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' I 7 £ reuses réussissent fort bien dans le sol sans
Ploréal. C01îsistanee , qui est susceptible de culture.
Nous achetâmes des pommes de terre exquises
et de la plus grande beauté ; quelques autres
légumes étaient d’assez bonne qualité, mais
d’un prix excessif. o r
Avant que les Anglais se fussent' emparé du
Cap de Bonne - Espérance dans la dernière
guerre, Sainte—Hëlene était florissante ; l ’in^-
dustrie et le commerce l’embellissaient tous lés
jours ; les navires qui allaient dans l’Inde, étant
dans la nécessité d’y toucher,portaient l ’abondance
sur ces rochers. Mais cette île circonscrite,
qui ne'produit qu’à force de soins quel-
ques rafraîchissemens que leur rareté rend hors
de p rix , n ’a pu entrer en concurrence avec une
vaste et fertile portion d’un continent où sès
possesseurs pouvaient relâcher. L a dernière
guerre a donc bien nui à Sainte-IIélène que,
sans doute,* la compagnie n’eût Oénsërvée, si elle
eût pu garder le G ap ,q u e pour empêcher que
d’autres européens en tirassent les mêmes avantages
qu’ils en avaient tirés ’aùtrëfëis'.
L e point dont il ést quësïîori, Ù’â d’importance
dans l ’état ou sont mâintenant les rapports
des puissances européennes, que pour la
Grande-Bretagne ; celle-ci. n’aurait, sans lui t
aucun lieu de relâche depuis l ’Inde jusqu’en
Europe. Il m’a été impossible de juger de laj-loréai
résistance que pouvait faire l’île en cas d’attaque;
mais, au premier c o u p -d ’oeil, il m’a
paru que sa meilleure défense venait des batteries;
du fond de la rade, et qui joignent à fleur
d’eau, les deux parois du ravin ; ailleurs , les
forts sont trop élevés au-dessus de l ’Océan, les
pièces qui battent le large ne pourraient plus
faire de mal aux assaillans, dès qu’ils arriveraient
à une certaine distance de la côte où elles
ne plongent pas.
. Si les Hollandais, par leur position, et par tant
de rapports politiques ou continentaux,n’étaient
pas nos allies naturels, et que les forces navales
d’Europe eussent, comme autrefois, été partagées
à-peu-près également entre trois puissances
jalouses, la France, l ’une de ces puissances, ne
pouvant pas compter sur le cap de Bonne-Espérance,
aurait dû chercher dans la mer Atlantique
une position qui, la mettant en présence de ses
rivales, assurât un refuge à ses vaisseaux en cas
d’attaque, un relâche en cas de besoin, un magasin
en cas de croisières. Tristan-d’Acunha
aurait dans ce cas été un point essentiel. Cette
île forme un triangle à -p eu -p rè s équiangle
avec les possessions anglaises et bàtaves ; on y