“ —~ vées renferrhent des mines précieuses; enfin
une population nombreuse qu’on peut habi-
viôse. tuer au travail, rendrait aux colons les mêmes
services que les Hottentots rendent aux Hollandais
dans les établissemens qu’ils ont au
midi de l ’Afrique.
L a côte orientale de Madagascar est très -
mal-saine, il est v ra i, et c ’est précisément la
plus importante ; mais ce n’est que pendant
quelques mois de l’année, et quand les vents
d ’est régnent, qu’on y éprouve des maladies ;
les vents d’est jettent sur le rivage toute sorte de
débris marins, dont la corruption infecte l ’air.
On en serait quitte pour ne pas tenir la côte
dans cette mauvaise saison , où le revers des
montagnes ne cesse pas d’être salubre et habitable.
Madagascar doit devenirla plus belle colonie
du monde et remplacer Saint-Domingue, si 1©
gouvernement le veut; elle aura sur ce malheureux
pays l ’avantage de sa-position militaire
pour les guerres qui peuvent survenir dans
l ’Inde ; ses productions seront infiniment plus
variées: la main d’oeuvre y sera moins chère;
la surface en est plus considérable ; la générosité
du gouvernement pourra indemniser les
malheureux colons d’Amérique qui ont tout
perdu
perdu à la révolution, en leur:distribuant s u r —
• An Sl5
diverses parties de l ’île , des : terres', et les *
, j) .. .. , " . Btümoyens
d,en tirer parti. y#«*,
Beaucoup d’habitans des Iles-de+France et
de la Béutiiorir , qui n’entendent pas leurs véritables
intérêts, imaginent que si la France
entreprend, dp fertiliser Madagascar, c ’en e&
fait de leurs propriétés,. et que tout l’intérêt
gouvernement porte ¿¿nos colonies orien*
,tal©s, se .concentrant sur un .point qui aura,
f^ p i» déï:tefttO)saprotection, les fies que nous
possédons à cette heure., seront absolument né-
gligées; €e.s alarmes sont mal fondées, car ja>
jnais. le ( gouvernement n ’aura un intérêt plus
direct à , protéger Maurice3 et Mascareigne,
que lorsque; ayant une Colonie plus importante
dans Jeur voisinage,;. il aura à craindre
que , pour en troubler la possession ,u n e puis-
«ance: ennemie ne cherche un-refuge dans les
environs. Il y a même p lu s , l’Ile-de-France
.ne doit être considérée que comme une place
«1er guerre j, et Bourbon comme son magasin.
Si lai France n’^ pas d’autres possessions dans
l ’In d e , si elle ne se détermine pas à s’em*
parer de Madagascar , et si son commerce
asiatique doit demeurer sur f© pied où il est
elle doit se hâter d’abandonner deux îles ©né--
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