petit là tête d’un éléphant : j ’eus bien de la
peine à le dessiner à cause de sa grande transparence.
Je retrouvai en abondance des janthines (;i) ,
et plusieurs des vers que j ’avais déjà observés.;
je pris sur-tout de ces galères (2) que depuis
( 1 ) Voyez chap. I V , p. i 4i .
(2) Physalia peiasgica. Bosq.'. vers. T . : X I , p.
P l .X I X . ' i U ' ; y < n ‘ ; § , 3 ¿L
O n n e peut r ien aj outer à là de scr ip tion e x a c te queBtfsc »
c e t e x c e lle n t n a tu ra lis te , a b o n n é e d e l ’ariimal d o n t i l
e s t q u e s tio n , e t nous y renverrons'. L am a r c^ , ain si q u e
-B o s e , n ’a pas adopté le n om de_iAa7ia .^spus_ le q u e l
B ru g u iè r e avait c o n fo n d u la galère,avec d e u x autres
mo llusq u e s d u g en re salpa. v , ;
I l y a très-sûrement-deux espèces d e phy salidpshïett
d is tin cte s.
La, première est celle que noy§ avpns prise. La partie
V é s i c u l e u s e n’a généralement aucune couleur , pu tout
a u p lu s q u ç lq u e s teintes b leu â tre s v e r s la c rê te fra n g é e
q u i la s u rm o n te -, e lle ressemble à u n p e t j t b a llo n d e
b a u d ru ch e , o u > la p a r tie in fé r ieu re d e .la ve ss ie des
c a rp c s e t des b ro ch e ts . L e s p lu s g ro s in d iv id u s d e c e tte
e sp è c e , ex ce s siv ement com m u n e p a r - to u t , m ’e x c èd en t
jam a is le vo lum e d ’u n oe u f de p ou le .
L a se con d e physalide m e p a r a itb ie n plus r a r e ; e t je
n ’ai p u en p r e n d r e u n seu l in d iv id u . E n la v o y a n t
passer le lo n g d u b o r d , j e m ’étais p rop o sé de lit d é c r ir e ,
si
si long-tems je m’étais proposé d’examiner : ~~
, , , —■N
ce mollusque a été souvent gravé, mais ton- G
jours très-mal ; jè ne connais pas une figure qui minai*
en donne une idée juste : aussi l ’a i-je dessiné
d ’après nature (1).
Les galères déposent souvent sur les doigts,
lorsqu’on les manie, une substance rougeâtre,
muqueuse, épaisse et tenace, qui produit une
sorte de brûlure, mais qui ne laisse pas de
traces. L ’affection que cause^ cette matière est
très - singulière et fort douloureuse ; ellé se
communique graduellement et de proche en.
proche. J’ai vu quelqu’un en souffrir deux jours.
Il paraît que c’est par les tentacules seulement ,
que la galère a la faculté de jeter son humeur
corrosive ; j’ai touché le reste de leur corps sans
inconvénient : de la vient que des marins qui y
e t elle mériterait le nom de gigantea. C’est de cette
espèce qu’il a été question au chapitre I I I , p. 9 6 ; elle
est souvent six fois plus grosse que la première physa-
lide. Les marins la d ésignent plus particulièrement sous
le nom de galère. Ses tentacules paraissent plus courts
en proportion ; la partie vésiculiforme est d’une b elle
couleur rose ou lila s, que sa transparence rend plus
remarquable ; la crête m’a paru plus régulièrement
p lissé e , et la partie amincie est bien plus colorée.
( t ) Pl. L IV , f i g . 1,
m . .y