An x. ^ue (ïlle^<ïues endroits des parois de la voûte«,
Bru- sont recouverts d’une croûte blanche comme
de la neige, trèsr-brillante, dure , épaisse de
deux à trois lignes, cristallisée en forme de
crête de coq, sans adhérence intime avec les
surfaces sur lesquelles elle est appliquée. Elle
ne fait nulle effervescence avec l’acide nitreux,
qui n’y produit même aucun changement ; au
feu elle se calcine et devient un véritable plâtré.
C’est donc une cristallisation gypseuse qui
mérite la plus grande attention par la manière
dont elle a été produite.
A la première inspection, on pourrait s’ima.-
giner que cette cristallisation a eu lieu au
moyen de l’eau qui aurait filtré au travers de
la voûte j mais le plus léger examen démontre
la fausseté de cette opinion. Les stalactites de
laves qui sont couvertes de cette substance ,
n’ont pas subi la moindre altération ; la matière
gypseuse n’y est point liée, elle y est seulement
légèrement appliquée et tombe au moindre
effort. Si cette cristallisation avait eu lieu par
la voie humide et par infiltration, on retrouverait
du gypse dans quelques-uns des pores
des stalactites encroûtées.
Voici comme je conçois la formation de la
grotte de Rosemond, et des cristaux gypseux
qui s’y trouvent. Les feux volcaniques ren- ~Ax x r
fermés dans le sein de la montagne , ayant ^ru-
soulevé ici un amas de rochers, auront formé raalre bisous
l’un d’eux une voûte dont les parois , à
l’instar d’un fourneau à réverbère , auront été
fortement chauffées. Devenus fluides à leur
surface, ils auront coulé en: gouttes qui se
seront trouvées arrêtées en forme de larmes
lors du refroidissement. Sont ensuite survenues
des fumées vitrioliques ( gaz acide sulfuriqué ) y-
telles qu’il s’en exhale toujours des ; cratères :
ces fumées qui peuvent avoir- travèrsé des
matières calcaires , les avoir dissoutes et s’en
être chargées, seront venues déposer sur les
parois de la grotte cette couche blanche qui
en fait l’ornement.
•; Comme', de cé côté-ci, le volcan ne présentait
que peu ou point de scories, et que
de larges Coulées de laves solides nous offraient
une surface très-commode . à parcourir, je
traversai en divers; sens le fond de l’Enclos |
pour acquérir une connaissance exacte de cet
endroit que, dans mon premier voyage à la
Fournaise , je n’avais vu que de ïorn. de
m’avançai jusqu’à la base du Nez-Coupé, et
dé là je considérai soüs mes pieds la plaine
des Osmondes. Le cratère Fauj'âs était au loin
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