Ak~x7 ^aces T**®* présentent sont comme sinueuses.
Bru- C’est à peu de distance de cette suite d©
nuire, pnsmes, que les gravais labourés par nos pieds
deux jours auparavant, indiquèrent que nous
étions enfin rendus au lieu tant désiré depuis
quatre heures'et demie d’incertitudes. Nous
nous hâtâmes de le gravir ; et, ayant été plus
heureux à son sommet qu’à sa basé, il ne fallut
que trois quarts-d’heure pour trouver la caverne
à Cotte. Dans l’état d’épuisement où.
j ’étais, cette caverne me sembla un véritable
palais. Le tems était un peu radouci ; je ne
mangeai que peu; et, m’étânt étendu sur un
tas de bruyère, je m’endormis jusqu’au lendemain
sans me réveiller pour examiner le thermomètre.
Joiivancourt, qui avait passé encore une bien
mauvaise nuit, réveilla tout le monde avant le
jour ; il lui tardait de regagner la rivière d’À-
bord pour y rétablir sa santé. Nous partîmes
donc aussitôt que le soleil commença à dorer
les cimes des Saîazes, que l’on sait être en.
vue de notre grotte. Toutes les brumes de la
veille avaient disparu; le ciel était serein, l’atmosphère
pure, et l’horizon de la plus grande
netteté.
Sur les ambcivilles des environs , je trouvai
deux insectes de plus que dans notre station
précédente ; l’un appartenait au genre lu - ^ ^
cane (i) , et l’autre à celui des ichneumons. wairei.
Tous deux sont absolument noirs ; les élytres
sont striées longitudinalement dans le premier £
qui est de la taille de la chevrette blët^e de
Geoffroi (2); le sécond a un anneau blanc à
chaque antenne.
Des environs de la ravine à Manzac, je mé
plus à considérer le vaste tableau qui se pré-*-
sentait à nos regards, et dont aucune vapeur
ne dégradait l’ensemble. La plaine ¿es Cafnès,
infiniment plus basse que les environs , ressemblait
assez bien à un pré maigre sur lequel
s’élèvent des taupinières. Nous distinguions sur
la gauche Saint-Louis du Gaule, paroisse qui
était à près de sept lieues.
Il était à-peu-près trois heures quand nous
arrivâmes au piton de Villers, où je fis reposer
environ deux heures. Les fraises dont je
mangeai abondamment, me firent oublier les
fatigues que je venais d’éprouver ; et chacun
rappelant son courage, on se remit en route
pour descendre chez M. Né'rae. Cet habitant
(1) A n Lucanus striatus. Fabr. syst. El. 2 , p. 253 ?
(2) Lucanus caraboides. Fabr. ibid.