Au y , alors dans une situation particulière, qui ne
Fri- permettait guère de communiquer avec elles.
Les Jlçs Seçhelles, situées entre-le quatrième
et le cinquième degrés de latitude méridionale,
forment un archipel ass.ez nombreux, dont on
doit une excellente carte aux soins de .M. L ile t-
G eo fro y , que nous avons eu occasion de citer
plusieurs fois j ce he sont guèré que dès rochers,
composés d’un granit rougeâtre, à la base desquels
les animaux marins ont formé des attéris-
semçns calcaires. Elles sont généralement basses;
quelques végétaux maritimes, et divers
palmiers , parmi lesquels le cocotier-géant,
dont le fruit est improprement nommé cocos
des M a ld iv e s ( i ) , forment à peu près la ver-*
dure de ces alluvions.
Mahé et Praslin sont les plus considérables,
de ces îles. ; la seconde, reconnue depuis peu,
est proprement la patrie du cocotier de m e r ,
dont Sonnerat a donné une description détaillée
dans son voyage à la Nouvelle-Guinée (2), avec
une vue de l ’île qui produit exclusivement cet
arbre.
On arme.à l ’Ile-de-France diverses embar-
(1) Juontarus. Jus. gen. plant.
( 4 P. 4. Pl. HI — YJI.
c a t io n s , qui ne font d’autre commerce que An £
d ’aller à Praslin, à- Diégo-Gareias et sur d’au- Vv[_
très écueils chercher des cocos pour en faire m *
de l ’huile.. Après avoir recueilli et brisé les cocos,
on en rapporte l ’amande par morceaux;on
exprime l’huile de ces morceaux dans les ën
virons du port Nord - Ouest , au moyen de
moulins assez semblables à ceux dont on se
ser ten Bretagne et en Normandie pour écraser
les pommes et faire le cidres h
L ’huile de cocos-se fige si.facilëment, qu’elle
n ’est guère liquide que vers l’heure de la grande
chaleur,même sous la zone torride ; elle a une
odeur désagréable ; on ne s’en sert que pour alir
menter les lampes, et les noirs en oignent volontiers
leur corps et leurs cheveux.
Pour M a h é e l le n’offre pas tant de cocos-;
mais en revanche elle est fertile. Le.girofle qu’on
y a porté a parfaitement réussi; les clous qu’il
y donne sont infiniment supérieurs à ceux de
Maurice et de la Réunion, et c’est le genre de
culture que les habitans du pays doivent désormais
adopter, e t adopter exclusivement, i°.
parce q u ’i l nécessite moins, de; bras et q u il est
véritablement économique ; 20. parce que le
pays n’est pas assez grand pour fournir en
même tems à lanqurriture.de. ses colons , Êtaux.