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**■' planète ( que ï)olomieu prétendait dêVôir être
F . ’ liquéfiée par un extrême embrasement ). Vfe~
»»aire, nant des dernières profondeurs , s’échappant
à travers la croûte du globe comme les fusées
d’un grand dépôt, soulevant les granits et les
autres substances intérieures, le basalte est
encore une de ces matières1' q u i, toutes formées
, faisaient partie du noyau planétaire
échappé d’ùn corps céleste.
A in s i, c’est par un incendie souterrain qui
réalise le Tartare de l ’antiquité, que,des substances
, peut-être émanées du so le il, ont été
rendues à l’influence de ses rayons, et tirées
des ténèbres où elles - paraissaient de voir être
plongées pour toujours.
Si l ’élément humide diminue, comme cela
n’est que trop probable et comme nous l’avons
déjà insinué ( 1 ) , le grand incendie souterrain
ne doit cesser d’augmenter 5 il consumera tout,
calcinera la terre , réduira le globe en scories ,
et notre planète finira par le feu : c’est le sort
. qu’a déjà éprouvé notre satellite. L a lu n e ,
quand on la regarde avec un télescope , n’est
qu’un amas de cratères et de rochers affreux j
les volcans y ont tout d é tru it, et l’existence a
(1) Chap, I I Iy p. n 5 , et chap, Y I , p. 311,
t A 3 )
tîû Cesser plutôt sur ce monde désolé quelle
ne finira chez nous, à cause des proportions de N;
la masse des deux globes. Si l ’on eût pu obser- maire.i
ver à quelle époque les mers de la lune furent
dessechees et quand tout y fut frappé de mort
par un embrasement général, on pourrait calculer
assez exactement combien de tems encore
les humains agités parleurs passions insensées,
doivent inonder le point de l ’univers où ils
sont je té s , de sueurs, de crimes et de sang.
Il n est pas de mon sujét d’examiner si uu
nouvel astre dont toutes les parties seraient
gazefiées par une chaleur inouïe et revenant
du Soleil au moment où toutes les vapeurs qui
s ’en seraient élevées commenceraient à se
condenser en eau5 il n ’est pas de mon sujet,
d is - je , d’examiner si cet astre passant danà
la sphère d ’attraction d’un monde éteint-, ne
pourrait pas lui abandonner une partie de son
atmosphère , jet si cette atmosphère ramenant
sur une surface inféconde, des fluides, du
mouvement et dé la chaleur, n ’y ferait point
renaître, avec le concours de la lumière, des
êtres et des volcans destinés à repeupler ce
-monde sur des modèles différéns en élevant
Ù’abord des continens nouveaux avec les ruines
des continens antérieurs.-1" j