x Bourbon. Cette île est sortie du.sein des eaux,
loin de tous lès continens et F ri- de tous les endroits
maire, où la végétation aurait pu exister; nulle p art,
dans son voisinage, la chaleur centrale n’é -
chauffe des substances qui puissent produire des
matières bitumineuses..
Lorsque nous avons rappelé cette époque on
le globe environné par un océan sans limites,
ne pouvait nourrir aucun des animaux terrestres
qui le peuplent, et aucune des plantes
qui le p arent, nous nous sommes demandé où.
étaient les germes des végétaux, des quadrupèdes
, des oiseaux, des reptiles et des insectes ?
Maintenant que nous venons de porter nos
regards sur un nouveau point du monde, élevé
loin des autres terres par une chaleur qui.en
tenait toutes les parties en fusion, les mêmes
questions se présentent. Comment la. verdure
vint-elle ombrager un volcan isolé ? Comment
des animaux attachés au sol vinrent-ils vivre
sur un écueil nécessairement inhabitable lors
de' sa naissance ? Ces questions ne sont pas
aisées à résoudre. Je ne doute cependant pas
que plusieurs personnes ne s’empressent de
répondre hardiment que les v en ts, les flots ,
les oiseaux et les hommes ont suffi pour peupler
et pour fertiliser l ’île de la Réunion»
( >s$o*
Les vents, enlevant dans leur cours imrpé- .. “T A n X . ,
tueux les graines des végétaux, les transportent j,ri_
à de grandes distances, au moyen des ailes et maira*
des aigrettes dont plusieurs sont munies.
Les flots asservis à des courans, promènent
avec eux des fruits qu’ils ramassent sur certains
rivages, et qu’ils abandonnent sur d’autres
côtes. '
.Les oiseaux qui se nourrissent de baies, en
rejettent les semences prêtes à germer.
Les hommes, enfin, .qui naviguent depuis
tant de siècles, ont pu autrefois, aborder à
Bourbon et à Maurice ( île à laquelle tout^ce
que nous avons dit de la .Réunion peut convenir
) , et y abandonner les animaux que les
Européens y retrouvèrent dans un âge moderne.
Tout cela est fort bon pour des gens qui
croient avoir raison quand ils ont répondu,
ou pour, ceux qui se paient de , toutes les réponses,
mais n’est pas suffisant pour des esprits
justes, soit qu’ils répondent, soit qu’ils interrogent.
,
i°. I l est très-sur que les vents emportent
avec eux et fort loin les semences légères de
quelques végétaux ; mais il est douteux qu’ils
les charient jusqu’à cent cinquante lieues, pour
|e§ déposer précisément sur un point près