An x couleur grise assez molle et d’une appa—
Bru rence Joueuse 3 que je reconnus pour être
«îaire. absolument pareille à celle dont j ’ai déjà
parlé dans mon premier voyage au volçan,
et qui est si commune autour du cratère Bory,
où elle affecte la forme de croûtes painces et
cassantes ; je présumai qu’ici cette lave venait
du même cratère , et comme elle était assez
praticable ,, malgré la rapidité de la pente ,
nous marchâmes droit devant nous, afin d’arriver
précisément au cratère Bory.
Cette lave, mieux examinée, me parutêtre
véritablement basaltique , mais to u t -à -fa it
' dénaturée par les vapeurs sulfureuses auxquelles
elle doit avoir été long-tems exposée.
Nous recueillîmes bientôt une autre sorte de
, lave basaltique très-noire et sonore, à cassure
vitreuse, avec de petits pores.,Cette substance
volcanique, très-voisine des émaux, se présente
en petits échantillons propres à orner
des collections j elle affecte des formes singulières
, telles que celles de, petites branches $
de morceaux de bois, ou de petits pains enduits
extérieurement d’une couleur jaune orangée,
assez grillante, mêlée de teintes d’un gris
bleuâtre. «g ,, . ir j . !? -~
A deux heures nous étions $lq;pôté le plus
bas du cratère Bory, auquel nous donnâmes —■
un coup-d’oeil ; il n’y était survenu aucun chan- Aït X*
gement : nous vînmes une demi-heure après
nous reposer au même endroit où nous nous
étions délassés l’autre fois à l’ombre d’une
butte. Le thermomètre se tenait par 18 °;
à midi, il avait été ¿ 1 9 ° ; à quatre heures,
il descendit à i 5 ° : il faisait le plus beau
teros qu’on pût souhaiter. Un faible vent s’élevait
par intervalles $ quelques nuages errans
à nos pieds nous dérobaient la vue d’une
partie de la mer, le piton Berth , et la plaine
des Sables.
- Nous retrouvâmes la bouteille que j ’avais
laissée a la cime de la montagne ; ,j’y ajoutai
1 itinéraire de mon second voyage et une
carte du volcan. Je reconnus que depuis notre
précédent voyage il n’avait pas fait à cette
hauteur, de pluies, ni de grand vent; car
quelques morceaux de papier déchiré que
nous avions jetés, une partie des semelles de
nos vieux souliers, et quelques grains de riz
restés de. nos repas y m’avaient! été ni mouillés^
ni entrâmes loin du¿.lieu où .nous avions faitf
halte.
, Je. gravis .ensuite sur .le .mamelon Central ,.
M f e je jtrouyai .je, cratère, absolument dans