Aî_x ' quent au midi de l ’Afrique. C ’était le cap deâ
Ger_ Aiguilles qu’on distinguait et l’on manoeuvra
mmal, p 0Ur \q doubler. Comme le tems était incertain f
la mer rude, lescourans forts, et notre capitaine
plus que prudent, nous passâmes à la cape
-une nuit des plus désagréables.
¿2, L e lendemain, ne voyant plus la côte, on sonda
à huit heures du matin , et l’on eut 5o brasses de
fond de sable calcaire assez fin ; vers midi nous
eûmes la même sonde, et la côte se dessinait
dans le lointain. Sur le soir on remit le cap au
. 3 sud pour virer de bord à minuit, et le 523 nous
revîmes la terre d’assez près ; ayant sondé de
nouveau, l ’on trouva 4 o brasses et le mémo
fond.
L a côte s’élevait insensiblement jusqu’à de
hautes montagnes , dont on distinguait les
c h a î n e s tellement éloignées qu’elles paraissaient
b leuâ tre s , malgré qu’il f ît assez beau pour bien
distinguer le rivage : celui-ci me parut bordé
de dunes de sable blanc, dont l ’aspect me rappela
celles de l ’Europe.
Vers huit heures du matin, nous aperçûmes
un gros vaisseau de compagnie, et pendant
plusieurs jours nous ne l ’avons pas perdu de
v u e 5 notre capitaine était si timide, ou craignait
tellement la mauvaise foi des Anglais,
♦
que malgré qu’il fût parti de l’Ile-de-France , A n X
sachant la p a ix , il eut soin de se tenir toujours
au vent du navire en vue et à une grande dis— mmal,
tan ce , craignant, d is a it - il, quelque mauvais
tour.
L e tems devint très—sombre et fro id , le vent
étjait fort et la mer très-rude ; on sonda vers
trois heures, le suif ne rapporta r ien , ayant probablement
touché sur un fond de rocher ; on
trouva 55 brasses. Nous passâmes dans un banc
de dauphins tel que je n’en avais jamais v u ;
je suis persuadé qu’il y en avait plusieurs millie
rs : et j ’en distinguai autant que la vue pouv
a it s’étendre.,
Dans la matinée du a5 , on trouva soixante- a5*
dix brasses fond de sable, vers le soir quarante.
L e tems était toujours désagréable..
Nous avions fait beaucoup de route dans le
sud; nos marins avaient une grande peur du
cap de Bonne - Espérance, qu’ils regardaient
comme celui des tempêtes ; l ’eau était cependant
encore un peu verdâtre, et la sonde rapporta
cént brasses.. L e navire anglais s’approcha
beaucoup de nous. I l faisait un froid, très - vif*
Nous rencontrâmes un vaisseau portugais venant
du C ap , et retournant à Mosambique... ‘
Nous, vîmes cinq cétacés très-gros; ils avaient 2%