s ’étant rompue sous m o i , m’avait Messe «t
oonius.
Nous n ’avions fait qu’environ 3oo toises en
descendant, quand nous nous aperçûmes que
le courant que nous avions rencontré le premier,,
le matin, en montant, s’était dérangé de sa
route et avait traversé la coulée du Retour ; il
nous coupait le chemin. Il fallut alors se mettre
à courir ; et je courais comme les autres, malgré
le mal que j ’éprouvais. Je craignais.de ne pas arriver
avant que la lave n ’atteignît les broussailles
et les buissons que vous connaissez du côté du
Bois-Blanc, et le long de la coulée où nous
avions voyagé. Il était tems ; il ne s’en fallait pas
plus de 8 à 10 pieds lorsque le dernier de nous
passa : au même instant, le feu prit au bois. I c i ,
je plaçai ma troupe en avant de la lave ; elle-
s ’était/ort élargie et avait à peu près i 5o toises
de face quand le second courant l ’eut joint.
L e mouvement progressif des laves s’était
extrêmement ralenti; celles-ci se chargeaient
de scories et se formaient en morceaux de même
espèce ; leur épaisseur était alors de 4 à 5 pieds
et diminuait cependant lorsque la coulée troi^
vait une pente rapide ; il se formait seulement
dans ces lieux des eourans, mais ils étaient
tirèa-lents et toujours embarrassés de scories,.
En précédant ainsi la marche de la ooulee ,
flous vîmes 7 à 8 oiseaux du tropique ( t ) , qui»
quoique passant à la hauteur de la portée du
fusil au-dessus de la la v e , y tombaient presqu’au
fliême instant qu’ils se trouvaient dans cet a ir
brûlant; un seul (celui-là avait peut-être déjà
yu le feu,} se releva et se sauva en reculant (2),
Ma blessure d’une part, et les inquiétudes
que mes voyages au volcan donnent à ma mère,
jne déterminèrentà reprendre la route de Sainte
Benoît.
Etant au haut de la montée du B o is -B lan c ,
nous vîmes un troisième courant qui avait pria
naissance depuis notre départ du lieu des sources
, et qui se dirigeait vers le bord opposé à
çelui qu’avait suivi peux que nous avions o b -
-sérvès de près.
J’ai pensé, mon cher M. B o r y , qu’en copiant
le mieux que je pourrais, votre plan du volgan,
(1} P ha e ton oetereus. L.
(2) Nous avons vu des oiseaux passer au-dessus du
çratère Dolomieu, sans en paraître incommodés (chap,
X X , p. 53.}. L’effet que M. Hubert a vu produire sur
les oiseaux du tropique par la chaleur d un courant de
•laves, tient probablement a des circonstances focales,
qu’il n’a pu observer*