A n X.
3\ivôse.
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minés sur la terre , sans que nous trouvions
aucune trace de la substance qui les forme,
soit dans les éruptions qu’on observe tous les
jo u r s , soit empâtée dans des couches de laves
vomies plus anciennement.
Pour répondre à cette question, il faut remonter
à cette époque antique dont nous avons
p a r lé , o ù , comme Encelade, le noyau brûlant
du globe, tourmenté par des feux devorans,
souleva la prison dpnt il était environné ; à cett©
époque, où les continens sortirent des eau x ,
et où des volcans plus puissans que tous ceux;
que nous voyons aujourd’hui , bouleversèrent
notre planète pour lui donner une forme, à
î ’aide de laquelle des créatures pussent l ’habiter.
Alors les monts ignivomes étaient doués
d’une force prodigieuse ; ils puisaient les matières
de leurs vomissemens au centre de notre
planète; e t, comme les canons , qui augmentent
de portée à mesure que leur tube est plus
alongé, les volcans primitifs, dont la profondeur*
des cratères était celle de l ’univers ; les
volcans, distje, communiquaient à leurs ré fections
une force d ’impulsion proportionné©
à leurs dimensions gigantesques.
C ’est alors que le tonnerre des bouches à
feu terrestres, étant au centre du globe, poussa
au-dehors, comme des boulets',' . les pierres A' N * A"«S*'
atmosphériques si voisines de ce même centre.
JLa plupart retombaient sans doute sur le globe ;
mais les révolutions qui se sont succédées à sa
su rface, les ont encroûtées de bien des couches
différentes : elles nous sont probablement dérobées
pour toujours. Mais il en fut lancé à un©
distance suffisante de la terre, pour ne plus pouvoir
y rfetpmbep perpendiculairement, et celles-
là éprouvant une force combinée d’impulsion
et d’attraction j ont d û , comme de nouveaux satellites
du globe , prendre autour de lui un
mouvement dp rotation, à l ’aidè duquel elles
ont décrit des révolutions circulaires.
'Cependant, la figure tracée dans l ’espace par
Iês rochers poussés hors du sein de la te r r e , dut
être celle d’une spirale, car là force impulsive diminuant
tousles jo u r s , la gravitation les attirait
continuellement vers nous. C ’est ainsi qu’en raison
de leur masse et de leur distance, les pierres
atmosphériques ont pu long-tems voyager hors
de l’atmosphère, et y retomber à diverses époque.
Leur rencontre a pu causer des briseinens
e t des pluies d’éclats nombreux tombés perpendiculairement
; ce sont ces pluies, dont on
trouve le témoignage dans la Genèse et dans les
auteurs profanes ; mais la plupart du teins p es,-