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Xn'"x”1 ^ evi°ns vers la cime des Salazes, je lui donnai
FTi_ le nom du morne qu’il habite (i);.
Tant que l’on voyage-le long du bassin , et
depuis la crête du rempart qui.le circonscrit *
on remarque que le versant des eaux va aux
rivières du Mât et des Marsouins. Les savanes
j : ,.(l) Lichen ( Salqzinus ) solidus,, rhftioçissirriusq
tectus filamenüs, rigidis ^ rçimqsisque tuberculis soli».
dis , hemisphoericis. N. XVI, fig. 3. ,■
Cette belle espèce de cryptogame doit être placée
entre le lichen p a s ch a lis ,'L . ', èt te lichen ramulosus
de Swartz.' II est voisin de notrè!tiblièn V u lca n i'}‘qùoi-
que ce dernier soit presque simple et bien plus court ;
et il se pourrait bien que toutes ces espèces, le \uer-
rnicellarie de Iqnné fils,, le g lo b ife r ,, L. ,.çt 1 ç jr eg ç lis
de Jacquin, n’eussent été originairçu^ent.qu’une même
espèce.
, Selon leslieux où il croît ^ le lichen Salazinus a
d’un a trois' pouces' et dèmi de longueur. Ses tiges,
dures , solides èt très-rameuses, sont' ctruvertes d’è^
pèces d’éeailjles iqm ont ¡l’ait*. d’être la continuation
d’une écorçë piferreuse. Ces écailles souvent longues
ressemblent eq certains. endroits à,de petifces.brançhes ;
plies sont simples ou rameuses, selon qu’elles ^'ontplus
loin ou plus près du sommet de la plante. Les fructifications
consistent en des tubércùles terminaux £
hémispherit^es; et dont la couleur contrasté avec iÜ
gris blancKâtrë^eToùte la "planFeT cësTubercules soni
de couleur de canelle foncée ou tif&fitfcür lem iu T
que nous avons rencontrées et celles que nous A
parcourons , ont toutes leurs pentes à notre
droite, et des ruisseaux qui alimentent des
flaques d’eau ou de petits marais , serpentent!
dans toute leur étendue. Deux sphaignes par-^
ticuliers à l’île de' Bburbon (1) , et l’espece
européenne la plus commune (ï?),abondent
dans ces endroits humides. r
C’èst environ à neuf heures ét demie qu’ar-
rivés à un vallon au fond duquel circulait un
ruisseau dont le cours se dirige vers la rivière
du Mât , Guichard leva un cabri : cet animal
nous en fit découvrir trois autres occupés à
brouter avec 1111.u'Tous quatre cherchaient à
gagner quelqu’èscarpement dont l’inclinaison
les eût mis à l’abri de nos poursuites ; mais
Jean Duguin et Cochinard les tournèrent, et
nous en tuâmes trois ; ils furent aussitôt bon.-«
canés et préparés à la fumée'avec du sel que
nos créoles avaient apporté tout exprès.!
Nous n’avions plus' guère que* deux heures
de marche pour être rendus â la cime la plus
* (1) Sphagnum ténélium. ^vià. Musc. TVII, p. 24;
el Sphaghum cohdensatum. Brid. Musc. T. I l , p. 26 >
Pl. V , fig. 2. & •
, (2) Sphagnum cymbifolium. Brid> Musc.:ï.II,p.21«,