X n"x~ n°us) les éclairs réfléchis par les vagues agitées,
y ea_ formaient, en jaillissant tour-à-tour du ciel
# A
‘ et de l ’onde, un tableau imposant et terrible.
38 Dès la veille au soir, nous eussions dû voir
l ’île de là Réunion, que nous laissions à l ’ouest 5
mais les brumes nous en dérobaient les cimes j
au lever de l ’aùrorC j ’étais sur le pont, et, les yeux
fixés sur le point de l’horizon où Mascareigne
devait p araître, je cherchais à la découvrir
entre les déchirures des nuages. L e tems s’étant
un peu éclairci ayant midi, le volcan se
* dessina enfin sur l’azur des cieux ; des vapeurs
environnaient sa base, nous en étions à peu
près à huit lieues.
Dans le point de vue où se présentait le volcan
, il me rappelait la forme que je lui trouvai,
quand je le dessinai de la cime du piton Berth :
c ’était un cône tronqué j dont le cratère Bory
était le point'le plus élevé } le cratère Dolo-i
mieu , bien plus b a s , se remarquait a la base
du mamelon Central. Une légère fumée aidait
à le reconnaître.
A mesure que nous changions de position ,
la montagne se montra sous d’autres formes }
vers le so ir , elle avait celle d’un vaste dôme, >
ou d’un sein surmonté de son mamelon.
Quand le soleil se cou ch a , l ’horizon demeura
( 2 7 9 ) m
d!une pureté r e m a r q u a b l e } a l o r s j e pus distinguer x.
le profil de l’île, mais sans apercevoir aucun détail veu-
intérieur : une teinte grisâtre les confondait tousW
Je me plus à reconnaître dans .les -franges du
contour, le Nez -Coup é, les cratères R amund,
et tant d’autres points que j ’avais visités.
L a colonne de vapeurs ardçntes et la vive*
lueur que jetait le cratère Dolômieu, me prouvèrent
que cette bouche préparait qnéiqne nou-*
velle éruption ( 1 ). A l ’aide d’une bonne longue.—:
v u e , il me parut que le cratère était dans un
état pareil à celui où je l ’avais trouve a m°ib
second voyage ; mais il était moins plein *
moins animé, et ne jetait pas de gerbes de
matière fondue, ni de courans .’ par -dessus so u
limbe.
Des nuages étant venus cacher qntierement
toute l ’île , on ne distinguait plus la clarté du
volcan, que dans les dernières limites de l ’at->
mosphère , où quelques vapeurs en étaient
colorées.
Nous fîmes peu de route durant la nuit ,
et le matin, Mascareigne paraissait encore.
(1) Sans doute celle que M. Hubert a observée de*
puis mon départ, et sur laquelle il.ma écrit.la lettr®
imprimée à la suite de cet Ouvrage.