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Brupnaire
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* toutes ces bouches de gravois ; elle me paraît
appartenir à un genre d’éruption particulière ,
qui n’a pas encore été observée, ou distinguée
des autres commotions volcaniques.
J’imagine que les mamelons formés de
débris de toutes espèces de laves , sont dus à
une explosion qui , au lieu de donner passage^
comme, une source , a des coulées de laves
liquides fondues dans des montagnes supé-*
rieures, Jetaient des pierres volcaniques qu®
la chaleur exhalée du soupirail ne pouvait
amollir ; mais que l’impulsion était assez forte
pour élever plusieurs fois en l’a ir, jusqu’à ce
que le choc les eût réduites en petits morceaux
et poussées dans un sens divergent paf
lequel elles retombaient en tas autour du soupirail
et formaient des monticules, :
Quelques perroquets solitaires, dont j ’en-*
tendis les sifflemens aigus, -mais dont je ne
pus tuer un seul, peuplent la circonférence
du volcan.
Avant dé quittèr l’Enclos, remarquons que
le rempart qui le forme ést par-tout perpendiculaire
ou à-peu-près $ que lé lieu où nous
allons gravir et qui est le plus bas , a trois
cents pieds d’élévation ; que ce rempart ne
supporte que très-peu dé végétation, à cause
de
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de sa roideur. Les couches qui s’y voient % A N .A.*
sont peu épaisses , très —nombreuses, dis- .
tinctes , parallèles , formées de diverses laves, maire^
dont plusieurs sont tout-à-fait décomposées.
Je ne vis ic i, et sur une étendue assez considérable
de coupures droites, aucun de ces
filons perpendiculaires de lave trappéenne :
c’est une chose qui mérité d’être remarquée,
qu’on n’en trouve pas sur la montagne maintenant
ardente , ni dans les remparts dont les
couches minces et rapprochées paraissent dues
à des éruptions qui se sont succédées promptement.
Plus on considère l’Enclos, plus on lui trouve
de ressemblance avec un cratère ; si le dôme
du volcan ne-s’élevait au centre , je* n’y verrais
d’autre différence avec le cratère Bory, que
les dimensions : même >forme , mêmes proportions,
même contexture dans le limbe, et
je ne puis m’empêcher da conclure que l ’Enclos
n?est qu’une vaste bouche à feu qui, à une
époque reculée, a peut être été remplie, jusqu’à
ses bords, de laves en ébullition, ainsi
que l’était le cratère Dolomieu d’où nous
venions de descendre. Peut-être alors le poids
de tant de matières fondues, avant d’avoir pu
trouver des canàux souterrains assez vastes
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