' f ' f f seulement ;, j’aperçus quelques poignées d’une
verdure glauque et disséminée. 3’ai reconnu a
f'Ioi'éal.
terre qu’elle était formée par la soude fr u te s cente
(l). t ■
Quelques : navires anglais venant de l ’Inde ,
étaient mouillés dans la rade : nous y recon-r
nùmes celui que nous avions vu pendant plusieurs
jours sur le banc d e s Aiguilles, et que le
capitaine n’avait pas osé approcher. L a vue
de -nôtre bâtiment l’avait aussi bien inquiété ,
parce qu’il, ne savait pas alors que la paix fut
faite ; il n’en avait appris la nouvelle qu’en
mouillant;
L ’île et la ville de Sainte-Hélène, vues de la
rade , présentent un singulier tableau. Qu on
s ’imagine une baie obronde et ouverte que
forment des hauteurs n ues, rapides, sillonnées
par les eaux , élevées de,cent a cent cinquante
toises au-dessus du niveau de la mer : les flots
brisent à la base de ce s monticules ,■ et y forment
des. grottes sombres. Quelques arbres épars et
plantés offrent une verdure étrangère y dont la
teinte contraste avec le rouge ou le gris des ro chers
qu’ils Ombragent. Enfin, au fond d’un
ravin dont les bords rapides fuient dans le
(i) S a lso la fru tico sa . L»
•lointain , s’élèvent -, derrière une allée épaisse , *A N
quelques maisons blanches ou jaunes, entre les- j ’|0Iéal4 -
quelles on distingue celle du gouverneur , située
près d’une église qu’une tour carrée rend
assez remarquable (1).
Pour gravir sur les parois.du torrent ou l ’on
a bâti le c h e f - lie u de File , et se rendre aux
forts qui protègent lès sommets, on aT façonne
dans Je roc des chemins en zig#zag. Dès murà
de pierre sèche bordent ces routes pénibles 3
des petits trous ; q u i, de loin/ ont l ’air de meurtrières
, sont pratiqués â leur base , et de vingt
pas en vingt pas , sans doute pour. donner cours
aux eaux pluviales,’ qui, sans cette précaution/
devraient les emporter au tems des pluies’.
L e climat de Sainte-Hélène esf y’diteon, très-
sain;/ il est chaud :ét sec.5. les Coups de vent
et les; grands Orages sont absolument inconnus
dans le pays, ce qui paraît surprenant. Un
point montueux ,. élevé àu sein de l ’Océan /
exerçant sur lès vapeurs une attraction d’au^
tant plus puissante que celle d’aucune autre
île n’en croise les efforts, dèvrait, au premier
coup-d’oeil, provoquer souvent des phénomè-
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(1) Pl. LV. Yuc de la rade de Saintc-IIélène, colonie
anglaise.