naturellement dans les dunes de l’Europe, e ï
'JÜsfN X desquelles on a tiré un parti avantageux en
maire. différens endroits. On commence depuis quelque
tems à profiter de leur secours, sur les
côtes de nos landes. A Mascareigne, où le
même ,fléau existe , le sol produit des végétaux
analogues, et qui peuvent servir au même emploi.
Nous avons déjà vu le liseron p ied -de -
chèvre ( 1 ) croître sur Parène brûlante, au
‘ mouillage des Orangers. Ici je trouvai en abondance
des touffes épaisses d’une graminée vigoureuse
, qui doit appartenir au genre appelé
fe s tu c a par Linné , si j’en juge par quelques
débris d’épillets qui restaient sur plusieurs.
On pourrait profiter de ces végétaux pour
fixer et fertiliser la surface des lieux qui
viennent de nous arrêter. L a dodonée visqueuse
( 1 ) , et quelques autres arbustes qui
croissent çà e t là dans le sable, pourraient
encore y être propagés, afin de concourir à en
fixer les parties , et à les engraisser peu-à-peu
d u détritus de leur feuillage.
(ï) Convolvulus pes caproe. h. Voyez notre Chap,
XII, p. i 34.
(2 ) Dodonoea viscosa. L ,
\ a i 5 ) a ____________
Ati reste, les sables du Gaul sont loin d’etre A n
aussi à craindre pour l ’île de la Réunion, que
ceux de nos côtes le sont pour les contrées maire,
voisines. L e seul inconvénient qui puisse re
sulter de leur présence, est la stérilité de 1 es
pace circonscrit qu’ils ont u su rp e , car les monts
vers lesquels ils remontent, et les crues d’eau
des torrens , dont ils encombrent les embouchures
, limitent leurs ravages.
Ici la chaleur était extraordinaire. Dana une
vallée des dunes, abritée des v en ts , le thermomètre
marqua 3 o degrés et demi. J’étais si accablé
, que je n’eus pas la force de descendre
pour mesurer là chaleur du sable, qui devait
être bien forte.
Dans le lit de la ravine des A v iron s , je
commençai à distinguer que les pores dès laves
étaient remplis de spath calcaire et de z eo -
lite ; je n’avais presque plus revu ces substances
depuis le torrent de l’Est.
De la ravine des Avirons jusqu’à S a int-L eu ,
nous voyageâmes sur un terrain desséché, coupé
de quelques ravines, et formé de pierres désunies.
Quelques arbres jetés çà et là , y donnaient
un ombrage , dont profitaient des-
troupeaux assez tristes 1 je reconnus ces a r—