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là couvrë eh partie , présente le contraste 1©
plus frappant. L a coulée entière , dans toute sa
longueur comme dans toute sbn épaisseur, n’est
formée que de ces morceaux scoriformes qu’on
appelle gratons, et dont ici la surface est cou*
verte d’un vernis vitreux noir : ce serait à- tort
qu’on p ren d ra it oe s morceaux pour de vraie»
iscories, comme celles qui ont surnagé dans le»
laves en liquéfaction : celles dont il s’agit, sont
pesantes, quoique poreuses; la pâte en est fin©
et n’a pas les reflets chatoyans dé la plupart
des vraies scories.
C ’est un beau sujet d’observations que là'
différence de ces deux coulées voisines ; j&
me propose , après le parfait refroidissement
de la dernière, d’y a lle r , et de faire les re-^
cherches dont je suis capable ; je recueillerai $
pour vous les envoyer, des échantillons compas
r é s , pris- à diverses distances des sources de
chaque coulée, et à leur source même. Vous
Voudrez bien les communiquer au savant M,-
ï'aujas , dont, comme v o u s , je- suis l’admirateur
zélé;
Je vais* joindre à- cette lettre un petit échantillon
de la dernière coulée ; vous y remarquerez
que le tiers aü moins de son volume,
est formé de grains de chrysolite dès vobcans
, ou du moins de ce que* je prends pOuV
tels..
Peut-être est-ce une si grande quantité de
matière étrangère à la lave, qui a donné à la*
coulée entière on elle se rencontre, la forme
de scorie. L a comparaison que je me. propose
de faire des deux coulées , pourra donner
quelque poids à cette conjecture, ou la détruire.
I l est à, remarquer que la lave que vous avez
vue sortir au niveau de; l ’Enclos, étant vous-
même au haut du cratère Dolomie» > en bru-: :
maire dernier ( i) , est de même forme et qualité
que celle que je viens de décrire, et que
vous allez recevoir ; je les regarde comme provenant
du même foyer d’éruption»
Revenons aux fumées.
Vous vous rappellerez que je vous-ai marq
u é , que me. trouvant en 1800, enveloppé
par la fumée de la lave tombant à la me r,
dans l’éruption de la ravine Citron - Galet y
je fus couvert, ainsi que les pierres et le»
plantes qui se trouvaient près de moi, d’un©
poussière blanche de sel marin (.2 ; ; je manm
Voyez chap. XIV, p. 252.
{2) Voyez chap. X V > p. 290. ' " ■>