. nous considérerons
politiqueuîent et sous les rapports commerciaux,