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- fragmens moins considérables errans dans leur1
A n Xr* voisinage, et de là l ’origine des satellites qui
maire, accompagnent les planètes principales.
Sans doute ces noyaux planétaires récemment
partis de la source du feu , étaient pénétrés
d’une excessive chaleur. Cette chaleur
ramollissant leurs parties, permit au mouvement
de rotation dont ils étaient doués , de
leur imprimer la forme sphérique, à l’aide de
laquelle leurs révolutions se sont régularisées;
mais il n’est pas probable que notre terre fut
absolument en fusion. Si le globe eût alors
été moins solide qu’il ne devait l ’ê t r e , la révolution
diurne lui eût imprimé une forme
presque discoïde en aplatissant bien plus ses
pôles, et en élevant davantage lès régions équinoxiales
, sur - to u t , si comme on l’a pensé
avec assez de vraisemblance | le mouvement
de rotation s’exerçait au commencement sur
un axe perpendiculaire au plan de i’écliptique.
D ’ailleurs, la terre n’est qu’un fragment du
soleil, ou le débris de l’une de ces comètes
dont l ’ellipse prodigieusement alongée, > avait
été tangente au globe solaire ï or rien ne
prouve que la masse du soleil soit liquide. Ces
comètes q u i , après avoir erré si long -téma
dans des régions ténébreuses v viennent à leur
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périhélie se plonger dans des flots de lumière
et de calorique , ne paraissent, pas entrer alors -pri_
en fusion. L a comète de 1680, dont la chaleur nwire'1
surpassa,deux mille fois celle du rouge,
eût dû être entièrement liquéfiée , si elle eut
été fusible, ce qui n ’eut, probablement pas lieu,
puisqu’on n ’a remarqué aucun changement dans
sa forme. \ ■ • aàlriàKTScffi
. Que la terre fortement échauffée ait entraîne
avec elle une partie de l’at mosphère, ardente
de l ’astre dont elle avait ¡jailli, ou qu’après
avoir long-teins parcouru sa carrière autour
du so le il, -en ne lui présentant qu’une surface
aride et sans vapeurs, elle ait passé; assez
près de quelque comète revenant de. son. pe-t
rihélie pour attirer à elle , u n e . partie de sa
chevelure sinistre ; lès matières gazéfiées qui
formaienteette atmosphère quelcoiiqpe,se précipitèrent
autour du noyau -terrestre à mesure
que la chaleur qu;i, les tenait en expansion ,
diminua y alors prenant la situation propre à
sa pesanteur,. chaquq substance oççupa une
place marquée; L ’eau tenaqt eu dissolution
tant de principes divers, se forma, e t , par sa
naissance, féconda le monde en l ’enveloppant
de tçutes parts. p,.g Afr .
C ’est ici la seçonde« époque du. globe, celle