an x. sua(*e ^uej ,aura*s Pum,en approcher encore* de
Bru- ï^us vingt pas en tournant sur moi-même ,
rnaire- si une légère variation de l’atmosphère n ’eût
poussé sur nous des bouffées sulfureuses qui
faillirent à nous asphyxier. Dans le même
instant, le degré de chaleur fut si fort, que
ne songeant qu’à l’éviter, je suivis mon noir
qui avait pris la fuite le premier, sans me
laisser le thermomètre que je ne pus consulter.
Germain qui n’avait cessé d’attacher les yeux
sur nous, et qui avait distingué le premier
1 impulsion donnée aux vapeurs par le vent,
avait la figure décomposée d’effroi, quand nous
le rejoignîmes et que je repris ma capote; il me
fit remarquer que les longs poils de l’étoffe qui
la composait, avaient été crispés comme toute
substance animale trop fortement chauffée.
Quelques-unes des crevasses du lieu où nous
avions couché, et desquelles sortait une chaleur
d’un demi-degré seulement au-dessus de la
température , étaient tapissées de petits cristaux
irréguliers alumineux. De l’autre côté
du mamelon Central , toutes les laves nous
parurent d’abord couvertes par la même substance
, au point d’en être blanches; mais,
ayant examiné de près cette couche légère,
nous reconnûmes qu’elle n’était formée qu*
3e gelée blanche qui couvrait tout le dôme
du volcan aux lieux qui étaient à l’abri de la
chaleur du cratère Dolomieu. Comme, à la
surface des laves arides et crevassées de toute»
la montagne, on ne trouverait en aucun tems6
-une goutte d’eau ou une trace d’humidité, la1
formation subite de cette gelée parut étonner»
beaucoup nos gens; elle était produite de la
même manière que celle que nous avions vue1
la veille aux environs de notre camp, et dont
j ’ai déjà parlé.
Au moment de partir, nous jouîmes d’une
vue superbe qui s’étendait sur tous les sommets
de l ’île, et que les brumes nous avaient dérobée
dans notre voyage précédent. Le Piton
de Neige et le Benard nous paraissaient d’une
hauteur prodigieuse ; Cimandef, tout auprès,
présentait ses flancs anguleux ; la plaine des
Chicots , dans le point où nous la découvrions;
ressemblait aussi à une pyramide ; la plaine
des Fougères , le morne du Bras-Panon, les
hauts de la rivière du Mât et des Roches, et
l’entre-deux de la rivière Saint - Etienne s’a-
baissaient humblement devant ces points plus
élevés. Entre nous et ces lieux, l’Enclos, la
plaine des Sables et la plaine de Cilaos se surmontant
les unes.les autres, formaient un effet