An x. fi11® > lorsque/des matières fondues s’élèvent
^ une immense profondeur pour s’échapper
par-dessus les issues , dont elles ont elles—
memes eleve les parois, il est tout naturel
qu elles brisent ces parois , et leur impriment'
a chaque fois de nouvelles modifications.
On peut remarquer dans toutes nos vues,
qu un monticule de pouzzolanes rouges, vers
le milieu de la montagne, qu’une coulée noire
de scories, et que plusieurs autres courans de
laves ont constamment été observés : leur
existence parait remonter à l’époque où la
montagne avait la forme qu’on lui voit à la
Figure i r\ de la quarante-cinquième planche.
J’aperçus encore du piton Berth, et sur la
droite, une foule dé cratères qui n’étaient pas
à plus d’une demi-lieue ; je les dessinai dans le
point de vue qu’ils me présentaient (1), et les
nommai cratères Ramoncl, pour consacrer ,
dans des montagnes , le nom d’un naturaliste
qui en étudie la structure avec tant de succès.
Après quelques momens de repos , pendant
lesquels nous fîmes préparer le camp, nous
nous rendîmes aux cratères.
Depuis le piton de Berth jusqu’aux cratères
(1) Vue des Cratères Ramond, prise du piton Berth,
XLVIjfig. i,
Ramond , on marche sur un vaste plateau
incliné vers Saint-Joseph, qui en est le prolongement.
On trouve d’abord un petit mamelon,
à la cime duquel il y a encore des ru-
dimens de cratères : ce mamelon est couvert
d’amb avilie s , et peut avoir trente pieds d’élévation.
A sa base , les laves sont déjà très-
décomposées j à côté des bancs de scories que
les eaux pluviales ont dépouillés, on trouve des
aébris de pouzzolanes qui ne conservent de volcanique
, que leur couleur rouge ou jaunâtre ,
et quelques points chrysolitiques : c’est à l’humidité
des nuages presque toujours stagnans
sur le plateau, qu’on doit attribuer cette altération.
De petits ruisseaux y sillonnent le sol,
et se creusent des lits qu’anime déjà le murmure
de leurs eaux ; cependant la végétation
paraît, peu vigoureuse j les ambavilles qui la
composent, ne sont pas, à beaucoup près, aussi
vivaces qu’ailleurs, ce que j ’attribue au froid
presque continuel qui règne où nous sommes..
A deux heures, par un tems un peu couvert,
le thermomètre n’était qu’a 1 1 p. Je trouvai
en abondance , avec le beau lycopode
queue de lézard ( î ) , un, carexqui forme des.
(i) Lycopodium saururus. Lam. Voy. notre-ebapt
V I I I ; p ,344.
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