*— — rendent en outre des productions de qualité
supérieure dont la défaite est sure : le café
Pluviôse.
pour la Réunion ; et l’indigo pour Maurice.
N ’y cultiverait-on exclusivement que ces choses ;
les deux colonies produiraient de grandes richesses.
'
L a population des Iles-de-France et de la
Réunion n’est pas bien connue : en 1765 on
comptait pour la première, trois mille blancs,
cinq cents noirs lib res, ou gens de couleur, et
quinze mille esclaves ; le nombre des étrangers
qu’attiraient habituellement le commerce et la
navigation allait alors à quatre ou cinq cents, et a
depuis été, dit-on, à mille. E n 176,5, on évaluait
que la seconde pouvait contenir quatre mille
blancs et quinze mille esclaves. L a population
doit être demeurée à très-peu près la même
pour la Réunion ; mais elle doit avoir diminué
à Maurice, où le nombre des libres s’est ce-1
pendant considérablement accru. J’estime que
Mascareigne pourrait aisément nourrir une
population double; pour l ’Ile-de-France, elle
le pourrait aussi, mais ce serait aux dépens de
sa fertilité qui serait bientôt épuisée, ret de ses
eaux qui ne tarderaient pas à tarir.
Cependant toutes les ressources que présentent
les deux îjies ensemble, plus que suffisantes
¿ans l’état actuel des choses, deviendraient
presque nulles, si la population augmentant et
si en adoptant le plan de guerre dont il a été
question pour l ’Inde, Maurice devenait le centre
de la ligne d’opérations dont les Sechelles
seraient le point d’avant-garde.
Quoique le port Nord -Oue st et le Grand-
Port soient capables de contenir de grandes
forces navales, il ne faudrait pas s’en tenir là ;
le port Norcl-Quest a besoin de grandes réparations
; l ’autre présente des difficultés, soit qu’on
y entre ou qu’on en sorte, parce qu’il faut des
vents faits, d’est ou d’ouest, vents qu’on n’a pas
toujours.
D ’ailleurs le grand nombre d’hommes apportés
par de nombreuses flottes, nécessiteraient
d’autres approvisionnemens que ceux qui suffisent
pour les besoins habituels des forces consacrées
à la simple défense.
Madagascar se présente naturellement pour
le magasin général: c’est là qu’on trouvera des.
ressources en tout genre. L a côte offre des porta
sûrs et des abris nombreux ; les terres sont
fe rtile s , les animaux communs y ont la chair
de bonne qualité ; des rivières navigables pénètrent
dans l’intérieur, les hautes forêts abondent
çnbois de constructions; les montagnes é le -