Aux. POÜI' ^es croton (1), et pour des ben-
pri_ Joins (2).
inairè. L arbre qu’on nomme benjoin dans nos colonies
orientales, appartient au même genre
quê le badamier (3). Il est très-commun à la
base du Pouce et de Piterbot ; ses fleurs ont
«né odeur suave, et l’on ne doit pas le confondre
avec le benjoin qui donne cette résine
d un parfum agréable qui nous vient par le L e vant.
L e benjoin des îles de France et de la
Réunion, donne néanmoins une résine , dont
je n’ai vu aucun morceau , mais qu’on dit
avoir une odeur suave. Il contient beaucoup
de tanin $ aussi se sert-on de son écorce pour
préparer les cuirs. Mais comme il meurt
quand il est dépouillé , il devient chaque jour
plus rare, et disparaîtra bientôt dans l ’île de
Mascareigne.
E n arrivant a Saint-Leu, on laisse üne côte
(1) Croton ( mauritianum ) f o l i i s eordato o blon gis ,
acu tis , serrulatis, molliter seabris , p ed u n cu lis } petio-*
Usque lan uginosis, raçemis terminalïbus. Lam, Diet,
n Q, 12,
(2) Terminalia (Benjoin) fo l i i s lanpeolatis. Supp,
p. 434,
(3) Terminalia catalpa, L. Voyez noire Chap. ~V t
p. 166,
hérissée de rochers et toujours couverte d é- ^ ^
cum e , pour marcher sur u©e plage nue, pom-
posée d’un sable calcaire. Cette plage règne tout maki,
autour d’une baie demi-circulaire, au fond de
laquelle est bâti le village. L ’escarpement qui
s’élève le long de la côte, depuis la ravine des
Avirons , s’en.sépare i c i , et tournant sur notre
droite , va former parallèlement au rivage de
l’Océan , un cirque de laves à p ie , qui semblent
isoler Saint-Leu des habitations voisines, et
dépendantes. b : < ,
L e cirque de Saint-Leu forme un effet très-
singulier, et présente en petit le meme phénomène
que celui dont nous donnerons la description
quand il sera question de Saint-Paul.
Nous rencontrâmes.au moment d’entrer dans
le village * lés noirs que nous avions expedies de
Saint-Pierre, L e sable de la route était si b rû lant
, que n’y pouvant plus marcher sans s ex poser
à se cuire les pied s, ils voyageaient dans
l ’eau de la mer, et suivirent ainsi lu plage humide
pendant plus d’une lie u e , jusqu’à ce que le
chemin abandonnant l ’E s tran , leur offrit un,©
surface de roches moins ardentes.
On a planté des bois noirs au fond de la
baie de Saint-Leu : tout le long de la ro u te ,
c ’est üne chose assez remarquable, que de voir