aucun point de la surface du globe, auquel
celles aient pu être arrachées.
Ces raisons paraissent si fortes, que je ne
les combattrai pas, et je me bornerai à rapporter
ici les idées que je conçus sur l’origine
des pierres atmosphériques,avant de con-
nàî-tre l’opinion du savant M. de L aplace,
auquel, de grand coeur, je sacrifierai toujours
la mienne.
Malgré qu’on n’ait encore trouvé nulle part
sur la terre, des l it s , des couches, ou des
filons, desquels les pierres atmosphériques aient
p u être arrachées , il serait très-possible que
le globe en renfermât. Nous avons vil qu’il est
plusieurs substances dont nous n’aurions jamais
soupçonné l ’existence, sans les volcans
qui vont les chercher dans des profondeurs
inconnues. Nous avons cité à ce sujet l ’opinion
de M. Faujas , sur l ’origine de la chrysolite
des volcans. Supposons pour un instant , que
Jes feux dont Bourbon est travaillé vinssènt
à s’éteindre, que sa surface entière fut fertilisée
, et tellement décomposée par les tems
e t les eaux pluviales, qu’elle ne présentât plus
que de l ’argile , comme cela se voit déjà en
certains Î iéu x , chercherait-on dans un astre
étranger l ’origine de ces blocs de ch ry so lite ,
qui, s a n s fo rm e , et revêtus d’une croûte brunâtre'et
volcanique, sont semés à là surface —
fie la plaine des Sables ? Cette substance dont le
centre cristallisé confusément, n’aurait plus rien
d ’analogue dans tout ce que le pays présent
te ra it, deviendrait sûrement un sujet de recherches
et de méditations pour les géolo-
gistes»
L es substances étrangères à ^extérieur dii
globe, et que les feux souterrains puisent dans
ses abîmes, sont la preuve que les couches
qui le composent sont fort variées; qu’au -
dessous de celles qui nous sont connues, sont
celles dont nous voyons parfois des fragmens, et
qu il peut en etre encore de bien plus voisine^
dn centre, dont nous n’avons pas d’idée.
Les pierres atmosphériques peuvent venir
de cette couche profonde rapprochée du T a r -
tare, dont les volcans sont les soupiraux. Cette
couche pourrait bien être comme les granits ,
les basaltes ,1a chrysolite ^ e t c ., uUe de celles
qui formaient le noyau terrestre, lorsqu’il s’é-4»
chappa d’un corps céleste quelconque.
E n supposant que le lit auquel les pierres
atmosphériques ont été arrachées, soit inférieur
a tous les autres, comment supposez—vous,me
dira-t-on , que des morceaux en aient été dé-*
tâchés par le,s feux souterrains pour êtredissé*