geais de ce sel avec du citron, pat uîl gôut ‘
créole que vous me connaissez.
La formation de ce sel, et la manière dont
îl s’élève avec la fumée ( qui n’est que l’eau
réduite en vapeur ), n’étaient pas difficiles à concevoir.
J’ai produit, depuis votre départ, le
même effet en petit, en jetant de l’eau de
mer sur un morceau de laverougie au feu ; un
- vase de verre que j ’ai placé sur cette vapeur
s’est trouvé terni par le sel, que j ’en tirais
ensuite en y passant le doigt. Un fer rougi
a produit le même effet.
- Cettè fois , je vis la même chose à la rencontre
de la lave avec la vague, mais je re*
marquai des parties noires dans la même masse
d e fumée, ce qui m’occupa. Je me rappelais
que M. Hamilton a observé au Vésuve, deux
couleurs de fumée dans les éruptions, l’une
très-blanche comme des balles de coton, et
l’autre noire. Je ne manquai pas de conclure
de la double analogie , que la lave et la mer se
réunissent dans les foyers des volcans, comme
on a bien d’autres raisons de le présumer,
et comme je me souviens que vous/ le disiez
sans cesse. Cependant, en observant mieux
ces d e u x fumées, blanche et noire, sortant
du même point, je remarquai que la noire
se trouvait du Coté opposé à celui où le so- # '9 _ ; ;. ; , . v . y : . ' ' [(s f
leil éclairait, et je présumai , d’après é ëm »
que la prétendue fumée nôirè 'i f étaitpéut4
être que l’ombre de celle quî etait devant
le soleil : cette ombre était même portée et
tres-marquee sur des laves éteintes, anciennes
et nouvelles.
Il faut cependant se garder d’inférer dé cela
que toutes les fumées noires que l ’on voit
sortir des Cratères , en même jems que lç&
blanches, soient toujours1 un éïfét'dé l ’ombre*-
ye île yèitx (jug rendre compote cPun© méprisé
i i - -î t n i Tv 1 f i f f 1 i
dont j ’aurais négligé dé parler , si' ma relation
n’était pas entre nous.
La teinte de cette fumée, colorée par l’ombre,
est à pèa près ardoisée, au lieu que ces fumées
qui sont chargées de cendres, par exemple
sont bien plus sombres et ont un aspect extraordinaire.
Rien de plus ressemblant, au surplus, que
la description que donné M. Hamilton , des
fumées blanches qui précèdent les éruptions du
Vesuve, et que la làvè forme par sa rencontre
avec la mer; M. Hamilton les compare à dea
balles de coton, ayant un mouvement en spirale.
C’est bien cela même que fa i toujours
observé à la mer. Je me suis assuré,déplus, que
iii. z