A n X.
Prir
ïnaire.
prodigieuse, dont les flancs du Brûlé de Sainte
Paul et les pentes intérieures du Gros-Morne
sont les plus remarquables de ces: remparts ï le
bassin a environ trois lieues du nord au sud j
fet deüx de l’est à l’ouest.
Le fond du bassin de' Saint - Etienne est
rempli d’arétes montueuses, de..pics anguleux
et; de .gorges obscures qui, du point où nous
étions, paraissaient à nos pieds ronime des
anfractuosités légères. L ’orijîirté de 4à; rivière
sdoMât, que j’ai décrite;lo fsqüej’ai conduit
le lecteur sUr la'plàinë dës 0HiëO'ts ?*'ne m’avait
pas pfësènté ; un èpécLacïe aussi majestueux.
La mer paraissait dans le lointain par-dessus
;des; pjonts, bleuâtres, ¡et des, nuages blancs qui
en arrivaient, .entrant danS le bassin par la
rivière , s’y promenaient ou-em 'iaisaient le tour
.suuvont à deux . ceiits ; toises au - dessous de
nous.
-• ' Leux principaux brâs irèifcùlënt dans le
bassin dèlarivière de Saint-Etienne,: le bras
Sàlaze qui vîënt d’entre le piton des Nejgçs et
êô'ü^'d^àutrës très-eritremêïèes. Là fraëüficàiiou
‘ jaunâtre et nombreuse forme, anx extrémités, des
ïübercules du Sè" véritables scutellèsasséz seiublablèa
% celles du lichen çalivâris, I4»
le Benard, et le bras de Cilaos qui naissait à
nos pieds. Il y a entre ces bras qui sont des pn-
torrens épouvantables et qui nous paraissaient Biaire
comme des traces sinueuses parmi une verdure
sombre; il y a , dis- je, trois petites mares
situées sur un plateau et qu’on nomme mares
àrCilaos. Il paraît que le marron "Cilaos, lorsqu’il
fut obligé d’abandonner la plaine qui
porte son nom èt que nous avons autrefois
visitée, s’était réfugié dans.le fond dé.la rivière
dont nous considérions la source,
(: Nous continuâmes toujours à monter en,
côtoyant un rempart d’une élévation effrayante,:
sesibords étaient brisésf dans tôüs les sens , et
¡remplis de larges et profondes crevasses parallèles,
au riioyen desquelles le bassin de la
rivière s’accroît sans cesse.
IL fallait ,, de ,tenta, en lems, franchir des ta$
de. blocs énormes d ’une lave compacte qu’usent
les eaüx pluviales, et que couvre parfois une
grande quantité de mousses et de lichens; Le
plus abondant de ces derniers était d’unè élé-^
gance êxtrême1, et très-ressemblant aii îïchëj\
pascal (1). Gomme il paraissait plus vigoureux
0 plus fréquent à mesure que nous nous
( 1 ) Lichen pasçhalis. L.